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Tournée d’été du Bloc québécois

Yves-François Blanchet en visite dans Salaberry-Suroît

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3 août 2021
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Benjamin Richer
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Par Benjamin Richer, Journaliste

C’est en compagnie de la députée de Salaberry-Suroît, Claude DeBellefeuille, ainsi que le candidat dans Châteauguay-Lacolle, Patrick O’Hara, que le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a visité la région de Salaberry-Suroît ce mardi, à la rencontre d’élus et entrepreneurs locaux dans le cadre de sa tournée d’été. C’est au milieu du champ de fleurs de la ferme La Belle à Coteau-du-Lac qu’il a rencontré les membres des médias.

Lors de son passage, le chef bloquiste a mentionné d'entrée de jeu à quel point la région était « magnifique, luxuriante, riche et créative », notamment dans les secteurs industriels et agricoles, mais que la pénurie de main-d'oeuvre avait d'importantes répercussions sur les entrepreneurs en région.  

Sur ce sujet, les propriétaires de la ferme La Belle de Coteau-du-Lac, présents à la conférence de presse, ont interpellé M. Blanchet.

« On parlait de main-d’œuvre tantôt, on a 14 travailleurs mexicains, 2 Guatémaltèques durant l’hiver, sans eux, on ne ferait que du maïs et du soya. Il n’y aurait ni de fleurs ni de fraises, qui pousseraient ici. Le problème, c’est quand ils arrivent, ça fait tellement de paperasse, c’est compliqué et long », témoigne Luc Isabelle.

Son fils, Marc-André, indique que la situation s’est complexifiée cette année avec les contingences liées à la COVID-19. « Les tests de dépistage, la paperasse, les inspections, la police débarquait à n’importe quelle heure la journée pour vérifier, on n’est pas là nous à les attendre. On a quand même des horaires chargés », déplore-t-il. Cela s’ajoute aux multiples heures passées au téléphone pour des entrevues avec les travailleurs.

La famille Isabelle témoigne qu'il s'agit d'un défi, année après année, pour retrouver ces travailleurs. « Ça prend ce monde-là, sinon l’agriculture et l’horticulture, au Québec, il n’en existe plus », prévoit-il.

M. Blanchet et Mme DeBellefeuille ont promis de travailler sur ce dossier lors de la reprise des activités parlementaires. L’une des solutions proposées, chaleureusement accueillie par la famille Isabelle, serait la création de permis de travail de trois ans renouvelables.

L’avenir de la PCRE

Sur l’enjeu de la pénurie de main-d’œuvre, plusieurs critiquent la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE). Yves-François Blanchet s’est dit en réflexion à son sujet.

« Je peux vous dire que tous les milieux économiques que j’ai rencontrés, partout au Québec, ont tous demandé la fin de ce programme. On devrait davantage parler de suspension, parce s’il y a une quatrième vague […] il faudra peut-être le réactiver », considère-t-il.

Le chef du Bloc québécois a ajouté qu’il ne voulait pas jeter la pierre aux jeunes qui profiteraient de ce programme. « Faut peut-être casser cette légende-là. Il y a peut-être des gens qui devraient être sur le maché du travail et qui n’y sont pas », convient-il.

Des élections anticipées

Les rumeurs circulent de plus en plus à Ottawa sur une annonce, dans les prochains jours, de la tenue d’une élection fédérale dans les mois à venir.

Même s’il se dit prêt à cette éventualité, tant pour ses candidats que les sommes accumulées dans les coffres du parti, M. Blanchet a répété qu’il ne souhaitait pas d’élections, tout comme la majorité des Québécois selon lui.

Ce dernier voudrait poursuivre le travail sur d’importants projets de loi, notamment celui sur la radiodiffusion.

« On transformera notre tournée d’été en tournée électorale et je changerai ma petite voiture rechargeable par un autobus de tournée, si telle est la volonté du premier ministre », lance-t-il.

Une lutte serrée dans Salaberry-Suroît?

Claude DeBellefeuille, actuelle députée du comté, accueille de façon positive l’annonce de Linda Strong-Gallant à titre de candidate libérale dans Salaberry-Suroît.

Linda Strong-Gallant se présente pour le Parti libéral du Canada dans Salaberry-Suroît

« Je suis contente qu’une autre femme fasse le saut en politique. Je connais bien Mme Gallant, je pense qu’on va faire une belle campagne, une campagne d’idées, respectueuse et à la toute fin, ce sont les électeurs qui décident », assure-t-elle.

Devant les critiques de Mme Gallant à l’égard du Bloc, comme quoi la région aurait besoin d’une personne élue au sein du parti au pouvoir, Mme DeBellefeuille a rappelé qu’il s’agissait du même thème qui était utilisé lors des dernières élections par son rival. « À la blague, je disais que ça va prendre une très grosse table, parce qu’ils veulent tous être à la table des décisions », raconte-t-elle.

Mme DeBellefeuille, qui briguera un sixième mandat, estime avoir confiance en les capacités de son parti. « Les deux dernières années, on a vu que la force du Bloc à Ottawa, c’est de faire avancer les dossiers du Québec, qui font consensus à l’Assemblée nationale. Les intérêts des Québécois sont mieux défendus par un gouvernement minoritaire et surtout avec une forte députation du Bloc québécois ».

Cette dernière, ainsi que son chef, a évoqué plusieurs projets de loi qui n’auraient pas connu le même dénouement sans le Bloc. « Il n’y a aucun parti fédéral qui aurait voulu aborder ces questions-là sans les pressions exercées par le Bloc […] Moi je dis à tous les candidats libéraux, faites votre travail au mieux possible, mais ne faites pas croire au monde que vous aurez plus de pouvoir assis derrière les ministres dans un parlement, que n’importe quels autres députés », conclut Yves-François Blanchet.

Tournée d'été

Avant de se diriger vers la distillerie Trois-Lacs, le vignoble de Pomone, ainsi que la ferme La Belle, M. Blanchet avait amorcé sa visite ce matin par une rencontre avec le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux.

Il ne s’agissait pas d’un entretien sur des enjeux complexes, mais plutôt une discussion sur l’effervescence économique de la région. « Miguel m’a pas mal véhiculé l’espèce de dynamoéconomie que Salaberry-de-Valleyfield est devenue », précise-t-il.

Le maire n’avait pas de revendications particulières selon M. Blanchet. « De toute manière, je les connaîtrais déjà parce qu’il les aurait exprimés à Claude, et elle a, parmi ses grandes qualités, une absence complète de timidité pour faire avancer les dossiers du comté. J’aurais déjà été douloureusement été sensibilisé », dit-il à la blague.

Après avoir dégusté des fraises et tomates de la ferme La Belle, les élus se sont dirigés à distillerie Champ Libre à Mercier. 

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