C’est aujourd’hui, après de nombreux mois d’attente que les gyms pourront accueillir de nouveau leurs clients, et ce, partout au Québec, et même en zone rouge.

Grandement impactés par les restrictions sanitaires, les propriétaires des centres d’entraînement ont hautement décrié l’injustice à laquelle ils ont fait face dans la dernière année, considérant que très peu d’établissements ont connu d’éclosions de COVID-19.

« Les clients ont hâte de revenir s’entraîner et nous avons très hâte de les revoir », lance Éric Bellegarde, du centre d’entraînement MPN, de Vaudreuil-Dorion.

Reconfiné, depuis octobre dernier, l’entraîneur privé et propriétaire du gymnase situé sur le boulevard Harwood, ne prévoyait pas une ouverture si tôt, mais est définitivement heureux de pouvoir revoir ses clients. « Honnêtement, je m’attendais à ce qu’on nous permette de rouvrir en mai, et comme je savais que le nombre de personnes à pouvoir s’entraîner en même temps allait être limité, j’ai entrepris quelques travaux d’agrandissement. Mais je suis bien content que l’on puisse ouvrir maintenant », ajoute-t-il.

Arriver à maintenir sa tête hors de l’eau

Si les derniers mois, voir, la dernière année a comporté son lot de défis pour l’entraîneur, il demeure confiant en l’avenir. « C’est certain que ce fut une passe difficile. Nous avons rencontré plusieurs embûches surtout au niveau de l’aide financière. Nous nous sommes fait refuser la subvention de 20 000$ pour le loyer du gouvernement fédéral, alors c’est certain que nous avons eu des dépenses élevées. Ceci étant dit, on s’en sort. »   

S’il a connu des moments difficiles, Éric Bellegarde regarde vers l’avant et demeure confiant que ses membres seront au rendez-vous pour reprendre l’entraînement. « Mon feeling est qu’environ 70% de ma clientèle reviendra. Il faut dire aussi que le gym était peut-être fermé, mais j’ai offert des séances d’entraînement virtuelles et prêté du matériel à beaucoup de nos membres. Nous sommes donc toujours restés en communication et surtout actifs. Il était primordial pour moi de garder ce lien avec mes clients. »

Au niveau de la rétention des employés qu’Éric Bellegarde a dû s’ajuster. « J’ai dû embaucher de nouveaux entraîneurs parce que pratiquement toute mon équipe s’est replacée ailleurs et c’est normal alors on reprend avec une nouvelle équipe », ajoute-t-il.

Des mesures sanitaires bien établies

Respect de la distanciation sociale, protocole de nettoyage rigoureux, restriction quant au nombre de personnes pouvant s’entraîner en même temps, bref rien n’a été laissé au hasard pour la réouverture. « En fait, nous allons reprendre les mêmes procédures qu’en juin dernier quand nous avions rouvert, après le premier confinement. Ça avait très bien fonctionné et nos clients étaient tous hyper respectueux des nouvelles règles », poursuit le propriétaire du gym.

Parmi les mesures mises en place au Centre d’entraînement MPN, soulignons: la limite de 25 personnes à l’intérieur de la salle d’entraînement et de huit personnes lors des cours de groupe, le port du masque lors des déplacements et le respect de la distanciation sociale.

« Nous avons toutefois ajouté une mesure, question de vraiment nous assurer de la sécurité des membres et du personnel. En fait nous avons acheté des lingettes en microfibre et beaucoup de bouteilles de nettoyant. Donc quand les gens arrivent pour s’entraîner, ils prennent un linge et une bouteille qu’ils gardent tout au long de leur entraînement. Après avoir utilisé un appareil, ils ont la responsabilité de le nettoyer au complet, pour que le prochain client puisse l’utiliser. Nous avions mis en place cette mesure lors du premier reconfinement et sérieusement, tous nos membres ont embarqué et l’ont respecter. J’ai vraiment une clientèle en or », ajoute l’entraîneur.

Et comment compte-t-il arriver à respecter le nombre de personnes maximum à l’intérieur de la salle d’entraînement : « En fait, nous offrons un service hyper personnalisé alors ce n’est pas comme les gros gyms donc je ne suis pas inquiet à ce niveau. C’est certain, que dans les premières semaines nous allons monitorer le tout et si on se rend compte qu’il y a des heures où c’est plus achalandé, nous mettrons en place un horaire, mais honnêtement, nos clients ont tellement hâte de juste revenir s’entraîner, que je ne vais pas les embêter avec un système de réservation. On va voir comment les choses vont aller et s’ajustera au besoin », conclut-il.