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Crise de panique – Kessé ça!

durée 15h37
19 novembre 2023
duréeTemps de lecture 4 minutes
Par
Alexandra Loiselle-Goulet

Cet évènement date de 2017. Je l’ai d’gravé dans ma mémoire comme si c’était hier. Ce ressenti est un cauchemar éveillé, même si je sais que tout ça n’est que physiologique. À tous ceux qui le vivent, courage!

Il y a quelques années… Voici mon histoire :

Depuis la nuit des temps (avoue.. On dirait que tu vas lire un beau conte de fées hein?), je fais de l’anxiété. J’ai appris à vivre avec la bête. Il y a des jours plus faciles, d’autres moins… Mais en général, je ne suis pas en boule dans mon lit en train de pleurer sur Hello de Lionel Ritchie! J’ai dit ça à haute voix, moi? ‘’Bruit de criquet’’.

Dernièrement, j’en ai beaucoup demandé à mon corps et à ma tête. 35h d’école, 40h de travail, un enfant de presque 4 ans (tu me comprends mieux là !) et tout le reste. Je sentais le retour de la bête, mais par déni et manque de temps, je l’ai ignorée. J’ai fait abstraction des signes avant-coureurs.  Une très grande fatigue, tsé le genre de fatigue qui te fait dormir partout et qui te vaut les commentaires « Coudon, Alex, es-tu enceinte? ». Ben non! Je suis juste brulée sans raison comme toute ma génération ! J’étais tellement fatiguée que le doc pensait que je faisais de l’anémie. L’anémie? Ce n’est pas juste réservé aux mannequins d’Yves St-Laurent?

De retour à la maison avec ma prescription de repos forcé, mon hamster a recommencé à donner du service. Le petit diable sur mon épaule me murmurait « Et si ce n’était pas que de l’anémie? Si c’était pire? ». Alors là, je me voyais déjà magasiner mes préarrangements funéraires et mon kit pour le salon. Pas question qu’on m’habille n’importe comment! J’ai ma dignité!

Tout bonnement, un vendredi, je décide d’aller chercher ma fille plus tôt à la garderie. Il fait beau, je suis heureuse, j’écoute de la bonne musique et Bang! La tête se met à me tourner comme si je venais de boire une bouteille complète de vin cheap. Paniquée, je m’arrête à la pharmacie la plus proche. Ben quoi? Un pharmacien a des notions de médecine, non? Je sors de ma voiture et je me mets à marcher d’une vitesse … je crois  que mes semelles n’ont pas suivi mes bottes. Je pousse une dame devant moi : « EXCUSEZ! ».  J’arrive au comptoir des prescriptions et avec ma respiration de plus en plus complexe : « Madame, je ne sais pas ce qui m’arrive, j’ai le cœur qui me sert, je suis étourdie comme si j’étais dans un manège de la ronde et j’ai la vision trouble ». On m’assoit sur les bancs et on me parle. Tout est flou. Tout ce que je pense à ce moment précis c’est je ne veux pas mourir! J’ai une petite fille qui a besoin de sa mère! Mon corps est devenu tout engourdi. Je ne souhaite pas ça même à Philippe Couillard, c’est peu dire. L’ambulance enfin arrivée! On va m’aider! Sous le regard curieux des clients, je suis partie en direction de l’hôpital.  Même en panique, mon orgueil est sur le radar. La honte était si intense que je n’aidais pas mon état. Alex va te dire un secret. On s’en fout des autres! N’y pense pas, car tu vas juste empirer ton état. Prends de grandes respirations et concentre-toi que sur celle-ci.

Quand le diagnostic de crise de panique est finalement tombé, je n’en revenais juste pas. Moi? Après toutes ces années d’anxiété sans jamais en faire? Selon la revue psychologique, les crises de panique sont caractérisées par leur brutalité. Elles arrivent par surprise (comme un deux-par-quatre dans la face pour être plus précise) et elles sont très intenses. Les causes principales d’une crise sont le stress (pas vrai!), les phobies, les traumatismes, l’environnement et le tempérament.

Lorsqu’on a vécu ce genre de crise, l’important est de rester sensible aux signes et de prendre de profondes respirations. Un truc qu’une amie m’a donné et qui fonctionne pour moi : je traine une bouteille d’eau et dès que je sens la panique monter, je bois une gorgée d’eau. Ça aide mon cerveau à focaliser sur autre chose.  Tu vas trouver tes trucs! Prends une respiration à la fois et concentre-toi sur le fait qu’on n’en meurt pas! Je te le confirme. La semaine après la crise, tu seras fragile. Tu auras besoin de repos et surtout tu auras besoin de tes proches. Les contacts humains c’est la stabilité dont tu auras besoin lorsque tu auras l’impression de tomber. Comme Alex te dit toujours, n’hésite jamais à demander de l’aide. C’est la base de la guérison.

Pour t’aider et t’informer :

Article sur les crises de panique

http://www.psychologies.com/Moi/Problemes-psy/Anxiete-Phobies/Articles-et-Dossiers/Crise-de-panique-Que-faire

Le livre qui m’a été suggéré par mon médecin et qui explique et aide à traiter les crises de panique.

http://www.editions-stanke.com/peur-avoir-peur/andre-marchand/livre/9782760409408

Alexandra