Cri du cœur d’une femme de la région
Une mère de l'île Perrot aux prises avec une situation difficile
Après avoir tout perdu en une semaine à peine, une femme habitant la région, et maman de deux enfants, est aux prises avec un autre problème qui touche de plus en plus de gens : son logement ne semble pas du tout adéquat. Par souci d’anonymat, le reste de l’article fera référence à cette personne sous le nom de Martine.
L’an dernier, Martine sort d’une relation difficile avec son ex-conjoint puis elle perd tout dans un incendie qui ravage sa maison. Comme si ce n’était pas déjà assez, l’un de ses enfants trouve la mère de Martine sans vie en pleine journée. Le tout s'enchaîne en une semaine à peine.
Chanceuse dans sa malchance, un concitoyen bienveillant de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot lui offre alors d'emménager dans sa résidence secondaire le temps qu’elle se remette sur pied. Pendant qu’elle entreprend des démarches avec l’Office régional d’habitation de Vaudreuil-Soulanges (ORHVS), Martine paie environ 400 $ par mois pour demeurer chez ce bon samaritain.
En juillet, l’ORHVS la rappelle : « Ils avaient trouvé un logement qui semblait adéquat pour moi dans le secteur où j’étais déjà établie », relate la mère monoparentale.
Étant donné sa condition financière, Martine est admissible au programme de supplément au loyer (PSL). Ainsi, 25 % de ses revenus servent à payer une fraction du montant demandé par mois. Le reste est pris en charge par l’ORHVS via le programme.
Au point où elle est rendue, impossible de refuser l’aide qu’on lui offre, surtout qu’on lui explique rapidement que si elle n’accepte pas d'emménager dans l’endroit qu’on lui a trouvé, elle sera reléguée à un autre rang et aura à attendre peut-être plus d’un an avant qu’on lui trouve autre chose.
Les problèmes s'enchaînent.
Depuis qu’elle habite dans cet édifice, rien ne semble aller pour le mieux : problèmes de moisissure généralisée, bain qui crie, voisins bruyants et marches dangereuses pour monter à son étage. « J’en ai parlé au propriétaire, mais je n’ai plus de retour de sa part. Il ne veut rien faire », exprime Martine.
Handicapés visuellement, ces enfants n’osent plus emprunter les marches seuls tellement il y a de chances de se blesser. À cet effet, Martine a contacté directement la Ville afin de leur faire part du problème, celle-ci aurait envoyé quelqu’un prendre des photos. « Même le gars de la Ville a eu peur des marches parce qu’elles sont trop dangereuses et glissantes en hiver », souligne-t-elle.
Le problème de moisissure demeure le pire des enjeux, estime Martine, qui ne sait plus où donner de la tête. Malgré « ses nettoyages constants et le ventilateur d'aération », difficile de remédier au problème seule selon elle. Les photos parlent d’elles-mêmes à cet égard.
« La situation est en train de me rendre malade », souligne Martine désemparée.
Des pistes de solutions
Si la relation commerciale qui existe entre un locataire et un propriétaire se détériore et qu’ils ne s'entendent pas, les deux parties peuvent régler leur différend devant le Tribunal administratif du logement (TAL). Dans une telle situation, l’organisme Mon logement, mes droits peut intervenir en soutenant les personnes à faible revenu de la région confrontées à des problèmes liés à leurs conditions de logement.
L’organisme offre également des services de consultation, d’information et d’éducation afin d’aider les locataires à mieux connaître leurs droits, à entreprendre les démarches appropriées et à accéder aux ressources disponibles.
Avec toutes ces difficultés, Martine a récemment relancé l’ORHVS à la recherche de solutions, mais au moment d'écrire ces lignes, elle n’a toujours pas eu de suivi. Rappelons qu’en cette période de l'année l’office peut être particulièrement occupé. En temps normal, avant d’offrir une habitation à un ménage dans le besoin, l’ORHVS procède d’abord à une visite du logement afin de s’assurer de sa conformité.
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L'Office régional d’habitation de Vaudreuil-Soulanges (ORHVS) aide la population dans le besoin à trouver un logement qui leur convient.
Même si les gens de l’ORHVS ne peuvent pas commenter le dossier dont il est question ici, ils expliquent et détaillent sur leur site web que leurs attentes envers les propriétaires sont strictes. Toutefois, le locataire est responsable de la propreté de son logement, du balcon et des parties communes qu'il utilise. Les coûts des dommages dus à la négligence lui sont facturés et elle doit respecter les règles mises en place.
Les citoyens qui se posent toujours des questions par rapport au supplément au loyer, au logement social, abordable et aux programmes d’aide sont invités à consulter le site web de l’ORHVS, de Mon logement, mes droits ou de la Société d’habitation du Québec (SHQ). Celle-ci a d’ailleurs produit une série de capsules informatives qui vise à répondre aux questions les plus fréquemment posées.

