Que ce soit à Pointe-des-Cascades ou Coteau-du-Lac, de nombreux amateurs de sensations fortes se rassemblent, lors des belles journées chaudes, aux abords du canal Soulanges et même sur des ponts pour y plonger.

Ceci dit, plusieurs mesures de dissuasion ont été mises en place pour décourager les plongeurs téméraires, et ce, autant de la part des municipalités ou du ministère des Transports. Malgré les interdictions, l’installation de clôtures, de la signalisation et malgré que des gens y aient perdu la vie, toujours est-il que des jeunes et moins jeunes se laissent facilement tenter par le thrill.

« Le problème, c’est que le site appartient au ministère des Transports. On veut bien intervenir, mais on ne peut pas parce que ça ne nous appartient pas », explique Julie Paradis, directrice des communications pour la municipalité de Pointe-des-Cascades.

Malgré tout, la municipalité essaie tant bien que mal de dissuader les plongeurs. Outre les nombreux panneaux de signalisation du MTQ indiquant l’interdiction de la baignade, des clôtures sont érigées annuellement. Or, aussitôt installées, les clôtures sont coupées pour faire un passage.

« La patrouille municipale et la Sûreté du Québec font aussi beaucoup de sensibilisation lorsqu’on constate des rassemblements. Mais encore là, elles ne peuvent pas intervenir autrement qu’en tentant de disperser les gens, puisque seul le MTQ peut intervenir », poursuit Mme Paradis.

Plus de pouvoir à la municipalité

Si chaque année, des discussions entre les différentes instances sont tenues, cette année ne fait pas exception. « Nous sommes en discussion avec le MTQ pour voir s’il n’y a pas un moyen pour que nous puissions intervenir et faire respecter notre règlementation municipale. Advenant que cela fonctionne, la Sûreté du Québec sera alors autorisée à donner des constats d’infraction », de dire la directrice des communications.

Au moins une intervention par année

Rappelons que ce lieu a défrayé maintes fois la manchette au cours des dernières années. Le plus souvent, les pompiers sont appelés à se rendre sur place pour porter secours à un nageur en détresse. D’autres fois, c’est malheureusement un corps qu’ils repêcheront des eaux du Canal Soulanges. 

En juillet 2017, un homme de 37 ans y a perdu la vie et son corps a été localisé et extirpé des eaux après de longues heures de recherches intensives. En 2018, en juin, le corps d’un jeune étudiant de 22 ans était repêché sur place après une baignade à l’issue tragique. 

Depuis des années, ce lieu est connu et reconnu comme un endroit fréquenté par des dizaines de nageurs et où les incidents, mortels ou non, sont nombreux. En 2018, une importante rencontre a eu lieu entre les élus de la région et le MTQ afin de trouver des solutions permanentes. Or, tout porte à croire que la recherche de solution se poursuit.