Nous joindre
X
Rechercher

Il y a des jours où…

durée 18h00
7 mai 2023
duréeTemps de lecture 3 minutes
Par
Alexandra Loiselle-Goulet

Il y a des jours où…

Il y a des jours où je me trouve ben poche. TSE poche comme dans « je pleure de découragement pis d’anxiété . » Poche comme dans « je me lève la larme à l’œil et le cœur lourd pour aucune raison apparente .»  

Tellement poche que je ne sais même pas comment t’expliquer ce qui se passe dans ma tête assez clairement pour que tu comprennes. Je suis la caricature de la fille anxieuse. Je suis en boule, je pleure et je me demande où ma vie s’en va. Raide de même. 

Il y a des jours où…

Je ne sais plus où donner de la tête. Je veux tellement qu’on m’aime que je dis oui à tout. Tellement que je me retrouve avec deux obligations dans la même soirée ou avec trop d’activités dans la même semaine.

Je veux tellement qu’on m’aime que j’offre gratuitement ce que je devrais faire payer. Ça va ben mal lorsque tu es travailleur autonome. Je veux tellement qu’on m’aime que feeler tout croche m’apparais une meilleure solution que de déplaire. Je veux tellement qu’on m’aime…

Il y a des jours où…

Je suis tellement stressée que j’en fais des crises de côlon irritable. Stressée à un point que la présence des autres me dérange. Stressée de me tromper, stressée du futur, stressée d’exister. J’essaie pourtant de comprendre ce qui se passe. Pourquoi, aujourd’hui, j’explose ? Qu’est-ce qui a fait que je me suis rendue-là ? Je n’y arrive juste pas, aujourd’hui, je suis trop stressée pour penser. 

Il y a des jours où …

Je n’ai pas confiance en moi. Pourquoi les gens viendraient-ils m’écouter en conférence ? Je ne suis pas mieux que personne ! Pourquoi les gens payeraient-ils pour mes services ? Les autres sont bien meilleures que moi !

Même si fondamentalement, je sais que j’en vaux la peine, je laisse trop de place à mes démons intérieurs. Je laisse les gens mal intentionnés donner raison à mes pensées négatives. Je me diminue par crainte d’avoir mal, par crainte d’y avoir cru. Si seulement, je me voyais comme dans les yeux de ma fille. Si seulement… 

Mais il y a des jours où…

Je me lève le cœur si léger que je conquerrais le monde. Que ma confiance est si présente qu’elle me permet de sortir de ma zone de confort et d’en être fière ! Il y a des jours où je me fous royalement de ce que les autres pensent de moi et ça fait du bien !

Tu sais, ces moments où tout est possible ? Tellement que les miroirs ne me font plus peur. Tellement que je capte les instants de bonheur lorsque mes proches me disent « t’es bonne ! On est chanceux de t’avoir, merci d’être dans ma vie ».

Des jours où je sais que je suis une bonne et belle personne quoiqu’en dise l’entourage. Ces jours-là sont de plus en plus fréquents. Ces jours-là me donnent espoir sur ma capacité à vaincre mon anxiété.

Ces jours-là, j’en profite comme on profite d’une semaine dans l’sud. Ces jours-là, je sais qui est la vraie moi. Ces jours-là, j’ai gagné une manche, mais je sais que très bientôt j’arriverai à gagner la partie. 

Il y a des jours où…