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Élections provinciales du 3 octobre 2022

Entrevue avec Christopher Massé - 1ère partie

durée 17h00
29 août 2022
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Par Jean-Michel Lhomme, Journaliste
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Christopher Massé se présentera pour la première aux élections dans le comté de Vaudreuil, sous les couleurs du Parti Québécois. Fervent défenseur de l'indépendance du Québec,  le candidat présente sa vision d'un comté et d'une province qui passerait sous pavillon péquiste.

Entrevue avec Christopher Massé - Partie 1/2

(Cet entretien est disponible en version audio sur le site web de Néomédia Vaudreuil-Soulanges)

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La campagne qui s’ouvre marque-t-elle votre toute première incursion en politique ? 

Christopher Massé : "Oui, c'est la première fois que je vais me présenter aux élections. Auparavant, j'étais impliqué aussi dans le Parti Québécois, notamment en tant que président du conseil exécutif dans Vaudreuil.

Je suis également impliqué dans plusieurs organismes et organisations du mouvement indépendantiste et de promotion de la langue française.

Cela fait donc plusieurs années que je suis impliqué en politique, mais oui, c'est la première fois que je me présente officiellement et les gens vont pouvoir voir ma face sur les pancartes."


Êtes-vous installé dans le comté de Vaudreuil depuis longtemps ?

Christopher Massé : "J'ai grandi ici. Je suis né ici et je demeure sur l'île Perrot. C’est donc un comté que je connais et j'habite depuis ma naissance. "

Vous savez que vous lancez un sacré défi : Les sondages annoncent un raz-de-marée caquiste pour les prochaines élections, la circonscription de Vaudreuil est un bastion libéral avec qui plus est à sa tête une figure du parti. Dans quel état d'esprit abordez-vous ce rendez-vous politique ? 

Christopher Massé : "Je n’ai certainement pas pris ma décision en raison des sondages. Les candidats et candidates du Parti québécois sont des gens de conviction. Des gens qui sont fiers d'être Québécois et Québécoises. On est là pour faire de la politique, pour faire changer les choses. On est là pour avancer des idées, débattre des idées. 

C’est vrai que le comté de Vaudreuil est connu pour être un bastion libéral. C’est aussi vrai que plusieurs sondages donnent un peu d'avance à la CAQ, mais ce n’est pas ce qui compte. Comme pour tous les candidats, peu importe la formation politique, on est là pour faire campagne, on est là pour aller rencontrer les citoyens, les électeurs, on est là pour proposer et présenter ce que le parti offre aux citoyens en termes d’engagements électoral et politique. 

On est conscient que, si on se fie uniquement aux sondages, la pente est un peu difficile à monter. Mais on est absolument confiant que les électeurs, dans Vaudreuil comme dans l'ensemble du Québec, peuvent causer beaucoup de surprises."


La campagne de publicité du Parti Québécois l'affirme sans ambiguïté : le projet péquiste en 2022, c'est l'indépendance. N'était-il pas temps de changer un petit peu de discours ? 

Christopher Massé : "Pas du tout. L'indépendance du Québec est toujours nécessaire. C'est une façon de s'affirmer en tant que Québécois et Québécoises. Une façon de dire qu'on est fiers de qui nous sommes. 
Et puis, il y a plusieurs avantages à mettre en œuvre l'indépendance du Québec. Que ce soit au niveau économique, que ce soit au niveau du partage du pouvoir. 

On est capable de gérer nos ressources, on est capable de gérer nos frontières, on est aussi capable de gérer tout ce qui est de l’ordre de la protection et la promotion de la langue française. Et ce, sans avoir un autre palier de gouvernement qui tente de s'ingérer dans nos dossiers. 
L'indépendance du Québec c’est la raison d’être du parti québécois.

Et on n'a pas honte de le dire : c'est un projet de société. Contrairement aux autres partis, nous considérons que l'indépendance fait partie de l'identité québécoise. C'est un projet de société qu'on valorise et qu'on veut mettre de l'avant le plus rapidement possible. 

Alors, pour cette élection, l'indépendance du Québec sera au coeur de notre campagne !"


Est ce que les mouvements internationaux des dernières années vous ont fait vous interroger sur votre conviction indépendantiste ?
Je pense au Brexit ,dont les conséquences, à date, sont assez compliquées et également à des pays historiquement isolationnistes comme  la Finlande, la Norvège, qui finalement souhaitent désormais intégrer de grands commandements mutualisés comme l’OTAN.
N’avez-vous pas l’impression que l'indépendance des petits pays est passée de mode ? 


Christopher Massé : "Ma conviction est inébranlable, et ce, pour plusieurs raisons. Il y a plusieurs mouvements indépendantistes à travers le monde. On peut penser à la Catalogne où le gouvernement espagnol a d’ailleurs injustement condamné ce mouvement démocratique en empêchant les électeurs de voter à leur propre référendum. Pour moi, c’est une atteinte directe à la démocratie.

Et puis il faut se rappeler que chaque nation a le pouvoir et la volonté de s'affirmer soi-même. Nous, au Québec, nous sommes une nation distincte du reste du Canada. Alors on est fiers de s’affirmer entant que Québécois et Québécoises.

Par rapport à ce qui se passe à l'international, c'est vrai que les gens peuvent penser que l'indépendance, c'est quelque chose qui renferme (en commençant par les frontières).

Mais le projet de société que le Parti québécois prône, c’est l’ouverture sur le monde. On veut aller chercher les meilleures expériences d'ailleurs et en même temps reprendre la main sur l'immigration ou l’économie, qui est d’ailleurs aussi un accès vers la transition écologique, juste et équitable."


