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Yanick Bernier et Stéphane Séguin ont reçu des médailles

Les années de service des dirigeants du SI de Pincourt/NDIP sont reconnues

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13 juin 2024
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Marie-Claude Pilon
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Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

À l'occasion du 56e congrès annuel de l'Association des gestionnaires en sécurité incendie et civile du Québec, le Service de sécurité incendie de Pincourt/Notre-Dame-de-l'Île-Perrot a vu ses dirigeants être récompenses. Au cours de l'évènement qui se tenait du 1er au 4 juin dernier, le directeur et le directeur adjoint de cette brigade composée de 82 employés, Yanick Bernier et Stéphane Séguin, ont reçu des médailles pour services distingués. 

Celles-ci visaient à souligner respectivement leurs 30 années et 20 années de service au service de leur communauté en tant que pompiers. 

« Dans mon cas, ça fait exactement 32 ans que je travaille ici, au sein du Service de sécurité incendie de Pincourt/Notre-Dame-de-l'Île-Perrot. J'en suis le directeur depuis 2011 et avant ça, j'étais directeur adjoint alors que mon père Michel Bernier en était le directeur. Pour sa part, mon collègue Stéphane Séguin a franchi le cap des 20 ans de service. Il a fait ses débuts au sein de la brigade de l'Assomption en 2004 à l'âge de 34 ans. Depuis 2011, il occupe le poste de directeur adjoint au sein de notre équipe. C'est lui qui m'a succédé», résume M. Bernier d'entrée de jeu. 

Une reconnaissance appréciée qui témoigne du temps qui passe 

Chaque année, l'ACSIQ profite de son congrès annuel pour reconnaître les services distingués des gestionnaires incendies de la province qui cumulent 20,30, 40 et 50 ans de service. La paire était donc au courant qu'elle recevrait cet honneur à cette occasion. 

« C'est une activité très protocolaire où il faut revêtir l'uniforme complet avec le casque et marcher tous en rangs les uns derrière les autres. C'est une belle marque de reconnaissance même si elle nous fait réaliser que le temps passe à une vitesse folle (rires). Ça me touche beaucoup parce que je suis pratiquement né à la caserne. Mon père a travaillé ici pendant cinquante ans. Enfant, je venais jouer ici. J'ai des souvenirs clairs de moi, enfant, assis à l'arrière du camion incendie pendant que mon père et ses collègues éteignaient un feu dans les années 1980. Je devais avoir huit ou neuf ans environ. Aujourd'hui, j'ai 52 ans et mon fils, Laurent, va intégrer notre brigade dans quelques semaines. Ce sera la troisième génération a en être membre. Ça me rend fier», confie-t-il émotif à cette idée. 

Quel conseil offre-t-il à sa progéniture qui intégrera la brigade en juillet prochain? « Je dirais d'être disponible pour les citoyens. Mon travail se poursuit quand je quitte la caserne. Les gens qui me croisent à l'épicerie, à la pharmacie, à la quincaille ou au restaurant me parlent de leurs problèmes variés même si je ne peux pas les régler ou que ce n'est pas de mon ressort. J'essaie quand même de les aider en faisant circuler le message dans l'appareil municipal jusqu'au bon destinataire. Que ce soit ici ou à Notre-Dame-de-l'Île-Perrot, on essaie toujours d'impliquer tous nos pompiers dans les activités municipales pour qu'ils soient vus et reconnus par les citoyens. On veut que le Service de sécurité incendie conserve une belle image et une intégrité irréprochable. »

Même s'il se greffera à la brigade dans quelques semaines, Laurent Bernier, ne souhaite pas reprendre la direction du Service incendie à la retraite de son père, prévue dans au moins huit ans. Selon Yanick Bernier, il veut faire carrière en aviation comme pilote d'avion, un cursus scolaire qu'il a déjà entamé. 

Un esprit de famille et de camaraderie 

Pour M. Bernier sa brigade est plus qu'une équipe de travail, c'est une famille. « On vit des émotions fortes ensemble, on travaille, on dort, on mange et on fait toutes les tâches, comme le nettoyage des camions, avec nos collègues. Notre brigade compte 80 pompiers et premiers répondants et deux adjointes pour un total de 82 membres. Depuis mon arrivée, on a pratiquement doublé nos effectifs que ce soit en termes de ressources humaines, de casernes ou de flottes de véhicules. On est chanceux, car nous avons un excellent support des conseils municipaux de Pincourt et Notre-Dame-de-l'Île-Perrot qui croit beaucoup en nous et qui nous supportent au quotidien. De notre côté, on s'assure de livrer la marchandise», ajoute celui qui n'envisage pas de quitter la direction du SI avant au moins son 60e anniversaire prévu en 2032. 

