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Élections provinciales du 3 octobre 2022

Entrevue avec Kristian Solarik, candidat du Parti Vert dans Soulanges - Partie 1

durée 18h00
19 juillet 2022
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Par Jean-Michel Lhomme, Journaliste
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Suite de notre série d'entrevues avec les candidats aux prochaines élections provinciales d'octobre. Aujourd'hui, Kristian Solarik, candidat pour le Parti Vert du Québec dans Soulanges, se présente et dévoile sa vision de l'engagement politique.

Demain, dans notre seconde partie, le candidat dévoila ses projets pour Soulanges et le Québec.

(à noter que cette entrevue est disponible en version audio sur le site web de Néomédia Vaudreuil-Soulanges)

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Néomédia : Kristian Solarik, bonjour. Le 3 octobre prochain, vous proposerez aux électeurs de Soulanges de devenir leur nouveau représentant à l'assemblée du Québec. Mais peu d'entre eux vous connaissent déjà.  Pouvez-vous vous présenter ?

Kristian Solarik : « Je m’appelle Kristian Solarik. Je suis le candidat pour le Parti Vert dans notre circonscription de Soulanges. C'est un vrai privilège d'être ici avec vous aujourd'hui, pour me présenter un peu, puis aussi d’être en mesure de représenter la région de Soulanges pour les prochaines élections du 3 octobre. »

Quel est votre parcours professionnel ?

Kristian Solarik : « En fait, j'ai beaucoup d'expérience dans le domaine de l'emploi. Je travaille présentement pour un distributeur de produits congelés. J'ai l'expérience dans les ventes, mais aussi dans la gestion d'équipements. J'ai aussi travaillé longtemps dans la sécurité, dans les transports, mais, et puis aussi, j'ai aussi travaillé à l'hôpital psychiatrique Douglas. Je travaille avec l'équipe d'intervention pour les cas de crise. 
Alors, Je comprends un peu les difficultés de chaque jour de chaque personne. »


Habitez-vous Soulanges depuis longtemps ? 

Kristian Solarik : « Cela fait environ une dizaine d'années que je réside ici. J'ai grandi à Montréal, dans l'Est, mais en 2010, j'ai décidé que je voudrais changer ma vie un peu. J’ai alors déménagé dans un endroit où j'adorais beaucoup. Quand j'étais jeune, je voyageais souvent dans la région. J’allais visiter les plages. J'ai passé beaucoup de temps de ma jeunesse là-bas. J'ai beaucoup de mémoire aussi les visites et aller manger dans les restaurants aussi… »

Et pourquoi vouloir vous engager en politique maintenant? Je vous pose la question parce qu'on voit aussi beaucoup de personnalités politiques qui, à l'occasion de cette élection, ont décidé de ne pas renouveler leur candidature, de se retirer. Les dernières années ont été assez éprouvantes pour beaucoup de monde. Qu'est-ce qui vous pousse aujourd'hui à vous dire « j'y vais. Je veux représenter les électeurs de Soulanges » ?

Kristian Solarik : « J’aimerai d’abord faire un commentaire sur les gens qui ont décidé de ne pas renouveler leur mandat.
Je pense qu’avec les deux dernières années qu'on a vécu avec la pandémie, tout ça fait une grosse mise en question. À beaucoup de personnes, il y a beaucoup de personnes juste en général, peu importe votre métier, ils ont changé de métier, soit que les métiers, il y avait plus de valeur, il y avait moins de demandes, moins de travail.
Moi, personnellement, je me suis engagé en politique, car je trouve que la façon que les choses se passent ne va pas assez bien.
Il y a beaucoup d'enjeux dans notre circonscription, dans notre région. Et puis c'est une des raisons pourquoi je voudrais embarquer. »


Et pourquoi avoir choisi le Parti vert ? 

