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« Ça brasse dans la cabane! »
Un deuxième capitaine du Service de sécurité incendie de Salaberry-de-Valleyfield aurait été suspendu, jeudi après-midi. Il s’agit d’une seconde suspension en moins d’un mois pour les mêmes motifs et par le même plaignant, un capitaine.
« Ça brasse dans la cabane », s’est exprimé le président local du Syndicat des pompiers et pompières du Québec, Martin Mercier.
Joint au téléphone par Néomédia, quelques minutes à peine après que la suspension ait été annoncée, M. Mercier était encore abasourdi.
« Un capitaine qui se plaint des comportements de deux autres capitaines, c’est du jamais vu! Ce sont des confrères de travail ». Tout comme le premier en février, le capitaine sera suspendu avec solde, le temps de l’enquête administrative.
« Les opérations seront touchées, tantôt. Nous aurons besoin des officiers de d’autres localités pour venir faire le travail, si ça continue de tomber comme ça », craint M. Mercier.
Sans convention collective
Le Syndicat pense que ces allégations d’intimidation et de gestes de harcèlement ont été montées en épingle. « Nous, les pompiers n’avons pas un mot à dire sur les deux personnes suspendues. Nous n’avons pas été témoin de chicane ou autres avec des pompiers. Au contraire, ces capitaines sont vraiment appréciés de tous. Sauf de l’un de leur confrère, visiblement ».
Au nombre de neuf, les capitaines-cadres ont récemment déposé une demande d’accréditation syndicale auprès du Syndicat Canadien de la fonction publique.
Rappelons qu’il y a quelques semaines, les pompiers ont découvert l'existence d'une caméra dans le plafond du seul bureau de la caserne de Saint-Timothée. La découverte de cette caméra cachée avait été accueillie avec indignation par les sapeurs.
« Il se dit toutes sortes de choses dans ce local, et ce, sur le plan professionnel, syndical et même personnel », déplore M. Mercier, en pleine négociation pour le renouvellement de la convention collective.
Convaincu, selon eux, qu’il s’agit d’une utilisation illégale d’un équipement électronique par l’employeur, le syndicat a demandé à la Sûreté du Québec d’ouvrir une enquête qui est en cours.
Au moment d’écrire ces lignes, nous avions tenté mais en vain de joindre la municipalité, jeudi après-midi. Ils ont cependant accepté de nous accorder un entretien demain matin. Dossier à suivre.
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