Plus de réactions négatives vis-à-vis de la loi 2
Les coopératives de santé préoccupées par la loi 2
La Fédération québécoise des coopératives de santé (FQCS) demande au gouvernement Legault de mettre sur pause l’application de la Loi 2. La FQCS partage la volonté de la CAQ d’améliorer l’accès aux services médicaux, mais estime que dans sa forme actuelle, la loi 2 affectera le niveau de soins que les coopératives de santé pourront offrir à leurs patients et ce dès le 1ᵉʳ janvier.
Pour certaines coopératives, il s’agit d’une question de survie : « les médecins qui s’impliquent en coopérative sont des partenaires indispensables. Toutefois, selon des données internes, près de 20 % des médecins ont indiqué qu’en conséquence de la Loi 2, ils cesseront de pratiquer en coopérative dès janvier 2026. D’autres sont en réflexion et vont faire connaître leurs décisions dans les prochaines semaines. Des conseils d’administration doivent déterminer si leurs coopératives peuvent continuer d’opérer en de telles conditions », affirme Mme Marie-Claude Vachon, présidente de la FQCS.
Dans cette optique, la FQCS réclame la suspension immédiate de la Loi 2 pour freiner l’exode de ses professionnels et laisser le temps à la négociation d’aboutir à un accord qui permettra de corriger les mesures problématiques de la Loi 2. La FQCS est d’ailleurs encouragée par la reprise du dialogue entre la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec et le gouvernement.
Les impacts de la Loi 2 sur les coopératives de santé et leurs patients se manifestent déjà. L’attraction et la rétention des médecins en coopérative, qui avaient déjà du mal, deviennent encore plus problématiques. Certains médecins remettent en question leur engagement dans les coopératives et le réseau de la santé québécois, pour aller pratiquer en Ontario, au Nouveau-Brunswick, dans les centres hospitaliers, dans les forces armées ou encore, pour prendre leur retraite.
Tout cela génère des inquiétudes et de la détresse auprès des patients qui redoutent de perdre leur médecin et par conséquent, l’accès à des soins de proximité.
Les coopératives de santé jouent un rôle crucial dans plusieurs communautés du Québec, où elles assurent le suivi de plus de 300 000 dossiers médicaux. Présentes dans des déserts médicaux, elles offrent des services essentiels à des milliers de Québécois et demeurent des piliers pour les régions mal desservies, où chaque médecin et chaque clinique comptent.

