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Elections provinciales - Soulanges

Entrevue avec Sophie Samson (QS) - Épisode 3/4

durée 17h00
27 mai 2022
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Par Jean-Michel Lhomme, Journaliste
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Le 3 octobre prochain auront lieu les prochaines élections provinciales. Petit à petit les candidatures se dévoilent. À ce jour, 3 candidatures se sont déclarées pour le comté de Soulanges. Ainsi, après le Parti Libéral, c’est Québec Solidaire qui vient d’officialiser le nom de celle qui portera ses couleurs : Sophie Samson.  

Se présentant pour la toute première fois aux suffrages, Sophie Samson est encore peu connue des citoyens. Les deux premiers épisodes de cette série d’entretiens est l’occasion de découvrir son parcours et sa personnalité. Les deux épisodes suivants permettront de tracer les contours de son programme politique pour Soulanges.

 

Episode 3/4
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Jean-Michel Lhomme : Cette élection est toujours un peu particulière. C'est à la fois les élections provinciales, mais c'est aussi un scrutin local. Vous qui représentez Québec solidaire à Soulanges, quelles sont les idées fortes que le parti va porter au niveau provincial ?


Sophie Samson : Nous, que ce soit dans la région ou au niveau provincial, c'est sûr que ce qui a trait à l'environnement, la réduction des gaz à effets de serre (GES), c'est vraiment notre bataille principale.

Donc dans les dernières années, il y a eu évidemment des sorties des autres groupes de l'opposition, même au pouvoir, en disant qu'il y avait des cibles qui étaient atteintes. Nous, on pense que ces cibles pourraient être revues à la hausse, doivent être revues à la hausse. À vrai dire, pour pouvoir être réussi.
Donc c'est sûr que ça, c'est beaucoup notre cheval de bataille.

L'environnement dans la région en tant que telle. Évidemment, je parlais de transport un petit peu. Tout à l'heure, je disais que je prends le train régulièrement quand je vais en ville. La raison est simple. C'est inaccessible par le pont de l’île-aux-Tourtes.

C'est inaccessible par le pont. Ça fait qu'on prend un temps fou dans les transports, sur la voiture. Cette façon-là du gouvernement principal d'avoir décidé de refaire un pont qui est exactement un copié-collé de ce qui a été fait en 1965 est une aberration. À vrai dire, c'est un petit peu ce qui m'a piqué à vif puis qui m'a donné le goût de faire.

OK, on a une bataille. Si ce n’est pas vrai qu'en 2022 on doit encore faire un pont pareil qu'en 1965, qui est basé simplement sur de l'automobile où il n'y a pas de voies de transport actif où on n’a pas pensé où on a décidé que peut-être. §mais on ne va pas trop se mouiller), ça ne serait peut-être pas trop sûr… on ne sait pas.

Il faut vraiment retourner à la table à dessin pour ce projet-là. Et puis surtout que c'était un projet qui a été accepté dans un décret. Donc il y a aucun citoyen ici qui a été consulté. Même la députée de la région, aucunement. Je n'ai aucunement vu l'importance de ce que ce point-là est pour les gens d’ici. On perd un temps fou.

Du temps de transport perdu en étant pris sur le pont de l'autoroute au lieu d'être avec nos familles, de passer du temps de qualité, mais on peut rester une heure coincée. Et puis si on prend un transport en commun, on va rester coincé aussi parce qu'il n’y a pas de voies réservées. 

On va avoir un hôpital aussi qui va être construit dans la région de Vaudreuil-Soulanges. Ce très gros projet qui est un projet qui est nécessaire pour une région, dont la démographie ne cesse d'augmenter. Mais par contre, on n'a pas pensé à comment on va s'y rendre. On va le construire sur un des boulevards les plus achalandés en ce moment, qui donne accès à la région de l'Ouest, en partie pour aller au centre d'achat, qu’il y a une autoroute 30 qui passe devant, mais on n'a pas pensé à transports actifs, transport en commun, le REM, les gens qui vont venir, on ne pense pas juste aux usagers. Il y a des gens qui vont y travailler aussi. Il faut que ce soit agréable d'aller travailler à l'hôpital. Il ne faut pas que ce soit comme moi, je pars de Senneville puis je vais peut-être arrivé en retard à mon chiffre, parce qu'en plus, je suis en train de faire un double… on ne peut pas.