Les élections qui s'en viennent sont évidemment des élections provinciales qui vont permettre de dégager un gouvernement et donc peut-être de vous permettre d'appuyer votre projet indépendantiste. Mais ce sont aussi des élections locales, en l'occurrence sur le comté de Vaudreuil. 
 

Depuis huit ans, c'est Marie-Claude Nichols qui est la députée de Vaudreuil. Puisque vous aspirez à la remplacer, quel regard portez-vous sur son action au cours de ces deux derniers mandats ? 

Christopher Massé : "Marie-Claude Nichols, tout le monde la connaît. En tant que députée libérale, elle a défendu des dépositions et des bilans désastreux au niveau du parti libéral pendant les années où le gouvernement de Philippe Couillard était au pouvoir. 

Et, sur le terrain, on ressent aussi une certaine absence de notoriété à certains égards.

De mon côté, en tant que candidat du Parti québécois dans Vaudreuil, je cherche à être plus proche des citoyens. Et la première chose que je veux mettre en place, si je suis élu, ce sont des assemblées citoyennes où les gens vont pouvoir venir discuter avec moi et entre citoyens sur les enjeux locaux, régionaux et aussi nationaux.

Je pense que ce serait un avantage pour les électeurs et les électrices de voter pour quelqu'un qui va être proche des gens et puis qui sera ouvert à discuter avec eux de plusieurs enjeux. 

Enfin, pour revenir à votre question, c'est sûr que je souhaite faire une campagne positive. Alors, je ne souhaite pas critiquer directement les gens. Je peux critiquer les partis politiques, évidemment, mais je préfère ne pas répondre à la question directement concernant son bilan comme députée. 

Mais je tiens à souligner que si je suis élu, il est certain que plusieurs choses vont changer dans le comté. En premier lieu, en devenant un député de proximité et un député qui va être à l'écoute des citoyens et des préoccupations de mes concitoyens."


Après deux ans de pandémie, la question de la santé est évidemment au cœur des préoccupations des citoyens. À la fin de la prochaine mandature, les citoyens d'ici pourront enfin disposer d'un tout nouvel équipement : l'hôpital de Vaudreuil-Soulanges.
Que changerait l'arrivée d'un député péquiste, voire d'un gouvernement péquiste pour le réseau de la santé dans Vaudreuil ?


Christopher Massé : "C'est une très bonne question puisque le Parti québécois a déposé un plan de santé qui est d'ailleurs disponible en ligne sur le site du Parti québécois. 

Trois priorités en matière de santé et qui vont directement toucher les citoyens de Vaudreuil-Soulanges.

D'abord : des soins accessibles et près de tous. On veut faire en sorte que le système de santé actuel passe d'un système hospitalo-centré à un réseau public de proximité. Ça veut dire qu'on veut de vraies cliniques de proximité. On veut aussi étendre les heures de bloc opératoire dans les hôpitaux.  

Puisque l'hôpital de Vaudreuil-Soulanges est sur le point d'être construit, il va y avoir un enjeu majeur de manque de main-d'œuvre pour s’occuper des 400 lits qui vont être érigés, notre deuxième priorité est justement d’assurer que le personnel en soins de santé soit là. Qu’il soit respecté. Donc, on va les augmenter leurs rémunérations et améliorer les conditions de travail. Si le Parti québécois revient au gouvernement, on veut que le réseau public devienne le meilleur employeur du Québec !

Pour cela, on veut d'abord passer par la décentralisation pour rendre le réseau public aux gens et mettre le citoyen et le patient au centre de ce système. 

Et puis la troisième priorité, ce sont les soins à domicile. C'est un palier, une clarté qui était fort pour le Parti québécois à plusieurs égards. On veut rendre les soins domicile à la hauteur des besoins des citoyens. Nous, le Parti Québécois, avons aussi déposé un plan « Vivre et vieillir avec dignité ». On a constaté, surtout avec les deux dernières années de pandémie, que les personnes âgées, les personnes vulnérables étaient les premiers à succomber en raison des manquements des derniers gouvernements.

Donc, au Parti québécois, on veut les mettre les aînés au centre d'une réforme de santé en passant par la décentralisation, en passant d'un système hospitalo-centré vers des services de proximité."


Plus de personnel de santé, un personnel de santé mieux payé, est-ce que le Québec en a les moyens ?

Christopher Massé : "Mieux payé et mieux respecté ! Oui, nous en aurons les moyens, car l'indépendance du Québec va apporter d'énormes solutions. Au niveau du système de la santé d'abord, nous allons récupérer de l'argent d'Ottawa, soit un équivalent d'environ 6 milliards de dollars.

C'est une grosse somme d'argent ! Ces 6 milliards de dollars vont être répartis en plusieurs éléments. D'abord, on va pouvoir réviser la rémunération des médecins, ça pourrait économiser environ 150 à 200 millions de dollars par année. On prévoit d'investir 2,7 milliards d'ici cinq ans pour les soins à domicile et 460 millions de dollars par année à des organismes communautaires.

Aller chercher l'argent d'Ottawa va permettre de financer cette réforme de santé alors qu’aucun autre parti ne semble capable de trouver une autre solution pour pouvoir financer adéquatement notre système de santé. Au Parti québécois, nous sommes fiers de dire que c'est l'indépendance du Québec qui est la solution à plusieurs enjeux."

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À lire également : 

Entrevue avec Eve Belec (CAQ) : Partie 1 - Partie 2

Entrevue avec marie-Claude Nichols (PLQ) : Partie 1 - Partie 2

Entrevue avec Cynthia Bilodeau (QS) : Partie 1 - Partie 2

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