Pour éviter la grève
Postes Canada: la CCIBVHSL demande une intervention immédiate
La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce et d’industrie Beauharnois Valleyfield Haut-Saint-Laurent (CCIBVHSL) pressent le gouvernement fédéral d’intervenir immédiatement pour éviter un arrêt de travail chez Postes Canada. Elles demandent la mise en place d’une médiation spéciale, l’arrêt des moyens de pression et, si nécessaire, un arbitrage dans un délai de 90 jours.
Moins de six mois après une grève de 32 jours ayant paralysé une partie du pays et forcé le ministre fédéral du Travail à ordonner la reprise du travail jusqu’au 22 mai, il est impensable de replonger les entreprises et la population canadienne dans une nouvelle impasse. La conjoncture économique demeure fragile et un arrêt de travail entraînerait des retards, des hausses de coûts et, dans certaines régions, une paralysie partielle des activités faute d’alternative à Postes Canada.
« Un nouvel arrêt de travail nuirait directement à la vitalité économique du Québec et du Canada. Le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour éviter une nouvelle crise à Postes Canada. Les impacts économiques seraient considérables, particulièrement pour les PME, le commerce en ligne et les régions les plus isolées. La résolution sans arrêt de travail du conflit est premier test important pour le gouvernement Carney, qui a fait de l’économie sa priorité », souligne Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.
La CCIBVHSL estime que pour plusieurs entreprises de la région, la réalité est encore celle des chèques, non par choix, mais par contrainte. Les frais bancaires liés aux virements, aux cartes de crédit ou aux transferts Interac s’additionnent et grugent les liquidités, avance-t-elle par voie de communiqué.
Si, en plus, les chèques n’arrivent pas et la livraison des colis est de nouveau perturbée, ce sera pour certains le défi de trop, ajoute-t-on. Une deuxième grève en six mois, dans un contexte d’incertitude mondiale, vient ajouter une pression insoutenable sur les PME de chez nous, soutient l'instance régionale. Par conséquent, il est impératif d’éviter une rupture qui mettrait en péril leur stabilité financière, poursuit-on.
Un cadre législatif à moderniser
La FCCQ et la CCIBVHSL invitent également le gouvernement à revoir en profondeur le Code canadien du travail afin de protéger nos chaînes d’approvisionnement et de favoriser des ententes durables. Les mécanismes actuels ne suffisent plus à prévenir les conflits et mettent invariablement l’économie canadienne à risque. Le rapport du commissaire Kaplan, publié le 15 mai dernier, souligne la fragilité financière de la société d’État et ses recommandations risquent d’affecter les relations de travail et de générer d’autres conflits à court terme.
« Le modèle actuel favorise un cycle répétitif de grèves systématiques suivies d’arbitrages imposés. Il est temps de moderniser les règles pour permettre la négociation d’ententes durables, stables et équilibrées. L’économie ne peut pas rester à la merci de conflits récurrents dans les services publics essentiels », conclut Mme Proulx.
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