Cette semaine, Néomédia a reçu une lettre de doléances en lien avec divers problèmes vécus au nouveau complexe aquatique de Ville de L'Île-Perrot. La résidente de la région soulevait de nombreux points à améliorer, notamment le manque d'espaces pour les visiteurs, la priorité accordée au baseball au détriment de la piscine, etc.

La dame indiquait que les tremplins n'étaient pas adaptés pour la compétition, que le stationnement était insuffisant et pas assez proche, que le sol de la section plage du bassin était extrêmement glissant.

Des affiches ont d'ailleurs été installées, à proximité du bassin pour informer la population de la situation. « Le gestionnaire de la piscine (SODEM) a rapidement pris en compte les commentaires des baigneurs à propos de la plage glissante et les a partagés à la Ville. Des mises en garde ont été aussitôt affichées et les divers intervenants continuent d’évaluer la situation pour la corriger au mieux », a-t-on confirmé à Néomédia.

La citoyenne a également laissé entendre qu'au moins deux accidents impliquant des nageurs et nécessitant l'intervention des paramédics, avaient été signalés. Ces incidents auraient été causés par l'absence de cordes de sécurité.

Questionnée à ce sujet, la Ville de L'Île-Perrot indique: « Les accidents récemment survenus ont eu lieu à l’extérieur des heures d’ouverture citoyennes. Les utilisateurs bénéficiant de ces plages réservées doivent arrimer leurs activités aux équipements aquatiques en place dans le souci de veiller à la sécurité des baigneurs. »

Quant au tremplin, celui-ci n'est toujours pas installé. Néanmoins, la Ville confirme qu'il le sera dans les prochaines semaines. «  Les plots de départ ont quant à eux été conçus selon la recommandation des professionnels et répondent aux standards de compétition ». 

Le CAVIP s'exprime

De son côté, Mireille Fink, porte-parole du Club aquatique de Ville de L'Île-Perrot (CAVIP) a tenu à nuancer ces propos. « La piscine est fonctionnelle mais n'est pas terminée complètement dans certains aspects », énonce-t-elle.

« C'est certain que tout le monde voulait avoir une piscine pour l'été », fait-elle aussi valoir. « Il faut tenir compte que SODEM embauche ses sauveteurs et ne paie pas les coûts des sauveteurs pour le CAVIP. Avant ces coûts étaient défrayés par la Ville car les sauveteurs étaient à leur emploi. Nous nous sommes ajustés à cette réalité en rectifiant nos frais d'inscription. »

« Les câbles anti-vagues n'étaient pas fournis; nous sommes allés chercher les câbles usés de l'ancienne piscine, poursuit-elle. Parfois, on ne peut pas nager à cause de parties de baseball qui ont cours, et de la hauteur insuffisante des filets de sécurité. On avait donné beaucoup d'idées à la Ville, elles n'ont pas toutes été utilisées. »

Autre aspect déploré par le CAVIP, l'absence d'estrade à l'intérieur même de l'enceinte du complexe. Les spectateurs venus encourager les nageurs, lors des compétitions, devront le faire depuis l'autre côté de la clôture. 

« En étant situées de l’autre côté de la clôture, et non dans l’enceinte du complexe, les larges estrades permettent de ne pas diminuer la capacité d’accueil dans les bassins (250 personnes) et d’accueillir plus de gens en toute sécurité », a expliqué la Ville.

« Avant également, indique Mme Fink, les citoyens des quatre villes sur l'Île Perrot pouvaient aller nager gratuitement, maintenant la gratuité est réservée aux citoyens de Ville de L'Île-Perrot. Pour ma part, je trouve les coûts élevés pour une famille : 10 $ par adulte et 7 $ pour les plus jeunes. À quatre, ça monte vite pour une visite. »

Le baseball au détriment des baigneurs?

Considérant les fermetures en raison des matchs de baseball, la Ville soutient que « Sur plus de 400 heures d’opération. Un seul bassin a été fermé durant 8 h afin d’ajuster la concordance des deux activités ».

À l’heure actuelle, le complexe demeure ouvert lors des activités de baseball, qui sont remaniées de façon à s’assurer que les participants ne frappent aucune balle pendant l’ouverture du complexe. « La Ville étudie avec les professionnels la solution la plus adéquate pour permettre la pleine cohabitation des deux usages dans le respect de la sécurité de tous », ajoute-t-on. 

L'administration municipale ajoute que le complexe aquatique est ouvert du lundi au dimanche de 12 h à 20 h, et que son ouverture est parfois prolongée en cas de grande chaleur. 

Pas de stationnement proche

Le stationnement serait suffisant selon la Ville : « Le parc Michel-Martin profite d’un large stationnement de 195 cases, en plus d’être près de plusieurs endroits alternatifs où il est possible de se stationner : le parc des Générations, le stationnement au coin de la 7e Avenue et du boulevard Perrot, et les rues entourant le parc. »

Finalement, selon Ville de L'Île-Perrot, tous les moyens sont pris pour offrir la meilleure expérience-utilisateur au complexe aquatique.

« Tous les intervenants concernés, incluant le gestionnaire de la piscine procèdent en temps et lieu aux ajustements nécessaires et corrigent les déficiences au fur et à mesure qu’elles sont signalées. Le complexe peut compter sur une équipe qualifiée de sauveteurs qui relèvent du gestionnaire de la piscine.

« Selon le protocole, le gestionnaire informe immédiatement la Ville des accidents nécessitant des interventions médicales et l’administration municipale offre toujours son soutien le cas échéant. La sécurité des usagers demeure primordiale, et tout enjeu peut être communiqué au gestionnaire de la piscine, soit la compagnie SODEM, par téléphone au 514 453-3600 ou de vive voix aux représentants sur place ». 

Selon les informations comprises par Néomédia, le complexe aquatique en est à ses débuts et la Ville, comme le gestionnaire, comme le CAVIP s'ajustent au fil des jours et des événements pour tenter d'arriver à un projet qui peut s'adapter à la majorité des citoyens. Il y aura sans doute d'autres améliorées apportées au cours de l'été.