L’entrée en politique de Robin Leroux a sans aucun doute été remarquée avec son passage à la célèbre émission d’actualité satirique Infoman. Bien que certaines publications qu’il a partagées sur Facebook aient attiré l’attention, le candidat mise sur ses idées, où la famille occupe une place de choix. 

Le candidat, qui brigue un premier mandat à la mairie de Saint-Zotique, a partagé sur les réseaux sociaux du contenu, voué à être drôle, mais jugé de mauvais goût par certains. 

« Quand je vois une femme conduire un bus, je suis fier que la société ait évolué en matière d’égalité. Puis j’attends le prochain bus », est-il possible de lire dans un meme partagé le 14 janvier dernier sur la page Facebook personnelle de M. Leroux et repris par Infoman. 

Ce dernier se défend en mentionnant que c’était de l’ironie. « Je pense que dans la vie, on peut faire des blagues sur tous les sujets, tant que ça ne vise pas quelqu’un personnellement [...] Je ne pense pas être irrespectueux envers les femmes », affirme-t-il. 

M. Leroux ajoute que ces « blagues » ne sont pas fréquentes sur ses réseaux. Il avoue également ne pas les avoir supprimés afin d’être transparent avec la population.

Aller de l’avant

Robin Leroux veut tout de même faire connaître ses idées. La municipalité de Saint-Zotique présente l’une des plus fortes croissances démographiques au Québec. Elle connaît depuis quelques années une arrivée massive de jeunes familles sur son territoire. 

Cette réalité touche personnellement M. Leroux qui a une famille recomposée de six enfants. Il souhaite ainsi prioriser celles-ci dans les politiques publiques et les aménagements. 

S’il est élu, le candidat a l’intention de s’attaquer dès son entrée à la vitesse des véhicules dans les quartiers résidentiels. « À mon avis, 40 km/h, c’est déjà rapide », considère-t-il. 

M. Leroux trouve aussi que la municipalité accuse un certain retard comparativement à ses voisines pour ce qui est de l’attractivité des parcs. « Nous, on a plus un champ de gazon, un arbre et un module d’enfant. Ça prendrait plus d’arbres, des sentiers, des bancs, pour que les gens de tous les âges y aillent. C’est plus ça que j’ai en tête quand j’imagine un parc », indique-t-il.

Même s’il n’a pas d’objectif chiffré pour ce qui est de la plantation d’arbres, il aimerait redorer l’image des espaces verts de Saint-Zotique. Le candidat désire aussi investir davantage dans la plage afin de la rendre encore plus familiale. 

Prévoir le développement immobilier 

Le visage de Saint-Zotique a changé au cours des dernières années. Les immeubles à condos se multiplient, notamment près de la frontière avec Les Coteaux. « Je pense que personne ne veut que le secteur ressemble à ce qu’ils ont fait sur le boulevard de la gare à Vaudreuil-Dorion », estime-t-il.

Travaillant lui-même dans le domaine de la construction, Robin Leroux se dit conscient des enjeux que pose la hausse du prix des terrains dans la région pour les promoteurs immobiliers. Les condos sont plus faciles à rentabiliser que les unifamiliales.

Le développement doit toutefois se faire plus intelligemment selon lui. « C’est bien beau de faire des tours, mais il faut penser au réseau routier [en amont] », précise-t-il. La rue Principale a une capacité maximale. Une sortie supplémentaire pourrait être envisagée par le candidat. 

Concernant la vente du terrain de camping Te-Pee, comportant plusieurs arbres matures, M. Leroux veut surveiller de près le projet qui verra le jour sur ce site. « Ça aurait été le plus beau parc de la région, mais dans l’optique que c’est au privé, ça va se développer. Mais va falloir limiter la hauteur de ce qui va être là », spécifie-t-il. 

La vie politique

Robin Leroux marche sur les traces de son grand-père, Yvon Leroux, maire de Saint-Zotique de 1985 à 1998, décédé en 2005. Bien qu’il se dit inspiré par son implication communautaire, le candidat n’ose le désigner comme modèle. « Ces années en tant que maire, je les ai vécues dans mon enfance », raconte-t-il. 

Le candidat garde très peu de souvenirs de l’homme politique. Il est néanmoins possible de retracer dans les archives que Yvon Leroux avait fait l'objet d'une enquête par le ministère des Affaires municipales pour une apparence de conflit d’intérêts. 

Il avait vendu des terrains à la Ville, abritant aujourd’hui le bassin d’épuration des eaux, alors qu’il était maire. En 2004, un jugement de la Cour d’appel l’avait exhorté à rembourser une somme de plus de 53 000 dollars à la municipalité. 

Malgré ces événements passés, la situation est toute autre aujourd’hui pour Robin Leroux. Ce dernier veut donner plus de poids aux citoyens dans la prise de décision. Il est d’avis que la démocratie n’occupe pas assez de place actuellement. 

« C’est difficile aujourd’hui, j’essaie d’être partout et faire valoir mes idées, mais je trouve ça plus difficile que je pensais. Il n’y a aucun moyen pour poser des questions », critique-t-il.

Robin Leroux compte tout de même mettre la gomme pour le sprint final de sa campagne qui se termine le 7 novembre prochain, jour du scrutin. 

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