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En appartement ou en unifamiliale

Que faire : appel d'urgence au 911 quand on vit seul

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21 mai 2024
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Ginette  Brisebois
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Par Ginette Brisebois

Si vous vivez seul, vous êtes-vous déjà posé la question, à savoir quoi faire si vous ressentez un malaise persistant, tard en soirée ou durant la nuit, et que vous devez appeler le 911 ? Parfois, il suffit que cela arrive à l'un de vos proches pour que vous vous posiez sérieusement la question.

Néomédia a fait enquête auprès de la Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CETAM)  et de la Sûreté du Québec, à savoir comment ça se passe dans ces cas-là. 

Quand c'est plus facile

Il est d'usage de demander à l'appelant du 911 s'il est en mesure de faire entrer les paramédics. 

Il est bien certain que si la personne ne vit pas seule, le problème n'est pas le même, car quelqu'un pourra assurément répondre et ouvrir la porte aux paramédics. On parle ici de patients qui vivent seuls.

Ce n'est pas si simple

À la CETAM, nous avons parlé au coordonnateur communications et marketing RH, Patrick Jasmin, qui a évoqué quelques situations et ce que les paramédics peuvent faire.

À la Sûreté du Québec, nous nous sommes entretenus avec la sergente aux communications, Valérie Beauchamp, elle-même ancienne paramédic.

Selon Mme Beauchamp, il faut tenir compte en premier lieu du classement qui a été fait par le préposé au 911. Divers codes sont utilisés, de 0 à 7-8, explique la sergente; 0 étant le code du danger imminent. Les préposés sont habitués et habilités à poser les bonnes questions pour faire le tri. 

Mais les situations peuvent assurément évoluer rapidement, et les personnes devenir de plus en plus à risque.

Règles de base 

Quelques notions de base sur le fait de défoncer une porte ou non sont expliquées plus bas par M. Jasmin de la CETAM:

« Il est interdit au sens de la loi, de pénétrer dans une résidence si celle-ci est impossible d’accès, et ce, même si nous sommes des intervenants d’urgence. Selon le code criminel, cela pourrait représenter une introduction par effraction.

Ainsi, sans l’autorisation verbale du patient, nous devons communiquer avec les policiers pour forcer l’accès.

Les quatre situations suivantes nous permettent de communiquer avec les policiers lors d’une situation d’accès forcé sont :

- On ne voit pas la personne;

- On la voit, mais l'accès est impossible;

- On a un contact verbal, mais l'accès est impossible;

- On a un contact verbal, mais le patient est non coopératif et l’accès est impossible. 

Enfin, précise M. Jasmin, si on a un visuel sur le patient dont la vie est clairement menacée, nous pouvons forcer l’accès mais la police sera affectée sans délai. »

Selon Mme Beauchamp de la SQ, souvent les pompiers ou les policiers (dépendant des villes et municipalités) agissent comme premiers répondants; donc dans certains cas, les policiers pourraient arriver avant ou en même temps que les paramédics.

Édifices à appartements-logements

Question de Néomédia : si un appelant ne répond pas à la sonnette principale du bloc à appartements, que faites-vous? Sonnez-vous à tous les appartements disponibles jusqu'à ce qu'on vous ouvre la porte? Si personne n'ouvre, devez-vous appeler la police pour forcer la porte?

Réponse de la CETAM : « dans la pratique, le gros bon sens et la nature de l’appel guident les actions sur le moment. Par exemple, on demande à la centrale de répartition de communiquer avec l’appelant pour voir ce qui se passe et si la personne peut ouvrir la porte. En l’absence de capacité de réponse, nous tenterons de sonner chez d’autres locataires. Nous pourrons essayer de trouver un concierge qui aurait les clés. Si un voisin nous signifie que des proches sont accessibles, nous pourrons tenter de les joindre pour obtenir leur aide. À défaut de pouvoir pénétrer dans l’immeuble, nous pouvons faire appel aux policiers pour de l’aide. »

Selon Mme Beauchamp de la SQ, il ne faut pas oublier que « la règle du danger imminent prévaut en tout temps. Si qui que ce soit a des raisons raisonnables de craindre pour la vie d'une personne, la porte d'un appartement pourra être forcée, en faisant bien sûr attention de causer le moins de dommages possible », ajoute-t-elle. Ensuite, la SQ devra s'assurer de sécuriser les lieux, en appelant un serrurier par exemple. 

Résidence privée

Question de Néomédia : si la personne qui a appelé d'une résidence privée n'est pas en mesure de débarrer sa porte parce que possiblement inconsciente ou pas état de se déplacer, que faites-vous? Vérifiez-vous par les fenêtres disponibles pour voir s'il y a une personne mal en point? Si vous constatez qu'une personne est mal en point de cette façon, pouvez-vous forcer la porte?

« Le gros bon sens et la nature de l’appel vont guider les choix (une personne incapable de nous ouvrir est souvent en communication avec la centrale de  répartition), mais sans attendre nous ferons appel aux policiers en situation plus urgente. Si l’appel est non urgent selon les informations que nous avons reçues; et que nous réussissons à communiquer avec le patient, nous tenterons de trouver un accès alternatif : une fenêtre débarrée ou ouverte par exemple. Dans le cas d’un patient sur lequel nous avons un visuel et dont la vie est clairement menacée, nous pourrions forcer l’accès, mais les policiers seront déjà en route car nous aurons demandé leur assistance », ajoute le représentant de la CETAM.

Comme l'expliquent les deux représentants de la CETAM et de la SQ, il existe un nombre extrêmement varié de possibilités. En cas de danger imminent, le personnel ambulancier pourra forcer la porte sans attendre, en ayant fait appel à la SQ. 

Si une personne sent ses forces diminuer, il serait sans doute à-propos de déverrouiller sa porte avant l'arrivée des paramédics. quand elle peut le faire, ou de demander à un proche qui vit à proximité de se rendre chez elle. Mais la tendance humaine est souvent de minimiser le danger, ce qui n'est pas toujours la bonne solution.

L'idéal ne peut pas toujours être atteint; et il restera malheureusement des cas où les secours arriveront trop tard ; et il ne sera pas toujours possible de déterminer si des appelants auraient pu être sauvés, si les paramédics étaient intervenus quelques minutes plus tôt.

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