Il faut vraiment revoir ça pour ça soit accessible pour que les citoyens qui vont y avoir des soins, que ce soit régulier, quotidien ou quoi que ce soit, que ce ne soit pas un fardeau de prendre encore l'automobile puis aller faire sa dialyse ou quoi que ce soit. Donc il faut vraiment revoir ces deux projets.

Moi c'est ce qui m'a beaucoup piqué quand j'ai vu qu'il y avait une action qui se faisaient quand la députée, en ce moment tout simplement fait oui, on a un beau projet, mais c'est un beau projet. Mais comment on va y accéder ? Écoutez, prenez votre voiture, tout le monde, ça va bien? Non, ça ne va pas bien, ça ne va pas bien.

Puis je pense que, pour avoir déjà sondé le terrain en appelant quelques membres de Québec solidaire et aussi pour avoir discuté un peu avec mes voisins, mon entourage quelques-uns, des fois quand je vais à l'épicerie ou quoi que ce soit, je pense qu'on est cette année de se dire qu'on est toujours dépendants de notre voiture pour nos besoins de base.
Donc il faut vraiment repenser nos transports. Puis tout ça va avoir un impact direct sur l'environnement, les GES.

Jean-Michel Lhomme : Repenser les transports, puisque cela semble être le gros cheval de bataille de Québec solidaire et de votre candidature sur cette élection, ça passe aussi par convaincre et souvent convaincre bien plus loin qu'au niveau local, là où sont les transports. Or il suffit juste de regarder ce qui peut se passer actuellement sur le sur l'interminable projet de tramway à Québec ou même toutes les autres discussions autour des deuxième, troisième, quatrième douzième liens... Dès qu'on est sur une infrastructure de transport, ça prend tout de suite une dimension très nationale, très conflictuelle et je me demande comment est-ce un est-ce qu'un parti, comment est-ce qu'une candidature comme la vôtre, peut aider à faire avancer des sujets tels que celui-là dans une dans une société dont on a un peu l'impression que, surtout pour ce qui est transport en commun, elle n'est pas encore prête ? Est ce que le discours de réduction des gaz à effet de serre, c'est un discours qui peut vous porter pour entrer à l'Assemblée?

Sophie Samson : Mais c'est sûr qu'il va aller rejoindre mon parti. Mais par rapport aux citoyens, justement qu’on dit que c'est dur de peut être amené un petit peu plus, a développé le transport, les habitudes, mais c'est parce que peut être qu'on n’en parle pas assez ou on n'en parle pas bien. Peut-être, c'est parce qu'on ne le voit pas dans des exemples concrets de grandes villes.

Si on prend l'exemple d'une ville comme Portland, qui est quand même très grosse ville, un gros bassin, une agglomération un peu comme Montréal, avec de grands centres autour, une banlieue qui s'est développée. Mais cette banlieue fonctionne majoritairement en transports en commun !

On va pousser le transport actif lorsque la saison le permet. On va développer des ponts tout simplement où ce que c'est seulement un train qui passe, pas de voiture. Et puis ça fonctionne, ça fait son effet parce que ça devient accessible. Donc c'est sûr que si on n'en parle pas ce qu'on dit et on essaye et on a mis un petit autobus là, mais ça n'a pas marché.

On en a un autobus qui passent chaque jour sur le pont de l’île-aux-Tourtes, mais il y a environ 4 000 personnes qui le prennent, sur 87 000 usagers. C'est ça dans le fond, c'est parce qu'on l'a mal expliqué parce qu'on l'a mal développé. Donc c'est sûr qu’en repartant du début, en reprogrammant la façon de faire, ça fonctionne. 

Nous, c'est sûr qu'on se dit que si un transport en commun est accessible de manière gratuite. Déjà, c'est un incitatif. Si on construit une navette sur un pont qui dessert d'un côté à l'autre avec des services et qui nous amène à d'autres services en transports en commun. Et bien, il y a une accessibilité qui se fait versus un stationnement, un départ, puis c'est tout. 

Après ça bien, organisez-vous. Es-tu encore dépendant de ta voiture pour te rendre à ton centre d'achats, pour te rendre ton rendez-vous à l'hôpital ou quoi que ce soit ? Non, c'est vraiment d’en discuter, de le repenser, puis justement de le redynamiser un petit peu plus.

 

 

A lire également : 

Entretiens Sophie Samson (QS)  : Partie 1 - Partie 2 - Partie 4

Entretiens Catherine St-Amour (PLQ) : Partie 1 - Partie 2 - Partie 3 - Partie 4

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