Société
Budget 2020-2021 : les organismes communautaires s’attendent à un meilleur soutien
Dans un contexte où le gouvernement n’a jamais autant compté sur les organismes communautaires pour soutenir les personnes en situation de vulnérabilité, la CDC Beauharnois-Salaberry et la CDC Vaudreuil-Soulanges joignent leurs voix aux 4000 organismes communautaires autonomes du Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA).
Ces derniers déplorent le manque de soutien financier de la part du gouvernement, et ce, malgré les nombreuses interventions du RQ-ACA et de ses membres. À quelques semaines de l’énoncé complémentaire au budget 2020-2021, les organismes demandent au gouvernement de maintenir et de bonifier ses engagements annoncés en mars.
Rappelons que ce sont 75 M$ de plus qui devaient être injectés à la mission des organismes, représentant 16% des besoins supplémentaires au financement existant, et ce, avant même que la situation ne bascule dramatiquement. Les groupes sont arrivés en situation de crise sans les ressources pour y faire face, tandis que et les besoins ne cessent d’augmenter.
Un investissement supplémentaire est demandé afin de permettre aux organismes d’action communautaire autonome (ACA) de franchir la crise et de reprendre leurs activités. Selon Philippe Toupin, directeur général de la CDC Vaudreuil-Soulanges, « malgré notre sous-financement chronique et le manque de reconnaissance que nous confère le gouvernement, le milieu communautaire a répondu présent lorsque la population a eu le plus besoin de nos services. La crise sanitaire a affaibli le pouvoir d’agir de plusieurs organismes et nous espérons que le gouvernement prendra cela en compte dans l’élaboration du nouvel énoncé budgétaire ».
Alors que les fonds d’urgence supplémentaires arrivent au compte-gouttes, maints secteurs sont encore laissés pour compte. « Depuis deux mois, les travailleurs et travailleuses des organismes oeuvrent avec force et résilience pour les plus démunis. Nous devons reconnaître que toutes les mailles du filet social sont importantes, qu'ils soient dans l’aide alimentaire, la défense de droit, la mise en place de milieux de vie et de services pour les personnes âgées, pour les personnes souffrant de santé mentale, et tant d’autres », précise Edith Gariépy, directrice générale de la CDC-Beauharnois- Salaberry.
Qui plus est, le peu de soutien financier s'accompagne de défis administratifs et de grandes variations dans les consignes données aux organismes, alors qu’ils font des pieds et des mains pour répondre aux besoins de la population. « Le gouvernement doit cesser d’infliger de la pression additionnelle sur les organismes. », insiste Marie-Line Audet, présidente du RQ-ACA. « Notre capacité d'agir est mise en péril et on ne peut pas répondre à l'accroissement des besoins sans d’abord simplifier les procédures administratives et fournir des salaires adéquats aux travailleurs et travailleuses du milieu communautaire.»
Dans un contexte où nous devons envisager une sortie à cette crise et la poursuite des activités des groupes de l’ACA, nous encourageons le gouvernement à respecter ses propres engagements électoraux, soit « Un meilleur soutien, une plus grande reconnaissance et une simplification des procédures administratives pour l’obtention de financement pour ces organismes qui répondent à une multitude de besoins non couverts par les réseaux publics ».
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.