Les augmentations salariales varient entre 17,4% et 19,4%
CPE en grève: 58% des travailleurs acceptent une entente de principe
Bonne nouvelle pour les familles de Vaudreuil-Soulanges dont les enfants fréquentent un centre de la petite enfance touché par des épisodes de grève. Une entente de principe est survenue le 5 mai dernier et a été adoptée par 58% des travailleurs au cours des derniers jours.
L’adoption de ce nouveau contrat de travail met donc fin aux jours de grève qui ont touché plusieurs CPE dans les derniers mois.
Dans un communiqué émis par le gouvernement provincial, on apprend que l’entente contient des augmentations salariales entre 17,4 % et 19,4 %, en plus d'une bonification des premiers échelons de l'éducatrice qualifiée et spécialisée, ce qui permet de diminuer l'écart avec le secteur public pour la plupart des titres d'emploi.
Elle englobe également, selon la même source, des gains supérieurs à ceux obtenus par les autres organisations syndicales, par exemple pour l'obtention de primes de disparités régionales, d'une prime de valorisation pour les travailleuses d'expérience, d'une prime de reconnaissance des années de service récurrente et d'une prime de disponibilité au travail améliorée, de même qu'une bonification de l'assurance collective et de l'ajout de quatre heures pour la gestion à la cuisine.
Malgré cela, le résultat témoigne de la déception des milliers de travailleuses face à la fermeture gouvernementale d'agir davantage pour freiner la pénurie de personnel dans les CPE, ajoute-t-on.
« Ce que l'on doit retenir de cette négociation, c'est que c'est la mobilisation exemplaire qui a permis de faire bouger un gouvernement insensible aux préoccupations des travailleuses de CPE. Nous avons réussi à repousser la majorité des demandes patronales de reculs dans nos conditions de travail et à obtenir certains gains. Rappelons-nous que des milliers de familles attendent toujours une place alors que le réseau peine à attirer et retenir le personnel. C'est pourquoi les travailleuses espéraient obtenir plus de reconnaissance. Mais tôt ou tard, le gouvernement devra se rendre à l'évidence qu'il devra en faire plus pour ce réseau si important pour le Québec », explique Stéphanie Vachon, représentante des CPE de la FSSS-CSN.
Pour sa part, Lucie Longchamp, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit en soutenant que les efforts syndicaux sont loin d’être terminés.
« Dans les prochains mois, nous allons continuer d'interpeller le gouvernement à tous les niveaux pour qu'il pose les gestes nécessaires pour compléter le réseau des services de garde éducatifs à l'enfance. Ce n'est pas en misant sur les garderies privées qu'on réussira à répondre aux besoins des familles. Pour donner les meilleurs services aux enfants, il faut compter sur les CPE et pour ça, on a besoin des milliers de travailleuses qui se lèvent chaque jour pour prendre soin des tout-petits. »
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) constitue l'organisation syndicale la plus importante dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE) au Québec. Elle regroupe 80 % des CPE syndiqués, soit près de 13 000 travailleuses et travailleurs.
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