Pour la réalisation d'une étude pour évaluer la pertinence d'une fusion
AVENIR ÎLE PERROT dépose une pétition aux élus de l'île Perrot
Ce mardi 10 juin, l'Association citoyenne AVENIR ÎLE PERROT a déposé, en simultanée, aux quatre conseils municipaux de l'île Perrot, une pétition de 500 noms. Celle-ci visait à demander aux élus de considérer l'option de réaliser une étude gouvernementale gratuite portant sur la pertinence ou non d'une fusion des quatre localités. Pour en apprendre plus sur cette démarche, Néomédia s'est entretenu avec le porte-parole du regroupement Gérard Farmer.
Aux quatre assemblées, des représentants de l’association, accompagnés de citoyens engagés, ont officiellement remis la pétition aux élus.
« Ça a bien été. Comme on s'y attendait, certaines villes se sont montrées réceptives, tandis que dans d'autres, nous avons eu une fin de non-recevoir. À L'Île-Perrot, le maire s'est montré très ouvert à faire l'étude. On en parle depuis 30 ans, il est temps que le dossier aboutisse et qu'on sache si une fusion des quatre localités serait, ou non, plus avantageuse pour les citoyens. Le dossier est complexe et on a besoin de faire les choses comme il se doit. Notre objectif n'est pas une fusion à tout prix, c'est que l'étude se fasse. Par la suite, ce sera aux élus et aux citoyens de décider de la suite des choses », résume-t-il au bout du fil.
Trois refus
À Terrasse-Vaudreuil, Pincourt et Notre-Dame-de-l'Île-Perrot, AVENIR ÎLE PERROT a fait face à un refus des élus face à leur demande. Pour l'intervenant, cette pétition envoie un message fort aux élus pour qu’ils demandent la réalisation de cette étude au ministère des Affaires municipales et de l’Habitation du Québec. « Ce n’est pas seulement notre association qui réclame cette étude, mais bien des centaines de citoyens de l’île qui veulent obtenir les informations essentielles auxquelles ils ont légitimement droit pour éclairer leur avenir . Ces quelque 500 signatures ont été recueillies sans aucun porte-à-porte, sans sollicitation personnelle et sans aucun point de dépôt dans un lieu public. Les citoyens devaient se rendre en ligne sur notre site web pour signer la pétition. Les citoyens sont vraiment mobilisés par cet enjeu municipal », ajoute-t-il.
Présent lors de la séance de Notre-Dame-de-l'Île-Perrot, M. Farmer déplore avoir entendu des demi-vérités ou des faussetés en guise de réponses à des questions citoyennes sur le sujet. « Je suis tanné d'entendre toujours les mêmes réponses semi-vraies ou les idées acquises sans sources fiables ou données fiables pour les appuyer. Plusieurs élus n'hésitent pas à partager leurs impressions personnelles sur le sujet sans avoir de véritables connaissances sur le dossier», lance-t-il au lendemain de ces représentations.
M. Farmer avoue avoir de la difficulté à comprendre pourquoi les élus ne font pas preuve d'ouverture quant à la réalisation de cette étude. « Trois des quatre maires de l'île Perrot ont été élus par acclamation lors des dernières élections et non pas parce que les gens ont voté pour eux. C'est spécial quand on y pense. Leur rôle est d'écouter les citoyens et de les servir au mieux de leur compétence. L'un des arguments pour refuser est parce que ça ferait travailler le personnel municipal. Je peux confirmer que la majorité des données utilisées par le gouvernement pour réaliser l'étude est déjà en sa possession. La participation demandée aux employés municipaux serait minimale. À mon sens, en disant oui, ce serait une belle opportunité pour entendre les préoccupations des citoyens. Pourquoi alors, dire non à la réalisation d'une étude indépendante, gratuite et neutre et surtout qui n'engage à rien? Préfèrent-ils garder les citoyens dans le noir ou faire ce pour quoi ils ont été élus?», questionne-t-il.
Enfin, Gérard Farmer invite les citoyens à profiter de la campagne électorale à venir pour interpeller leurs élus et leurs candidats. « Les élections municipales du 2 novembre seront une occasion en or pour faire entendre leur voix. J’espère que cette demande d’étude sera au cœur de la campagne électorale municipale dans les quatre municipalités de l’île Perrot et que les nouveaux élus auront un intérêt pour l'étude. Qu'est-ce qui est mieux? Quatre municipalités où chacune a une caserne, un hôtel de ville, un complexe sportif ou une seule et grande ville qui aurait plus de poids auprès du gouvernement et qui mettrait tous ses effectifs en commun ? Quoi qu'il en soit, on ne lâchera pas le morceau tant que l'étude ne sera pas réalisée. Ensuite, ce sera dans la cour des municipalités et des citoyens de prendre une décision », conclut-il.
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