« Elle avait déjà une éthique de travail à cet âge »
Leylah Fernandez, en demi-finale du US Open, s’est entraînée dans la région plus jeune
La joueuse de tennis d’à peine 19 ans, actuellement grande favorite des Internationaux des États-Unis, charmant chaque jour le public new-yorkais, aura amorcé son parcours nul autre que dans la municipalité de Pincourt.
Après avoir battu la Japonaise Naomi Osaka, 3e au classement mondial, l’Allemande Angélique Kerber, et l’Ukrainienne Elina Svitolina, 5e au monde, ce mardi, Leylah Annie Fernandez affrontera ce soir en demi-finale la Biélorusse Aryna Sabalenka, deuxième au classement.
« C’est excitant, pour moi, c’est un peu le produit du travail que j’ai fait avec elle et avec sa famille pendant ce temps-là, et elle aura un impact énorme dans le tennis canadien », constate Étienne Bergeron, ancien coach personnel de Leylah Fernandez.
C’est pendant ses années formatrices, de l’âge de 5 à 10 ans, qu’Étienne Bergeron a entraîné au parc Bellevue à Pincourt celle qui ne laisse présentement aucune chance aux meilleures joueuses de la planète lors du tournoi du Grand Chelem.
Elle habitait à l’époque Vaudreuil-Dorion avec sa famille avant de bouger vers Ville-Mont-Royal puis Laval afin de se rapprocher du Centre national d’entraînement de Tennis Canada. Elle est ensuite déménagée en Floride pour poursuivre son parcours.
Un tempérament de vainqueur
« Entre maintenant et dans ce temps-là, elle n'est pas vraiment différente. Elle a le même genre d’attitude, elle est juste plus mature. Travailler fort, ça fait partie de ses valeurs et de se battre, peu importe le point et la situation, jusqu’à la fin, c’était comme ça dès le début », explique Étienne Bergeron.
Ce dernier se souvient qu’elle détestait perdre, mais qu’elle gardait toujours une attitude rayonnante, comme c’est le cas présentement sur le circuit international, gagnant le cœur du public de jour en jour.
« Pour moi, ça a été un privilège de travailler avec elle. Mon travail a été facile, on faisait tout, il n’y avait jamais d'embûches, la motivation et le désir de se dépasser étaient là », précise-t-il. L’entraîneur souligne également tous les sacrifices de sa famille pour arriver au point où elle est maintenant rendue.
Déjà à cet âge, Leylah voyait grand et s'efforçait de tout faire en son pouvoir pour devenir joueuse professionnelle. « On vit le match avec elle. Ce que je vois se concrétiser en avant de moi, c’est le rêve qu’elle a toujours eu. On a une énorme joie et une énorme fierté pour elle », témoigne M. Bergeron qui indique que sa femme a aussi travaillé avec Leylah en préparation mentale.
Après la compétition, la jeune joueuse de 19 ans, qui était au 73e rang mondial, fera assurément partie du top 40.
Un exemple pour les jeunes joueurs
« Je leur dis, le terrain sur lequel tu es, le banc sur lequel tu es assis, c’est le même banc, le même terrain qu’elle s’entraînait », raconte Étienne Bergeron, entraîneur et fondateur de EB Tennis, qui loge actuellement dans le Centre multisports de Vaudreuil-Dorion, ainsi qu’au parc Bellevue l’été.
Celui-ci, qui a aussi entraîné d’autres joueurs de la relève canadienne, dit toujours garder contact avec Leylah. Elle est d’ailleurs venue rendre visite aux jeunes il y a deux ans.
M. Bergeron estime qu’elle est un modèle à suivre, que ce soit pour les jeunes joueurs et joueuses de tennis.
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