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Elections provinciales - Soulanges

Entrevue avec Sophie Samson (QS) - Épisode 2/4

durée 17h00
26 mai 2022
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Par Jean-Michel Lhomme, Journaliste
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Le 3 octobre prochain auront lieu les prochaines élections provinciales. Petit à petit les candidatures se dévoilent. À ce jour, 3 candidatures se sont déclarées pour le comté de Soulanges. Ainsi, après le Parti Libéral, c’est Québec Solidaire qui vient d’officialiser le nom de celle qui portera ses couleurs : Sophie Samson.  

Se présentant pour la toute première fois aux suffrages, Sophie Samson est encore peu connue des citoyens. Les deux premiers épisodes de cette série d’entretiens est l’occasion de découvrir son parcours et sa personnalité. Les deux épisodes suivants permettront de tracer les contours de son programme politique pour Soulanges.

 

Episode 2/4
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Jean-Michel Lhomme : Au-delà du territoire, il y a aussi les habitants. Somme toute, votre histoire avec Soulanges est assez récente. Est-ce que vous pensez avoir déjà la légitimité pour représenter les habitants de Soulanges à l'Assemblée ? 
 

Sophie Samson : Mais je pense que tout citoyen qui habite la région depuis au moins un an peut se dire qu’il peut prendre les devants et puis aller en politique. La politique, surtout la politique provinciale, même municipale, même fédérale, à la rigueur, ça appartient aux citoyens. On n'a pas besoin d'avoir des études post-doctorat en sciences politiques ou quoi que ce soit. Il faut bien connaître le pays, la région, mais il faut surtout y vivre.
 

Moi, je vis au quotidien, je vis en tant que femme, je vis en tant que mère de famille aussi. Je vis en tant que francophone qui vit dans un bassin qui est souvent anglophone, souvent francophone. 
 

Et puis oui, je peux représenter les gens de Soulanges. Parce que même si on a vécu deux ans un petit peu plus éloignés les uns les autres, c'est facile de savoir comment ça va. On a juste à marcher dans la rue, prendre le pouls de notre voisin. Regardez comment va la dame au coin de la rue, qu'on ne voit pas souvent quand on la voit. Demander comment elle va, trouver ça difficile dernièrement parce qu'elle n'a pas vu sa famille depuis longtemps. Donc oui, on peut être impliqué, même si ça fait seulement trois ans qu'on demeure dans une région.
 

Jean-Michel Lhomme : Malgré tout, vous avez aujourd'hui un déficit de notoriété. Je pense notamment par rapport à Marilyne Picard qui est très installée sur le comté. Quel type de campagne allez-vouis mener pour vous faire connaître ?

Sophie Samson : Mais comme vous le dites, ça va être une campagne où je vais me faire connaître. Donc moi j'appelle ça du développement. À vrai dire, je vais parler évidemment de moi, la citoyenne, mais également des idées de mon parti. C'est-à-dire à Québec solidaire : comment on voit le Québec de demain, les actions concrètes qu'on veut poser, puis comme parti d'opposition aussi, qu'est-ce qu'on a fait qui a été bien dans le passé parce qu'un parti d'opposition, mais ça peut amener des idées aussi, ça peut amener à débattre, ça peut amener à revoir des lois qui vont passer ou qui passeront pas ou ça peut finir aussi avec d'autres partis.
 

Et puis justement, être unis pour pouvoir faire passer des lois plus fortes. Donc je vais faire connaître le parti. C'est surtout ça ma mission cet été de faire connaître Québec solidaire. Aux gens de Soulanges expliquer un petit peu plus justement, c'est quoi nos ambitions pour les prochaines années ?
 

Jean-Michel Lhomme : On décrit souvent l'assemblée comme un théâtre. Est-ce que être une professionnelle des médias, une productrice de la télévision, c'est un avantage pour jouer sa partition à Québec? 
 

Sophie Samson : Oui, mais moi je suis une productrice, je ne suis pas une actrice, donc plus authentique. C'est sûr que mis à part peut-être le décorum, ça va être quelque chose qui fait que je vais sauter dedans.
 

C'est drôle parce que le travail de productrice, ce n’est pas quelque chose qu'on apprend à l'école, on a des bases, mais c'est vraiment sur le terrain qu'on apprend à faire notre travail, qu'on apprend à gérer des équipes de 82 personnes, des budgets de trois, huit millions financés par le public, par des entreprises privées aussi.
 

Donc c'est quelque chose qui va être à chaque jour nouveau. Mais en même temps qui je sais que j'ai déjà une bonne base, c'est sûr et certain. Premièrement, parce que je suis quelqu'un qui est très curieux, qui est très intéressé. 
 

Puis quand je fais quelque chose, je ne le fais pas un petit peu. Je le fais au complet. Je m'engage au complet, les deux pieds dedans, comme on dit 

Jean-Michel Lhomme : Dans ces élections, et quel que soit le parti, on constate qu'il y a beaucoup de députés sortants qui ne se représentent pas. On constate également l'émergence d'une nouvelle génération plus jeune, plus féminine est majoritairement issue de la société civile. De facto, vous incarnez cela. L'émergence de personnalités telles que vous à l'Assemblée nationale, est-ce que ça vous semble être quelque chose d'important en 2022 ? 

Sophie Samson : Définitivement. C'est une institution, je crois, qui malheureusement avait perdu un certain lustre depuis quelques années.
En effet, c'est vrai qu'il y a une belle émergence en politique en ce moment au point de vue féminine, point de vue des femmes qui prennent la place. Je pense qu'on le doit à des pionnières, que tu sois à l'Assemblée nationale ou même aux municipales. Moi j'ai comme exemples des femmes juste dans ma région.

 

Je pense à la mère de Saint-Lazare, Geneviève : elle représente vraiment bien l'émergence de la nouveauté, de la fraîcheur, des idées qui ne sont pas farfelues, mais qui sont peut-être qu'on pourrait dire peut être un petit peu plus de gauche, mais qui finalement vont faire leur bout de chemin.
 

Je pense que ce mouvement-là se fait parce que justement il y a eu des pionnières qui ont pavé la route avant nous. Mais au-delà de ça, je pense que c'est qu’au Québec, la société est rendue là. La société est prête à ce que des femmes soient des porte-voix, des porte-parole amènent des idées, puissent débattre aussi.
 

 

 

A lire également : 

Entretiens Sophie Samson (QS)  : Partie 1 -  Partie 3 - Partie 4

Entretiens Catherine St-Amour (PLQ) : Partie 1 - Partie 2 - Partie 3 - Partie 4

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