C’est le jeudi 15 mai que la direction générale du Cégep de Valleyfield procédait à la remise d’un DEC honorifique à M. Germain Daoust, un enseignant retraité du programme de génie mécanique. À l’instar des précédents récipiendaires de cette distinction, M. Daoust a contribué de manière exceptionnelle au développement et au rayonnement de ce programme d’étude et du Cégep.

« Nous avons de la chance ici au Cégep de Valleyfield, car plusieurs des étudiants inscrits au programme de génie mécanique, reviennent vers nous au cours de leur carrière pour enseigner et transmettre leur savoir à d’autres générations d’ingénieurs. Ça a été le cas pour M. Daoust. C’est une belle tribune aujourd’hui, en ce jour de remise de bourses à quelques-uns d’entre vous, pour souligner le travail et la contribution de ce membre retraité de notre communauté collégiale», indiquait d’entrée de jeu le directeur général du Cégep de Valleyfield, Marc Rémillard.

À son tour, le président du conseil d’administration de l’établissement collégial, Jean-François Bolduc, a pris la parole pour présenter le prix. « Le DEC honorifique a vu le jour en 2023 et vise à reconnaître une personne qui se distingue par sa contribution remarquable au rayonnement du Cégep ou à l’avancement de son domaine d’études. Depuis sa mise en place, deux DEC honorifiques ont été décernés. Le premier a été remis à Odette Perron, ancienne juge à la Cour du Québec et ancienne membre de notre conseil d’administration. Le second a été offert à Jean-Marc Larrue, un ancien professeur de théâtre qui a travaillé avec nous pendant 38 ans. Les objectifs ayant motivé la création de ce prix sont dans un premier temps, la valorisation du diplôme d’études collégiales (DEC) et dans un second temps, c’est d’inspirer la communauté collégiale en soulignant les réalisations remarquables », confiait-il.

Un lauréat qui a marqué le programme de génie mécanique

Après avoir repris la parole, le directeur général Marc Rémillard a présenté le portrait du troisième lauréat du DEC honorifique. « M. Daoust a marqué le programme de génie mécanique par ses compétences techniques, mais aussi grâce à sa personnalité unique. La preuve qu’il a laissé sa trace, un local porte même son nom dans le département actuel. Celui qui a travaillé dans de nombreuses entreprises au fil des ans, comme Nortel ou Hydro-Québec, des expériences qui lui ont permis de donner des exemples clairs qui étaient plus qu’appréciés par les étudiants. Il avait une facilité pour simplifier des notions compliquées, en plus d’être maître dans les relations humaines. À l’époque, comme encore aujourd’hui, il s’intéresse réellement aux gens avec qui il discute.»

Son engagement envers le programme de génie mécanique mérite d’être souligné, poursuivait-il. « Il n’hésitait jamais à se rendre dans les dépanneurs ou les club vidéos pour mettre des affiches afin de susciter les inscriptions. Il allait dans les polyvalentes, centres d’achat et autre magasin comme Wilco pour faire des démonstrations avec des gadgets et des outils du programme pour attirer l’attention de gens et leur donner envie de s’inscrire au programme. La tactique fonctionnait et c’est vraiment grâce à lui que le programme a perduré dans le temps.»

Homme de coeur et d’engagement, M Daoust n’en est pas à sa première récompense communautaire. En 2013, il a été lauréat du prix Don Quichotte pour sa contribution en tant que membre fondateur de l’organisme Diabète Suroît.

Une grande fierté de ne pas être oublié

Une fois son prix en main, M. Daoust a tenu à prendre la parole. « Je reçois cette récompense avec beaucoup d’émotions et une grande fierté. Ça fait chaud au coeur de constater que je ne suis pas oublié, même si longtemps après ma retraite. Je suis heureux que le Cégep reconnaisse mon implication. J’ai beaucoup de chance de pouvoir y assister en personne et que ma santé me le permette. Je veux féliciter les jeunes ici présents pour leur persévérance dans les études. Un bel avenir vous attend», partageait-il.

Un des premiers programmes figurant dans le cursus scolaire

M. Rémillard a également souligné que le programme de génie mécanique est l’un des plus anciens offerts au Cégep de Valleyfield. « Il est proposé dans notre cursus scolaire depuis notre ouverture en septembre 1967. À l’époque, il se nommait Fabrication mécanique», ajoutait-il.

Parmi les faits marquants de ce programme, on peut nommer celui survenu le 18 juin 1970. « Un incendie s’est produit dans l’aile D et a forcé le département de génie mécanique a se relocaliser au sous-sol du Cégep de Valleyfield, soit dans l’aile G, de manière temporaire. À l’époque, le ministère se laissait tirer l’oreille pour financer les travaux de rénovation. Puis, le programme a failli fermer puisque les inscriptions avaient diminuées. Grâce à la détermination de certaines personnes, non seulement le programme a échappé à une fermeture certaine, mais on a aussi pu moderniser les locaux et les équipements du programme. En 2026, le département de génie mécanique sera relocalisé dans des nouveaux locaux», informait-il.

C’est d’ailleurs un ancien étudiant en génie mécanique au Cégep de Valleyfield, Sylvain Legoux, qui y travaille aujourd’hui, qui a lancé l’idée et le projet de rénover les espaces dédiés au programme. « Il a lancé l’idée en 2021 et nous avons obtenu l’agrément du Ministère en février 2024. Les travaux sont commencés depuis et nous devrions prendre possession des nouveaux locaux le 26 janvier prochain», terminait-il.

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