Football collégial division 2
Après une saison difficile pour John Abbott, l'heure est au bilan pour Patrick Gregory
Avec une fiche de deux victoires et sept défaites, les Islanders du Cégep John Abbott ont connu une saison bien en dessous des attentes de leur entraîneur-chef, Patrick Gregory. Après une participation à la demi-finale du Bol d’Or la saison dernière, John Abbott a manqué les éliminatoires pour la première fois depuis la saison 2011-2012.
Comme de raison, l’entraîneur-chef dresse un bilan de fin de saison plutôt décevant, au cours de laquelle ses joueurs ont mis du temps à trouver du rythme, de la cohésion, mais surtout, une identité.
« Nous avons eu beaucoup de difficultés à jouer des matchs complets et c’est là, je pense, que le manque d’expérience nous a vraiment fait mal. L’offensive a été inconstante en début de saison, nous avons eu beaucoup de revirements et nous avons été incapables de bien établir un jeu au sol », décrit l’entraîneur-chef.
Une offensive en dents de scie, mais en progression
Malgré les ennuis qu’a connu l’unité offensive, Patrick Gregory a noté une nette amélioration en milieu de saison. Lors de leurs quatre premières rencontres, les Islanders ont inscrit en moyenne 19,25 points par match, tandis que lors des cinq dernières, leur moyenne de points grimpe à 37,2 points.
Au terme de la saison régulière, l’offensive des Islanders a inscrit un total de 263 points en neuf rencontres, pour une moyenne de 29,2 points par match, les plaçant au cinquième rang des équipes de la division 2.
Une défensive à la peine
L’unité défensive de John Abbott a elle aussi connu son lot d’ennuis. Elle se classe à l’avant-dernier rang en termes de points accordés avec un total de 274 points en neuf rencontres, pour une moyenne de points alloués par match de 30,4.
« C’est un mélange de plusieurs facteurs qui expliquent la saison que nous avons eue. Ce n’est pas juste l’offensive ou la défensive. C’est vraiment une combinaison de choses et je pense que c’est surtout l’inexpérience à des positions clés qui a fait en sorte que ça a été plus difficile », explique Patrick Gregory.
Des matchs perdus sur des détails
Questionné à savoir si la fiche de son équipe est représentative du talent de ses joueurs, l’entraîneur-chef des Islanders répond : « Au football, la performance du samedi est représentative du groupe que tu as. J’assume pleinement le résultat final de 2-7, nous n'en avons pas fait assez, mais à l’intérieur de ça, je pense aussi qu’il y a eu des moments où nous avons eu des opportunités lors de certains matchs, qui nous auraient permis de mieux terminer la saison. »
À quatre reprises dans la saison, les Islanders ont perdu des rencontres qui auraient facilement pu être gagnées, notamment contre Beauce-Appalaches (19-14), Lévis (28-15), Trois-Rivières en prolongation (32-29) et les champions en titre du Bol d’Or, Sainte-Hyacinthe (34-44).
« On gagne ces quatre matchs-là, on parle d’une saison bien différente. Par contre, nous n'en avons pas assez fait pour les gagner. Tout était une question de détails dans ces rencontres-là et malheureusement, l’exécution n’était pas là. Fallait faire les petites choses comme il faut et nous n’étions pas là. »
Justin Charles : le quart qui n’a jamais abandonné
Si au début de la saison l’équipe était encore incertaine à quel quart-arrière donner les commandes de l’offensive, c’est finalement Justin Charles qui s’est imposé comme le partant.
Le joueur de dernière année a terminé sa campagne avec les Islanders avec 156 passes complétées en 252 tentatives (62 %), 1 954 verges par la passe, 12 passes de touché et dix interceptions. Charles a aussi mené les Islanders pour les verges au sol avec un total de 361 verges et cinq touchés.
Même s’il a pris du temps avant de trouver son rythme, Patrick Gregory souligne sa progression et ses efforts comme une contribution majeure.
« En début de saison, ça a été plus laborieux et les revirements qu’il causait ont fait mal, mais il a été excellent lors de la deuxième moitié de saison. À partir du match contre Montmorency, il a été très bon, il était l’un des meilleurs joueurs sur le terrain. »
Patrick Gregory mentionne aussi la force mentale de son jeune joueur : « Quand il connaissait des difficultés, il n’a jamais arrêté, il a appris à bâtir sa confiance malgré tout et ça me rend très fier. »
James Riddell : un receveur de calibre universitaire
Autre élément essentiel des Islanders cette année, le receveur James Riddell a conclu sa saison avec 59 attrapés pour 812 verges et sept touchés par la voie des airs.
Ayant terminé sa dernière saison dans les rangs collégiaux, Riddell prend maintenant la direction de l’Université McGill pour jouer avec les Redbirds. L’entraîneur-chef de John Abbott n’avait que des bons mots à son égard :
« C'est un joueur absolument exceptionnel lorsqu’il a le ballon dans les mains, il est grand, rapide et explosif, c’est vraiment un joueur complet. Sa progression en tant que joueur a été vraiment impressionnante. Il a appris à devenir un receveur de passe plus complet. Même si les équipes le ciblaient tout le temps, il a vraiment su se démarquer, ce qui est encore plus impressionnant. »
Prince Ikekhide : un diamant brut
Même si ses statistiques ne semblent pas extraordinaires sur papier, le jeune porteur de ballon de première année Prince Ikekhide a su tirer son épingle du jeu autant en offensive que sur les unités spéciales.
Ikekhide a terminé la saison avec 352 verges au sol et cinq touchés, mais sa contribution sur les unités spéciales est également notable avec un total de 520 verges sur les retours de botté d’envoi.
« C’est un diamant. Que ce soit comme porteur de ballon ou bien comme retourneur, j’ai hâte de construire une offensive autour d’un gars comme lui. Il a réussi à faire sa place au sein de notre groupe de porteurs de ballon, il est très talentueux et très excitant à regarder jouer », ajoute Patrick Gregory.
Jafar Abou et les piliers de la défensive
Malgré une défensive poreuse, le secondeur Jafar Abou s’est imposé comme l’un des piliers défensifs les plus importants. Avec 58 plaqués au total, dont trois pour des pertes, et trois passes rabattues, Abou a été le leader de la défensive.
« Notre défensive a été inconstante toute la saison, surtout contre les bonnes équipes, mais Jafar a été notre leader. Sans lui, c’est dur d’imaginer à quoi la défense aurait ressemblé. Il a vraiment été exceptionnel. »
Patrick Gregory souligne également la contribution d’autres joueurs défensifs, dont Myles Alfaro, Williem Leclerc, Ryan Whitehouse et Ercan Poyraz-Yanar : « Ce sont des gars de première année qui ont un avenir prometteur, ils étaient souvent sur le terrain malgré qu’ils soient des recrues. »
Une équipe soudée malgré les revers
Même si la saison ne s’est pas déroulée comme souhaité, Patrick Gregory se dit très fier de l’attitude de ses hommes : « C’est une des choses dont je suis le plus fier. La manière dont ils ont géré les déceptions, comment ils ont réagi, j’ai trouvé ça exceptionnel et j’ai beaucoup d’admiration pour ce qu’ils ont fait. »
Tourner la page et préparer l’avenir
Maintenant que la saison est terminée, l’entraîneur peut se concentrer sur le recrutement des futurs joueurs des Islanders : « Il faut laisser la poussière retomber, je vais pouvoir faire des meetings individuels avec les joueurs et analyser la saison qui vient de se terminer. Nous avons déjà de bonnes pièces en place, mais le recrutement va être primordial pour être plus compétitifs l’année prochaine. »
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