Kristian Solarik : « La raison pour laquelle j'ai choisi ce parti, c’est ses valeurs. Les valeurs d'un écosocialiste. Des fois, les gens se demandent « C'est quoi un écosocialiste ? » Un écosocialiste c'est quelqu'un qui croit dans l'environnement. Quelqu'un qui veut être écoresponsable, mais également qui croit dans la justice sociale. Quelqu’un qui veut faire mieux pour la société. »

Le Parti Vert est un parti relativement peu connu aujourd'hui. À en croire les derniers sondages, vous ne faites pas partie des favoris. J'aimerais savoir si votre candidature dans Soulanges est une candidature pour gagner, une candidature pour faire ou bien si c'est une candidature de témoignage pour vous permettre de mieux faire connaître les idées du Parti Vert ?

Kristian Solarik : « En fait je vous dirai les trois. C'est important d'avoir des buts quand on s’engage en politique. Et c'est important aussi de faire connaître votre équipe, les valeurs de votre équipe. Vous faire connaître vous comme candidat. Mais si on est dans une course aux élections, c'est pour gagner.  Tu vas être là pour représenter vraiment les gens de votre circonscription. »

Avant de passer à la partie programme (que ce soit pour Soulanges ou pour le Québec), j'aimerais vous interroger sur votre rapport à la politique. Vous l'avez vous-même évoqué, vous partagez les valeurs du Parti Vert. C'est un élément important de votre engagement.
Dans son allocution du 14 juillet dernier, votre chef a fait une déclaration sous forme de profession de foi, une déclaration particulièrement offensive. Il a développé une certaine vision du Québec et il a aussi dressé un constat sévère sur les réalisations du gouvernement ou sur les propositions des autres partis. Une position plutôt attendue de la part d'un parti d'opposition. Mais le choix de certains mots interpelle. 
Alex Tyroll, votre chef, a dit que François Legault était « malhonnête ». Le mot est fort et, en l'occurrence, il met en doute la probité d'un homme. 
Ne pas être d'accord avec le Parti Vert signifie obligatoirement qu'on est quelqu’un malhonnête ?


Kristian Solarik : « Premièrement, c'est certain, les déclarations de mon chef visent à faire la promotion de notre programme. On veut aussi faire connaître aux gens ce que sont les valeurs de notre parti. 
Notre Programme Vert est un programme qui est bâti avec beaucoup de monde. C'est des gens comme moi. N'importe quelle personne. C'est votre voisin, c'est de gens comme ça qui ont contribué à ça. On a consulté beaucoup d'experts, on a consulté aussi des organismes communautaires. C'est vraiment un programme qui a été bâti pour le Québec.
C'est pourquoi on peut dire vraiment « voici notre vision de Québec ». C'est parce que les Québécois et les Québécoises se sont impliqués dans ce programme. 
Ensuite c'est sûr et certain. En politique, des fois, il faut critiquer les gens. Ça arrive souvent en politique et ça fait des années que ça fonctionne ainsi.
De même, on va toujours critiquer nos adversaires. Ça fait partie de la politique. Pour parler des propos que mon chef a tenus sur la Premier ministre, c'est aussi basé sur les résultats. Il y a beaucoup de Québécois et Québécoises qui sont en désaccord avec tout ce qui se passe au Québec. Sur les projets de loi qui ont été imposés durant son dernier mandat de quatre ans.
C’est le cas des projets de loi 40, 31et 96. Il y a beaucoup de critiques dans toutes les communautés. On a beaucoup de critiques aussi dans notre communauté de Soulanges, car on a une communauté anglophone assez connue.
Ici, on a une communauté francophone, mais on a aussi une communauté allophone. On a des personnes premières nations qui reste un petit peu partout également. Il faut respecter les gens de votre province. Il faut respecter la population. » 


À deux reprises lors de cette déclaration, votre chef affirme vouloir mettre un terme au « génocide des peuples autochtones ». Le mot génocide, là aussi, est historiquement lourd de sens. 
La question est simple : est-ce qu'il y a aujourd'hui un génocide en cours au Québec ? 


