Elle prend place sur le campus de l'école secondaire
Les élèves de la Cité-des-Jeunes dévoilent une mosaïculture
C’est ce mardi 3 juin que les élèves du programme Arts-Études, volet arts plastiques de l’école secondaire de la Cité-des-Jeunes procédaient au développement de leur projet artistique 2025. Celui-ci prend la forme d’une mosaïculture qui prend place sur le campus du Pavillon Vaudreuil, près du stationnement.
Via cette démarche collaborative, les élèves et leur enseignante Nancy Lépine voulaient rendre hommage aux insectes pollinisateurs. « Pour réaliser un projet de cette envergure, ça prend des élèves volontaires qui sont curieux et qui n’ont pas peur de se salir. Pour moi, ils sont des modèles de persévérance. Leur créativité, leur énergie et leur volonté à toujours se dépasser malgré la pluie, la boue et les souliers blancs me rend très fière d’eux. Pour concrétiser ce projet, on a pu compter sur des partenaires essentiels», indiquait Mme Lépine d’entrée de jeu sous le regard attentif de ses étudiants.
Trois collaborateurs de premier ordre
Avant de laisser parler leur créativité et de mettre sur pied cette oeuvre de sept pieds de long, les élèves sont allés visiter les jardins de l’entreprise Champs de rêve de Vaudreuil-Dorion. À tour de rôle, Thomas, Alexina, Liam et Maxim ont pris la parole pour expliquer leur démarche des derniers mois.
« En compagnie de l’artiste Daniel St-Martin, nous avons pu apprécier le travail de ce dernier qui réalise de magnifiques mosaïcultures à travers le monde. Nous sommes également allés au jardin botanique de Montréal pour y découvrir la beauté des différentes plantes qui poussent chez nous au Québec. Merci à Daniel St-Martin qui a réalisé la structure de l’abeille et l’équipe de Champs de rêves pour la visite, l’aménagement et cette collaboration», poursuivait Thomas.
Par la suite, une seconde intervenante a aussi visité la classe de Nancy Lépine. « Après notre visite sur place, nous avons proposé des croquis pour réaliser notre mosaiculture. Les idées étaient nombreuses. Chaque équipe a présenté son projet et sa signification. Le choix s’est arrêté sur notre projet, l’abeille, pour rendre hommage aux pollinisateurs. Katryne Delisle est venue nous parler d’aménagements paysagers, des hauteurs, de variétés de plantes, des vivaces et des annuelles. Nous avons choisi des plantes vivaces en intégrant des espèces indigènes qui attirent les pollinisateurs. Merci à Katryne pour ses judicieux conseils et son aide précieuse pour la plantation», mentionnait Alexina.
Enfin, une troisième intervenante s’est greffée au projet: l’artiste mosaïste Monika Brinkman. « Elle a guidé Maxim et Alexina dans la réalisation des yeux de notre insecte et chacun a confectionné une partie des rayures à l’aide de morceaux de verre et de vaisselle réutilisés. Elle a su nous guider et nous apporter son aide dans l’installation complexe de chaque pièce. Merci», confiait Liam.
Quant à Maxim, elle a remercié les directions Nathalie Asselin, Doris Gagné et le coordonnateur Jean-François Lacroix, de même que Patrice Leduc des ressources matérielles et Chantal Beausoleil, directrice du CSSS des Trois-Lacs « Merci de croire en nos projets qui donnent un sens à notre travail et contribuent à sensibiliser toute la communauté étudiante et au-delà.»
Mme Lépine a aussi remercié Marie-Ève Moreau, directrice de la Fondation de la Cité-des-Jeunes qui a apporté son aide dans l’obtention des fonds et la coordination du vernissage. Cette dernière a dévoilé une plaque expliquant le projet et qui sera prochainement installé à proximité de l’oeuvre d’art.
« C’est en soutenant des initiatives comme celle-ci que la mission de notre Fondation prend tout son sens. Merci au Conseil des arts et de la culture de Vaudreuil-Soulanges (CACVS), au comité jeunesse La Presqu’Île et à la Ville de Vaudreuil-Dorion qui se sont joints à notre organisme pour contribuer financièrement au projet à la hauteur de 17 000$. Je suis très fière de vous et j’espère que ce projet va inspirer d’autres élèves à faire de même sur leur campus scolaire», soulignait cette dernière.
Le projet pourrait aussi connaître une phase 2 si les fonds monétaires sont au rendez-vous. « On aimerait créer une belle zone détente autour de l’oeuvre avec des bancs où on pourrait l’admirer en mangeant.»
Une belle collaboration artistique
Cette année, Mme Lépine a souhaité, par ce projet créatif, sensibiliser les jeunes à l’importance de respecter l’environnement et de s’en porter responsable et ce, même dans la création d’une œuvre. Elle a donc proposé la réalisation d’une mosaïculture.
À travers la démarche artistique, elle a voulu faire réfléchir les élèves à l'impact de choisir des matériaux récupérés et à l'importance d'ajouter de la verdure pour toutes les espèces bénéfiques qu’on y reconnait, comme la réduction des ilots de chaleur, la pollinisation ou encore la purification de l’air. Inspirée par les Jardins Champs de rêve, elle a mis à profit son réseau pour trouver des alliés et une belle collaboration a commencé.
Artiste en arts visuels qui roule sa bosse dans le milieu des arts depuis longtemps, Monika Brinkman s’est greffée avec plaisir au projet. « C’est toujours un plaisir de travailler avec Nancy et ses élèves. Je les connais et je sais qu’ils sont motivés et ouverts à embarquer dans mes projets de fous (rires). C’est la première mosaïculture à laquelle je participe. Sur le plan technique, ça été un bon défi. L’armature de l’abeille n’entrait pas dans la classe. Elle a donc été installée dans le corridor. Elle a été d’abord assemblée chez Champs de rêve et transportée ici par la suite. On ne s’est pas découragés. Quand on est artiste, il faut être à l’aise avec la résolution de problème. Je suis très fière du résultat. Les élèves sont passionnés et passionnant.»
Pour sa part, Daniel St-Martin, également artiste, a attesté de l’unicité de la mosaiculture. « ll en existe aucune autre comme ça au monde. Elle mesure sept pieds et pèse entre 300 et 400 livres. Son look va changer d’ici la fin de l’automne, car la partie noire sera recouverte de fleurs», informait-il en terminant.
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