Le 3 octobre auront lieu les prochaines élections provinciales. Si beaucoup des candidats qui se proposeront aux suffrages sont déjà bien connus des électeurs, ce moment sera aussi l'occasion de découvrir de nouveaux visages. Ce sera le cas à Soulanges où, pour la toute première fois, Catherine St-Amour se présentera à une élection.

Voici un entretien en quatre épisodes afin de faire connaissance avec cette nouvelle figure locale.

Dans les deux premiers épisodes, nous nous pencherons sur le parcours, les engagements et la personnalité de la candidate. Puis, les deux derniers épisodes seront consacrés au programme, au projet et à la vision de la candidate pour Soulanges.

Episode ¼
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Jean-Michel Lhomme: Le trois octobre prochain, vous vous présenterez pour la toute première fois à une élection. Il est probable que beaucoup d'électeurs ne vous connaissent pas encore. Catherine St-Amour, qui êtes-vous ?

Catherine St-Amour: Je suis une jeune femme de 28 ans, bientôt 29 et qui s'implique en politique depuis maintenant plus de onze ans. J'ai fait un baccalauréat en relations publiques. Je suis présentement attaché politique au bureau du député, Enrico Ciccone dans la circonscription de Marquette. Catherine, c'est une jeune femme dynamique, engagée, qui aime aider les gens.

En fait, c'est la raison pour laquelle je suis en politique et en fait, j'ai un parcours professionnel quand même grand au sein du parti. J'ai occupé plusieurs postes, que ce soit autant de carrière ou de postes de bénévoles. Alors j'ai commencé tout jeune ici dans la circonscription, avec Lucie Charlebois qui était député à ce moment-là. Elle a été députée de 2002 à 2018 et j'ai fait deux ans auprès du bureau de Lucie. Et en même temps, comme emplois étudiants en fait et tout mon stage au niveau de l'été à temps plein.

Donc je connais quand même bien. Je connais quand même bien le comté pour y avoir fait mes premiers pas en politique. 

Jean-Michel Lhomme: Justement, vous avez commencé en disant que ça faisait onze ans que vous êtes engagé auprès du parti libéral. Mais effectivement, lors de votre investiture, Lucie Charlebois, l'ancienne députée de Soulanges, a révélé que votre engagement politique, a commencé beaucoup plus tôt, lors de votre première rencontre avec elle. 
Est-ce que vous pouvez me raconter cet acte fondateur ?

Catherine St-Amour: Oui, en fait, ça a commencé au secondaire, à l'école secondaire de Soulanges où j'étais étudiante. J'avais un projet. Je suivais un cours d'informatique et dans le cadre de ce cours, Lucie Charlebois avait approché l'école pour faire un projet en collaboration avec des élèves. Pour que les élèves puissent mettre sur pieds, un site web ou une page Facebook sur un réseau social quelconque pour le projet "Soulanges en familles" qui étaient initiés par la députée à ce moment-là. 

On était une petite équipe de quatre étudiants sur ce projet-là. Moi, je m'occupais spécifiquement des communications c'est-à-dire du lien entre le bureau de la députée et notre équipe à l'école secondaire. Je m'occupais aussi des communications en lien avec tout le projet lui-même.

On avait décidé de faire un site web à ce moment-là, la députée est venue faire une annonce à l'école secondaire. C'est l'anecdote qu'elle racontait et c'est comme ça que nous nous sommes rencontrés pour la première fois. 

Elle devait faire une annonce de type gouvernemental à l'école. Je pense que c'était quelque chose qui parlait de rénovation et de béton, tout ça. Mais on a assisté à cette conférence de presse et, à la fin de la conférence, Lucie avait fait mention qu’il y aurait une prochaine conférence de presse dans les semaines qui vont suivre pour le projet "Soulanges en familles" et que le site web allait y être dévoilé, etc. 

