Crise du logement
« La CAQ est un gouvernement qui préfère rester passif et regarder le marché sans intervenir » - Marie-Claude Nichols
Si la porte-parole de l’opposition officielle en matière d’habitation et députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols, le dénonce depuis plus de deux ans, c’est n’est que maintenant que le gouvernement caquiste admet que le Québec vit bel et bien une crise du logement.
« Ça fait deux ans que nous rapportons à la ministre [Andrée Laforest, ministre de l’Habitation et des Affaires municipales] les données catastrophiques sur le taux d’inoccupation dans l’ensemble du Québec. Elle a pu constater l’ampleur de la crise du logement en 2021 en laissant plusieurs centaines de ménages à la rue et pour lesquels ce sont les municipalités qui ont créé des cellules d’urgence pour aider nos citoyens », indique Mme Nichols.
Les plus récentes données publiées par la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) prouvent qu’au moins 14 villes de 40 000 habitants et plus se retrouvent sous le seuil fatidique d’inoccupation de 1%. Soulignons que selon Québec, on parle d’un marché locatif équilibré quand le taux d’inoccupation oscille autour de 3%.
Parmi les villes citées dans le rapport de la SCHL, Salaberry-de-Valleyfield présente un taux de 0,7%. C’est donc dire que la situation est critique sur le territoire à quelques semaines de la période des déménagements.
« La CAQ est un gouvernement qui préfère rester passif et regarder le marché sans intervenir pendant que plusieurs ménages n’arrivent tout simplement plus à se loger », ajoute Marie-Claude Nichols.
Une solution datant d’une autre époque
Si l’accès à un logis est difficile, en trouver un à un prix abordable l’est encore plus. Afin de soutenir les locataires dans le besoin, la ministre Laforest a présenté en février dernier son nouveau Programme d’habitation abordable du Québec (PHAQ).
Or, pour la députée de Vaudreuil, ce programme de 300 M$ ne changera en rien la situation, du moins, pas à moyen terme. Selon Mme Nichols, le nouveau PHAQ a été mis en place pour succéder au programme AccèsLogis et les investissements annoncés sont grandement insuffisants.
« Plutôt que de créer une nouvelle structure, en pleine crise du logement, le gouvernement aurait dû moderniser et mieux financer le programme AccèsLogis, qui fait ses preuves depuis 25 ans », laissait entendre la députée.
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