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Katleen Angell veut que son père soit reconnu pour avoir bâti le sport local

« Le nom de mon père, c’est sur le terrain de ball qu’il doit aller »

durée 17h00
26 juin 2025
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Par Félix Sabourin, Journaliste

Katleen Angell, citoyenne de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot souhaite que le terrain de baseball #2 de la ville de l’Île-Perrot soit renommé en l’honneur de son père, Jean-Maurice Angell, un pionnier du sport local dont l’implication a marqué plusieurs générations. Elle déplore le refus rapide de la Ville, malgré les nombreuses contributions de son père au développement des infrastructures sportives.

L’initiative de Katleen est née de son propre engagement dans les activités sportives de ses enfants. « Un moment donné, je regardais le terrain Michel Martin 2 et j’ai raconté à l’Association des Filles de l’Île, que j’avais fait partie des personnes qui ont tourbé le terrain. », explique-t-elle.

Pour l’instant, le terrain porte le nom de Michel Martin, ancien maire de l’Île-Perrot.

Le père fondateur des Bolides

À l’époque, son père, Jean-Maurice Angell, dirigeait la ligue de balle qu’il avait nommée Les Bolides. Grand passionné de sport, il est également à l’origine de la ligue de hockey Les jeunes Vétérans.

Katleen se souvient que, vers la fin des années 1970 et au début des années 1980, la Ville ne possédait aucun terrain de baseball, alors même que la ligue des Bolides gagnait en popularité. « De ce que l’on m’a raconté, c’est que la Ville ne voulait pas faire de terrain, même qu’elle considérait arrêter la ligue des Bolides. »

En réaction à cette décision, Jean-Maurice Angell aurait incité les joueurs de la ligue à aller s’exercer sur les terrains privés des conseillers municipaux et du maire, en guise de protestation. « Mon père était très fonceur. Quand il voulait quelque chose, il l’avait. », souligne Katleen.

Finalement, la Ville a changé son fusil d’épaule, et les activités ont pu se poursuivre pendant de nombreuses années.

Levées de fonds et retourbage du terrain

Ne disposant pas des ressources nécessaires pour entretenir adéquatement le terrain, la Ville ne pouvait en assumer les coûts.

Jean-Maurice Angell prenait l’initiative d’organiser de nombreuses levées de fonds pour en assurer la viabilité. « Chaque party que mon père a organisé, chaque événement d’associations sportives dans lesquels mon père était impliqué, tous les profits allaient vers le terrain de baseball. »

C’est ainsi qu’à la fin des années 1970, une grande journée de retourbage a permis de finaliser l’aménagement du terrain. « Quand j’étais petite, nous sommes tous allés aider nos parents à tourber le terrain. Je me souviens, il pleuvait à boire debout. »

Un engagement qui a duré des décennies

Jean-Maurice Angell a continué à s’impliquer dans la ligue des Bolides jusqu’à ce qu’il ne soit plus en mesure de le faire. Il a également contribué à la création de la ligue La Relève, destinée aux jeunes adultes. « Mon père leur a montré comment partir une ligue de balle, pour les plus jeunes adultes. De là ma décision de demander à la Ville d’étudier le dossier pour renommer le terrain de baseball. »

Katleen trouve regrettable que le nom de son père n’ait pas été retenu, malgré toutes les années consacrées aux organisations sportives de la Ville.

Jean-Maurice Angell est décédé pendant la pandémie. « Plusieurs personnes qui ont connu mon père ont souligné, tous les efforts et ce qu’il a amené à la Ville de l’Île-Perrot. »

Il a aussi été, durant de nombreuses années, directeur des travaux publics pour la Ville.

Une reconnaissance jugée insuffisante

Selon Katleen Angell, la Ville semble désormais plus tournée vers les arts et la culture que vers le développement sportif. « On dirait que la Ville n’a plus vraiment le goût d’être dans les sports. on a plus le goût d’être dans la culture, que de s’impliquer avec des équipes sportives. »

Contactée par courriel, la Ville de l’Île-Perrot a confirmé avoir été en communication avec Katleen Angell au sujet du terrain, précisant que « Pour le moment, la Ville utilise des noms génériques pour nommer ses emplacements publics. Toutefois, le nom de monsieur sera conservé et proposé pour de futurs projets de toponymie. »

Une réponse que Katleen juge insatisfaisante. « Je suis mal à l’aise qu’on m’ait dit non en me disant qu’on va garder le nom de mon père pour autre chose. Le nom à mon père, c’est sur le terrain de ball qu’il doit aller. »

Une décision jugée précipitée

Elle affirme avoir reçu une lettre des directrices des loisirs l’informant que le dossier serait étudié, mais une réponse de refus lui a été envoyée moins de 24 heures après sa demande initiale.

Les personnes qui soutenaient sa démarche et qui ont également contacté la Ville ont essuyé le même refus. « J’aurais aimé ça pouvoir me présenter à la Ville avec des gens qui auraient pu m’appuyer, corroborer les faits que mon père a fait, ce qu’il a apporté, mais je ne peux même pas défendre mon point nulle part parce qu’on m’a fermé la porte au nez. »

Garder vivante la mémoire des bâtisseurs

Malgré sa déception, elle souhaite que les citoyens se souviennent de l’apport des générations précédentes. « Moi je veux vraiment que les gens sachent que les terrains de l’Île-Perrot, c’est à cause de toute la génération des hommes de mon père. »

 

 

 

 

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