Et moi je m'étais dit à l'arrière « c'est nous qui avons fait ce projet-là. On est les meilleurs pour parler de ce projet-là. ». Donc je suis allé voir simplement la députée. Je lui avais dit "Ben est-ce qu'on est ce que je peux y aller à votre point de presse, à votre conférence ? Est-ce que je peux expliquer, ce que nous les jeunes on fait dans le cadre de ce projet ?". 

C'est sûr que pour moi, c'était drôle de l'écouter raconter l'histoire parce qu'elle, de son côté, elle se disait qu' il fallait être audacieux pour à 15 ans, demander à une députée. "Je m'excuse, J'aimerais m'insérer dans votre point de presse si ça vous tente". Mais elle m'a fait confiance. Elle a dit pourquoi pas elle ? Et elle m'a invité. 

J'ai préparé mon petit discours, j'étais en discussion et en communication avec le bureau de comté. Il m'avait mentionné de préparer un petit discours pour présenter tout ce que j'ai fait. Lucie a été très impressionnée par mon talent de communication à 15 ans, par ma capacité à pouvoir exprimer le travail qui a été fait pour le site web.

Puis on est resté en contact et après ça, j'étais invitée à un autre événement auquel je suis allé. J'avais quand même un intérêt pour tout ce qui était actualité, implication. Je suis quand même quelque qu’un d'assez engagé dans la vie. Tout ce que j'entreprends, je le fais à cent dix pour cent et même plus.

Et de fil en aiguille, Lucie est revenue me voir et m'a dit "Veux-tu venir travailler au bureau avec moi durant l'été ?". Si je me rappelle bien c’était en août 2011. J'ai accepté avec plaisir. Je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquais, mais j'aimais ça. J'aimais apprendre. Puis, après ça est venu, l'implication militante. Parce que, ça impliquait de s’engager avec un député, mais aussi avec le parti. J'ai connu la commission jeunesse et là, avec les jeunes de 16 à 25 ans du parti libéral, j'ai vraiment pris mon envol.

J'ai rencontré des gens extraordinaires, mais c'est vrai que tout à commencer à l'école secondaire dans le cadre d'un projet. 

Jean-Michel Lhomme: Qu'est-ce qui fait qu'à quinze ans, on est à même de dire "Madame la députée, est-ce que vous pourriez rester assise? Moi, je vais faire la présentation." J'imagine que pour faire ça, il faut une flamme, la volonté de se mettre en avant et de porter les projets. 
Qu'est ce qui fait qu'à 15 ans, vous aviez déjà cela en vous?

Catherine St-Amour: C'est une grande question, mais je pense que mes parents m'ont inculqué des valeurs. Mais ce n'était pas de me mettre moi à l'avant, mais de dire que mon équipe travaille. Moi, je veux dire ce que mon équipe a fait. Je vais être leur voix. Cela fait d’ailleurs un beau lien avec le fait de vouloir être la voix des citoyens de Soulanges. 

C'était naturel. C'était moi. Il me semblait que la députée était comme moi. C'était un être humain qui était devant moi. Et puis là on parlait d'un projet sur lequel je travaillais avec mon équipe. C'est important que ce soit les personnes qui travaillent, là-dessus, celles qui sont en train de vivre cette expérience, qui sont les mieux placées, selon moi, pour partager l'information.

Après, qu'est-ce qui fait que j'avais cette flamme-là ? Comme je le disais depuis que je suis jeune, je suis beaucoup l'actualité. Depuis mon plus petit âge, je me rappelle qu’on écoutait beaucoup les nouvelles à la maison. J'étais très intrigué par le fait que moi aussi, je devrais être capable de faire ça.

J'ai une personnalité. On me décrit beaucoup comme quelqu'un qui a beaucoup d'énergie. On dit que quand je rentre quelque part, on le sent. Je donne cette impression-là que tout va bouger rapidement quand j'arrive sur place. Mais moi, je suis quelqu'un qui aime être très efficace, très efficiente dans la vie et j'aime quand les choses avancent. Je pense que c'est ça qui, déjà, faisait un peu de ma personnalité.

Ça, je ne peux pas le cacher. 

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Entrevue avec Catherine St-Amour :

Partie 2

Partie 3

Partie 4