Après plusieurs mois de travail
La Régie intermunicipale du Centre sportif Soulanges voit le jour
Après plusieurs mois de travail, la Régie intermunicipale du Centre sportif Soulanges a officiellement vu le jour et tenu sa première réunion le 28 octobre dernier en présence des élus impliqués au sein de celle-ci. Néomédia fait le point sur le dossier avec Sylvain Chevrier, fonctionnaire en charge de l’organisme et de Jean-Pierre Ménard, président du conseil d’administration.
Rappelons que la Régie intermunicipale regroupe les maires et mairesses des dix municipalités utilisatrices du Centre sportif Soulanges soit : Saint-Polycarpe, Saint-Zotique, Les Coteaux, Coteau-du-Lac, Saint-Télesphore, Rivière-Beaudette, Très-Saint-Rédempteur, Sainte-Marthe, Sainte-Justine-de-Newton et Saint-Clet.

« Je suis très heureux de cette première réunion même si elle a été brève. Elle visait à confirmer la création de la Régie et les villes impliquées au sein de celle-ci à la suite de l’obtention du décret ministériel délivré par le Ministère des Affaires municipales et de l’Habitation. Nous n’avons pas pris de décisions lors de cette rencontre, car plusieurs élus étaient sur le point de quitter leurs fonctions et d’être remplacés. Une résolution définissant le fonctionnement interne de la Régie intermunicipale a été adoptée. Des ajustements pourraient y être apportés lors des prochaines rencontres. C’est un bon point de départ », explique M. Ménard qui est aussi maire de Saint-Polycarpe.
Les réunions de la Régie intermunicipale se tiendront tous les mois à la salle Maurice-Ravary de Saint-Polycarpe et elles seront ouvertes au public pour les personnes intéressées à y assister. La première réunion officielle, avec les nouveaux élus, se tiendra à une date qui sera confirmée en décembre.
Une importante étape franchie
Il aura fallu plusieurs mois, presqu’un an, avant l’émission du décret par le MAMH pour que la Régie intermunicipale voie le jour. « Il a fallu adopter deux fois les résolutions dans toutes les municipalités constituant la Régie intermunicipale avant de les envoyer au MAMH. Des éclaircissements étaient requis. Il a donc fallu reprendre tout le processus d’adoption avant de tout retourner au MAMH pour approbation et délivrance du décret. Tout est réglé maintenant. Personnellement, j’ai très hâte de me mettre au travail et de rénover l’aréna!», ajoute-t-il.
Pour sa part M. Chevrier précise qu’en plus d’avoir reçu le sceau d’approbation du MAMH, la constitution de la Régie intermunicipale a dû être analysée par Justice Québec pour s’assurer de sa légalité. Un avis légal sur le sujet a été transmis aux parties concernées par celle-ci en juin dernier.
« On a reçu la lettre officialisant la création de la Régie au milieu du mois de septembre dernier. Puis, la publication dans la Gazette officielle a eu lieu le 11 octobre dernier. Il fallait tenir une première réunion pour assermenter rapidement le conseil d’administration et nous avons donc fixé la date du 28 octobre dernier. C’est le maire de Saint-Polycarpe qui a été élu comme président du C.A. et Mylène Labre, mairesse de St-Clet occupe la fonction de secrétaire-trésorière. La nomination d’un vice-président suivra », mentionne Sylvain Chevrier, directeur général à la Ville de Saint-Zotique.
Dans les faits, la mission de la Régie intermunicipale est l’exploitation, la gestion et l’administration d’un centre récréatif, sportif et communautaire connu sous le nom de Centre sportif Soulanges (aréna de Soulanges).
La Régie intermunicipale aura la responsabilité de le gérer, l’exploiter et l’administrer au bénéfice des citoyens de la région de Soulanges et de ses environs. L’organisme aura aussi pour raison d’être d’initier et de réaliser toute activité relative à l'objet, incluant, mais non limitativement, l’élaboration de la programmation sportive et artistique, l'encouragement de la pratique du sport et l'offre des services connexes aux usagers et aux spectateurs. Veiller à l’entretien et à l’amélioration des immobilisations, biens et équipements sous sa responsabilité, acquérir et posséder tous les biens et équipements nécessaires à la réalisation de sa responsabilité et recevoir des dons, des legs et d’autres contributions de même nature en argent ou en valeurs monétaires ou immobilières figurent aussi dans la mission du nouvel organisme.
En décembre, la Régie tiendra une rencontre de travail pour parler de la suite des choses et dresser une liste des réparations à faire à l’aréna de Saint-Polycarpe et du mode de financement de ces futurs chantiers.
« On veut aussi faire les démarches pour faire transférer la subvention de 5,6 millions de dollars octroyée à la Municipalité de Saint-Polycarpe pour financer une partie des travaux de l’aréna au nom de la Régie intermunicipale pour s’assurer de ne pas la perdre. À l’époque, la localité avait jusqu’au 31 décembre 2026 pour compléter les travaux, mais elle a réussi à avoir une extension du délai jusqu’au 31 décembre 2028. Il faudra s’assurer de respecter cette date butoir», poursuit M. Chevrier.
Les prochaines étapes seront donc d’identifier les travaux à faire, de prendre connaissance des plans existants pour ceux-ci à la Municipalité de Saint-Polycarpe, de les adapter en fonction des priorités, d’aller en appel d’offres, de contracter un règlement d’emprunt en 2026-2027 et enfin de compléter les travaux. «Idéalement, il faudrait que le chantier se tienne à l’été 2027 pour perturber le moins possible les activités sportives qui s’y tiennent pendant l’année scolaire. Sinon, les travaux pourraient se faire à l’été 2028, mais pas plus tard, car la subvention viendra à échéance en décembre de la même année.»
La salle Maurice-Ravary ne sera pas touchée par les travaux puisqu’elle appartient à la municipalité de Saint-Polycarpe et non à la Régie intermunicipale.
Selon les informations en sa possession, Sylvain Chevrier précise qu’au bas mot, le système de refroidissement de la glace, de même que les systèmes de déshumidification et de ventilation sont en fin de vie et devront être remplacés. « La subvention pourrait couvrir deux tiers du montant des travaux», avance M. Chevrier.
Annuellement, les municipalités membres de la Régie devront verser une quote-part à celle-ci qui correspondra au prorata de la population établie annuellement par la Loi sur l’organisation territoriale municipale. Par exemple, en 2025, Saint-Zotique, Coteau-du-Lac et Les Coteaux devraient verser respectivement 29,6%, 22,2% et 17,2% en quote-part à la Régie en comparaison avec 2,2% pour Saint-Télesphore.
Que se passera-t-il si l’une des dix localités membres refuse d’aller de l’avant avec le règlement d’emprunt? « Si c’est une des municipalités importantes comme les trois citées précédemment, ce sera problématique et le projet va tomber à l’eau, car je doute que les autres voudront assumer sa charge financière. Si c’est une des localités plus petites, ce ne serait pas catastrophique et on pourrait tout de même aller de l’avant en répartissant sa charge sur la facture des autres. L’idéal serait que toutes les municipalités acceptent de participer à l’entente », conclut-il.