Un bel accomplissement qui rend fier

De son côté, Stéphane Séguin se dit très fier d'avoir reçu une médaille pour ses 20 ans de carrière. « C'est une belle reconnaissance qui souligne la carrière exemplaire d'un pompier et ses années d'engagement auprès de la communauté. Il faut avoir un parcours sans fautes et un comportement sans faille pour recevoir cet honneur. Pour ma part, je suis devenu pompier à l'âge de 34 ans en 2000 alors que le domaine connaissait une importante réforme», raconte celui qui accrochera définitivement son uniforme en 2026. 

À l'époque il oeuvrait dans le secteur des alarmes incendie et des gicleurs. En parallèle, il a commencé à suivre des cours universitaires en prévention des incendies. Une certification qui a lui permit de réorienter sa carrière comme préventionniste à temps partiel au sein de la brigade de l'Assomption. 

En novembre 2005, un poste de préventionniste à temps plein s'ouvrir à Pincourt, une occasion qu'il décide de saisir. Pendant six mois, il travaille ses heures au sein de la brigade dirigée par Michel Bernier durant le jour avant de reprendre la route de son domicile de l'Assomption en fin de journée. En juillet 2006, il déménage à quelques pas de la caserne incendie. Jusqu'en 2011, il est pompier et chef de prévention incendie avant de briguer le poste de directeur adjoint pour épauler Yanick Bernier dans ses fonctions. 

Qu'est-ce qui le rend le plus fier depuis son arrivée au SI? « Notre belle évolution. On a deux belles casernes et on offre un beau service à notre population. À mon arrivée, les pompiers se concentraient surtout sur l'extinction des feux et les désincarcérations lors d'accidents. Aujourd'hui, nous avons des équipes spécialisées de sauvetage en hauteur, en espace clos, nautique et j'en passe. On est très polyvalents. Le département de prévention a maintenant trois employés alors que j'étais seul à mon entrée en poste. On a aussi une super ambiance de travail. »

En quoi consistent ses tâches quotidiennes? M. Séguin s'occupe de la gestion du service avec M. Bernier, des rapports d'intervention, des paies, des rédactions de bilan annuel, des communications avec le gouvernement, de tout le volet sécurité civile en tant que coordonnateur adjoint et de la formation. Parfois, il revêt l'uniforme pour se rendre sur le terrain, mais à de rares occasions. La majorité du temps, il est celui qui s'assure du déploiement des ressources requises sur une intervention telles que Hydro-Québec, la CETAM ou d'autres services incendies régionaux. 

Sous la gouverne de messieurs Bernier et Séguin, le Service incendie de Pincourt/NDIP a acquis davantage de compétences et propose maintenant des services spécialisés dans l'ensemble de la MRC de Vaudreuil-Soulanges, a doublé le territoire desservi et est établi dans deux casernes. 

Chaque année, le SI répond à 400 appels incendies et à 1200 appels de premiers répondants, et ce, 24h sur 24h, sept jours sur sept. Depuis 1992, un organisme déployait le service de premiers répondants sur le territoire municipal. En 2008, il est annexé au SI de Pincourt qui devient, à l'époque, l'un des premiers à le déployer dans la MRC de Vaudreuil-Soulanges. 

En cette année où le SI célèbre son 75e anniversaire, M. Bernier promet que de belles et grandes choses sont en cours d'élaboration pour sa brigade. L'heure de la retraite n'a visiblement pas encore sonné pour ce directeur incendie très apprécié parmi sa communauté et dans la MRC. 

Notons que lors de la dernière assemblée du conseil municipal de Pincourt, le maire de Pincourt, Claude Comeau, a souligné les médailles obtenues par le duo. « Le conseil municipal et le maire de Pincourt félicitent M. Bernier et M. Séguin pour leurs années de service », indique-t-il par courriel. 

De son côté, la mairesse de Notre-Dame-de-l'Île-Perrot, Danie Deschênes, a aussi des bons mots pour la paire. « Nos deux villes seront heureuses de souligner ces anniversaires importants pour nos dirigeants incendies», conclut-elle à son tour. 

 

 

 

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