Pour la présidente du SERV, une entente peut encore survenir d'ici le temps des Fêtes
Grève des enseignants: rencontres à Québec cette semaine pour décider de la suite des choses
Bien que le temps des Fêtes approche à grands pas, la présidente du Syndicat de l'enseignement de la région de Vaudreuil (SERV), Véronique Lefebvre, ne désespère pas qu'un règlement survienne avec la partie patronale survienne d'ici la fin de la semaine. Elle admet toutefois que la fenêtre se rétrécit, mais que l'impossible ne fait pas partie de sa pensée.
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Et si le problème de la grève était ailleurs?
Au quotidien, le SERV est affilié au Front commun qui représente 420 000 travailleurs des secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des cégeps. Le conflit touche l’ensemble des centres de services scolaires, des cégeps et des établissements de santé et de services sociaux du Québec.
Pour Mme Lefebvre, pour qu'une entente survienne, elle précise ceci: " Il faudrait que le gouvernement ait de l’ouverture sur nos demandes. Il faudrait aussi qu’il y ait un blitz, ce qui n’est pas encore le cas."
Si employeurs et employés n'arrivent pas à s'entendre d'ici la période des Fêtes, faut-il s'attendre au déclenchement d'une grève générale illimitée? " La GGI sera considérée par le Front commun en temps et lieu. Nous nous rencontrons à Québec mardi et mercredi de la semaine prochaine pour faire un état des lieux", ajoute-t-elle en cette veille de rencontre déterminante pour la suite des choses.
Comment est le moral sur les lignes de piquetage? Selon ses observations, il est bon malgré " la déception des messages envoyés par M. Legault et madame Lebel. Sérieusement, j n’ai jamais vu cela des négociations sur la place publique. Les militants ont été nombreux à tous les jours sur les lignes de piquetage", précise-t-elle.
À ce jour, Mme Lefebvre ne peut pas dire si des enseignants ont remis leur démission en raison des négociations qui s'étirent. Par contre, elle est en mesure de confirmer que certains enseignants se sont trouvé un plan B, soit des emplois temporaires, pour subvenir à leurs besoins pendant la grève.
Rappelons qu'après quatre jours de grève tenus la semaine dernière, soit du 11 au 14 décembre, les élèves, et enseignants, étaient de retour en classe le vendredi 15 décembre. Est-ce qu'un plan avait été élaboré pour faciliter cette étape? " Tout s’est bien déroulé. De toute façon, les enseignantes et enseignants sont capables d’adaptation et peuvent être prêts en peu de temps, peu importe la situation", affirme-t-elle.
Enfin, si les moyens de presse s'étirent après le congé des Fêtes, est-ce que les journées pédagogiques ou même la semaine de relâche seront annulées? Mme Poirier espère que non. " Le temps grevé ne devrait pas être repris selon le Code du travail. Les enseignantes et enseignants ont des obligations de formation durant les journées pédagogiques et des rencontres convoquées par leur direction. Ces journées sont importantes pour planifier, corriger et organiser le travail. En ce qui concerne la semaine de relâche, beaucoup d’enfants manquent des journées de classe avant et après la semaine de relâche, car les parents voyagent avec leurs enfants. Enseigner à un groupe incomplet est contreproductif. De plus, rendus à la fin du mois de février, plusieurs élèves ont besoin de repos", conclut-elle.
Notons qu'au moment de mettre sous presse, le Front commun n'avait pas annoncé son plan de match pour le retour en classe après le congé des Fêtes.
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