Planification de l’immigration au Québec
La CMM recommande un niveau d’immigration permanente de 60 000 par année
Dans un mémoire soumis dans le cadre des consultations sur la planification de l’immigration au Québec pour la période 2026-2029, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) recommande au gouvernement d’établir le niveau d’immigration permanente à 60 000 par année afin d'assurer la stabilité démographique du Grand Montréal et sa croissance économique.
Rappelons que onze localités de Vaudreuil-Soulanges font partie de la cmm, soit: Les Cèdres, L'Île-Cadieux, L'Île-Perrot, Notre-Dame-de-l'Île-Perrot, Hudson, Pincourt, Pointe-des-Cascades, Saint-Lazare, Terrasse-Vaudreuil, Vaudreuil-Dorion et Vaudreuil-sur-le-Lac.
La CMM recommande également de miser sur la rétention des étudiants étrangers et leur intégration au marché du travail québécois afin de faire profiter la région métropolitaine de ces talents.
En raison du vieillissement de la population, qui entraîne une baisse de la population active sur le marché du travail et d’importants besoins en main-d’œuvre dans le Grand Montréal, la CMM rappelle qu’une immigration soutenue et structurante est essentielle. D’ailleurs, comme le soulignait l’Observatoire Grand Montréal dans une récente note, l’immigration a répondu à l'entièreté de la croissance de l’emploi dans la région métropolitaine depuis 2010, en plus d'être la principale responsable de sa croissance démographique. La CMM est ainsi préoccupée par les scénarios de baisse de l’immigration permanente proposés par Québec, qui limiteraient à un maximum de 45 000 les personnes immigrantes admises annuellement et mèneraient à la décroissance démographique du Grand Montréal.
La CMM estime que le Québec devrait accueillir 60 000 immigrants permanents par an. Ce nombre permettrait de préserver la stabilité démographique du Grand Montréal, 67 % de la population immigrante choisissant de s’y établir, de répondre aux besoins accrus de ses entreprises en matière de talents et de soutenir sa prospérité. La CMM évalue qu’au contraire, une réduction de l’immigration freinera l’innovation, affaiblira la compétitivité de la région métropolitaine et entraînera des répercussions économiques pour l’ensemble du Québec, dont une baisse des investissements et des revenus fiscaux indispensables au financement des services collectifs.
Rappelant que la région métropolitaine est le principal moteur économique et culturel de la province, la CMM souligne qu’une baisse de sa population aurait des conséquences majeures sur la vitalité économique du Grand Montréal et du Québec, notamment en nuisant à la disponibilité de la main-d’œuvre dans des secteurs clés comme l’aérospatiale, les technologies de l’information, les sciences de la vie, les services financiers, les technologies propres et la logistique.
Dans son mémoire, la CMM recommande également au gouvernement du Québec de maintenir le nombre de titulaires de permis dans le Programme des étudiants étrangers et de faciliter leur transition vers l’immigration permanente ainsi que leur intégration dans le marché du travail. La population étudiante immigrante étant particulièrement scolarisée, elle représente une source de qualifications et de compétences spécialisées dont l’économie métropolitaine a besoin pour relever les défis actuels.
Par ailleurs, la CMM reconnaît la nécessité d’un encadrement plus rigoureux des flux migratoires temporaires. Toutefois, elle est d’avis que les baisses ne devraient pas cibler des régions spécifiques. Ainsi, la CMM recommande au gouvernement d’appliquer graduellement des mesures visant à réduire le nombre de travailleurs étrangers temporaires de façon équilibrée entre les régions. Cela permettrait de refléter fidèlement les besoins du marché du travail et d’éviter des impacts économiques disproportionnés pour Montréal et Laval.
« Préserver et soutenir la croissance démographique du Grand Montréal par une politique d’immigration ambitieuse et équilibrée est essentiel, non seulement pour la prospérité et la compétitivité de la région métropolitaine, mais de tout le Québec. Compte tenu de la contribution du Grand Montréal à plus de la moitié du PIB de la province et de sa forte concentration de talents dans des secteurs stratégiques, maintenir un apport suffisant d’immigrants qualifiés constitue un investissement direct dans l’innovation, la vitalité économique et le positionnement international du Québec », a déclaré Massimo Iezzoni, directeur général de la Communauté métropolitaine de Montréal.
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