Élu en novembre 2017
La Ville de Beauharnois, mal gérée sur le plan financier selon le maire actuel Bruno Tremblay
Le 5 juin dernier, le maire de Beauharnois, Bruno Tremblay, a présenté son rapport financier 2017. Lors de l’exercice, il a vivement écorché l’administration de Claude Haineault en lui reprochant notamment une mauvaise gestion.
Rappelons d’entrée de jeu que Claude Haineault a été maire de 2009 à 2017. Sous son règne plusieurs entreprises sont venues s’établir à Beauharnois et il a développé une vision à long terme baptisée Beauharnois 20\20. Selon celle-ci, Beauharnois accueillerait 20 000 citoyens en 2020.
Lors de la réunion régulière du 5 juin, M. Tremblay n’a pas mâché ses mots face à l’ancienne administration. Il indique que pour clôturer l’année 2017, la Ville a dû piger 3,9 M$ dans son surplus . Au final, le rapport financier fait état d’un excédent de 447 000$.
« Ce n’est pas normal d’avoir a puiser dans les surplus afin de boucler l’année financière. Est-ce une bonne façon de gérer? On a surestimé des montants qu’on n’a finalement pas eu. Ce n’est pas une bonne gestion », indiquait le maire Bruno Tremblay qui a été conseiller de 2009 à 2013 sous l’administration de Claude Haineault.
Montants surestimés
M. Tremblay a donné des exemples concrets de revenus qui ont été surévalués lors de l’exercice financier 2017. La vente de terrain a rapporté 2,1 M$ de moins que prévu dans les coffres municipaux. Les revenus d’impôt foncier ont aussi été moindres que le 1,1 M$ figurant dans les prévisions.
Pour le premier magistrat, la Ville aurait dû réajuster ses dépenses en constatant cela. « Aucune correction n’a été faite au cours de l’année. Dès que tu constates que les indicatifs financiers ne pourront être atteints, il faut réviser les données. Or, ça n’a pas été fait », ajoutait-il devant la quarantaine de citoyens présents à la réunion.
Il reproche aussi à l’administration précédente d’avoir embauché plus de personnel que prévu. En 2018, la masse salariale est de 10,9 M$ au lieu des 7,5 M$ qu’on retrouve dans l’exercice financier. À ce jour, la Ville embauche environ 150 travailleurs.
Des projets qui dépassent les coûts
Il a aussi relaté que plusieurs projets en cours ont connu des dépassements de coûts. Par exemple, la rénovation de l’Hôtel de Ville qui devait coûter 252 000$ et pour lequel la Ville devra payer 267 000$ supplémentaire alors que seulement 60 % des travaux sont terminés. Il a aussi mentionné d’autres chantiers pour illustrer son propos comme le Complexe aquatique, la marina et l’installation d’un système de climatisation à 155 000$.
Il a précisé qu’à l’époque, la Ville de Beauharnois avait confié la réalisation de plusieurs projets à son personnel afin de sauver des coûts.
Des dépenses reprochées
M. Tremblay n’a pas lâché le morceau et il a aussi vertement critiqué les dépenses de l’administration Haineault. « Le party de Noël des employés a coûté 25 000$ et une vidéo faisant état des activités de la Ville en 2017 a été réalisée pour 40 000$. Sa durée totale est de 22 minutes et il compte 1 453 vues », confiait-il.
Il a aussi raconté que les enseignes du parc industriel ont coûté 1, 2 M$, reprochant à l’ancienne administration de ne pas avoir mis les priorités au bon endroit. « Le luxe faisait place au gros bon sens », a-t-il souligné.
Enfin, il a accusé l’administration Haineault d’avoir dépensé plus de 100 000$ en honoraires professionnels en 2017. Ces montants seraient liés à une volonté de stopper la syndicalisation de plusieurs postes. Pour freiner celle-ci, la Ville aurait procédé à des nominations au sein du personnel non syndiqué. Selon lui, 13 personnes auraient été promues pour éviter qu’elles soient syndiquées.
M. Tremblay fustige aussi l’administration Haineault d’avoir adopté un règlement d’emprunt de 31 M$ pour doter le parc industriel d’infrastructures. L’échéance de ce prêt est en 2023.
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