Kristian Solarik : « En fait, je ne sais pas si vous vérifiez aussi les autres médias, mais juste pour donner un exemple, il y a beaucoup de maltraitances qui existent encore sur les réserves des Premières Nations. Il y a aussi beaucoup de réserves où les Premières Nations n'ont pas accès à l'eau potable. Il y a aussi des enfants de premières nations qui vont à l'école quotidiennement dans de mauvaises conditions.
On a eu un article qui est sorti dernièrement, qui parle de nos écoles, ici, dans notre comté. Mais je pense qu'il y a eu des évaluations A, B, C, D. Mais si on parle de ces écoles dans ces réserves Premières nations, je pense qu’il n’y a même pas de système d’évaluation suffisant. »


Le Parti vert prône le fédéralisme. Vous proposez un programme de rupture et de refonte complète sur de très nombreuses politiques publiques. Mettre en oeuvre ce programme ne serait-il pas plus facile dans une nation Québec (c'est-à-dire, sans avoir préalablement à vous mettre d'accord avec le gouvernement fédéral et toutes les autres provinces canadiennes) ?

Kristian Solarik : « Nous autres au Québec, c'est comme si on disait toujours « On est un peuple unique ». Mais en fait c'est sûr et certain qu'il y a des personnes qui ont de différents politiques. Il y en a des Québécois et des Québécoises qui croient dans un Québec dans le Canada. il y en a d'autres, d'autres qui s'opposent. On a tous de différentes valeurs. 
Nous autres dans le Parti Vert, on que le Québec fait partie du Canada. Des fois la relation n'est pas la meilleure, mais il faut trouver une manière s'attendre ensemble, ça peut marcher. »


Vous vous opposez à la loi 96. En quoi est ce que renforcer le français est-il un problème ? 
Kristian Solarik : « Mais en fait moi, je crois dans l'égalité. Moi, j'ai grandi dans une famille où je suis allé à l'école en anglais, mais où le Français avait toujours une place importante.
À la maison, mon va à l'école en anglais, mais pour autant on est très francophone. Je crois qu'avoir ces deux langues officielles au Canada, c'est vraiment un privilège. C'est vraiment fun, d’être capable de parler dans deux langues.
En fait, c'est extrêmement important de ne pas jouer avec la question des langues. Par contre, je veux dire une chose là-dessus, c'est qu’au niveau de l'éducation, il ne faut jamais mettre un prix sur l'éducation. Il fait avoir le choix et ne pas mettre des bâtons dans les roues des gens au niveau collégial, universitaire. Je trouve que ce n'est pas la bonne façon de faire. »


Et pour autant, il y a quelques mois, Michel Rousseau, le patron d'Air Canada, a affirmé pouvoir vivre et travailler à Montréal depuis quatorze ans sans parler le moindre mot de français et sans que cela ne lui pose la moindre difficulté au quotidien. Cela a beaucoup choqué. Est-ce que vous pensez malgré tout, malgré votre opposition à la loi 96, que le français a besoin d'être protégé au Québec ? 

Kristian Solarik : « Oui, certainement. Il faut que le français soit protégé. Elle fait partie de notre histoire. Ça fait partie de l'histoire du Québec. Le français est extrêmement important. Puis je vais faire un commentaire sur l'affaire de Monsieur Rousseau. Il aurait dû apprendre le français et c'est extrêmement important, surtout avec sa position et sa position pour une grande entreprise. Quand vous êtes le représentant d’une telle entreprise, C'est extrêmement important d'être bilingue. »

La question de la langue, est-ce que cela vous semble être un sujet important pour la circonscription de Soulanges ?

Kristian Solarik : « La loi 96, laisse vraiment mauvais goût dans la bouche de beaucoup de gens. Dans la communauté anglophone comme dans la communauté francophone, depuis longtemps, il y a beaucoup de familles sont mélangés aussi des familles, parents et francophones et anglophones.
La société a évolué depuis les années cinquante, les années soixante. Les choses ont beaucoup changé. Les valeurs aussi. Des valeurs de chaque individu aussi ont changé aussi. C'est quelque chose qui se passe à tous les jours. » 

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La suite demain à Néomédia Vaudreuil-Soulanges.

 

À lire également :

Entrevue avec Catherine St-Amour (PLQ) : Partie 1 - Partie 2 - Partie 3 - Partie 4

Entrevue avec Sophie Samson (QS- : Partie 1 - Partie 2 - Partie 3 - Partie 4

 

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