Quand l’émotion rencontre les faits
Entre entraide et désinformation : un équilibre fragile
Alors que les autorités redoublent d'efforts pour tenter de faire la lumière sur la disparition de la petite Claire Bell, la propagation de fausses informations sur les réseaux sociaux vient compliquer le travail des enquêteurs et semer la confusion dans la population.
Dans les dernières heures, plusieurs publications sur les réseaux sociaux ont affirmé, à tord, que la fillette avait été retrouvée dans un conteneur. L’information, totalement fausse, a été rapidement démentie par la Sûreté du Québec.
« Les gens pensent que parce que nous vérifions les conteneurs, la petite s'y trouve. C'est totalement faux. Nous vérifions toutes les pistes qui nous sont données », a souligné M. Drolet lors d’un point de presse.
Plusieurs personnes ont même été jusqu’à tenter de recréer le trajet de la mère avec des cartes, dans l’espoir que cela pourrait mener à une piste. Une Tiktokeuse se disant médium demande qu’on partage en masse sa vidéo où elle affirme avoir eu une vision d’un homme et d’une voiture verte.
Bien que ces messages soient souvent motivés par de bonnes intentions, ils peuvent, dans certains cas, semer la confusion et engendrer de l’inquiétude au sein de la population.
La désinformation : un enjeu de société
En plus d’entraver les efforts policiers, la désinformation affaiblit la confiance du public envers les autorités et les médias. En quelques clics, les médias sociaux deviennent une source parallèle d’information, souvent non vérifiée, mais jugée plus rapide. Résultat : la parole des journalistes professionnels est parfois mise en doute, même lorsqu’elle repose sur des faits confirmés.
Quand un faux récit devient viral, il faut parfois plusieurs jours à nous, journalistes, pour rétablir les faits, sans jamais pouvoir réparer totalement les dommages causés à l’opinion publique.
Les médias locaux comme Néomédia, qui collaborent directement avec les corps policiers, les tribunaux et les organismes communautaires, ont pour mission de livrer une information rigoureuse, fiable et contextualisée.
Contrairement aux plateformes où tout le monde peut publier librement, les journalistes sont soumis à des règles éthiques strictes, qui visent à protéger l’intégrité des faits, des personnes et des procédures judiciaires.
Nous préférons attendre une confirmation officielle plutôt que de relayer une rumeur qui pourrait avoir des conséquences graves. Notre rôle, c’est d’informer.
Quelques réflexes simples pour contrer la désinformation :
Vérifiez la source : L’information vient-elle d’un média reconnu ou d’un profil personnel?
Attendez la confirmation : Une nouvelle urgente mérite d’être validée avant d’être partagée.
Faites preuve d’esprit critique : Si une affirmation semble invraisemblable, elle l’est peut-être.
Dans le cas de Claire Bell, comme dans d'autres dossiers sensibles, la meilleure façon d’aider demeure de rester vigilants, de signaler toute information pertinente directement aux autorités, et de faire confiance aux canaux officiels. Dans une société libre, la vérité a encore plus de valeur que la rapidité.
Les citoyens détenant des renseignements pouvant aider à la retrouver peuvent également transmettre l’information de façon confidentielle à la Centrale de l’information criminelle de la Sûreté du Québec en composant le 1 800 659-4264.
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