Adoption du budget 2026 de la MRC de Vaudreuil-Soulanges
L’environnement parmi les priorités des élus de la MRC
Lors de sa séance du jeudi 10 décembre dernier, la MRC de Vaudreuil-Soulanges a adopté son budget 2026. Un budget visiblement motivé par une volonté assumée d’accélérer la transition environnementale et de prévenir certains retards en matière d’entretien des cours d’eau. Le budget total s’élève à 45,8 M$, incluant un investissement de 1,7 M$ pour la nouvelle centrale de compostage.
La division du reste de budget en 19 parties sera détaillée au courant des prochains jours, mais il est important de savoir que le budget de cette année augmente d’environ 4 millions comparativement à celui de l'année précédente. Le tout est entre autres expliqué par une hausse de 10,15 % au niveau des dépenses.
Soulignons aussi qu’en raison des élections municipales de novembre, la MRC a légalement repoussé l’adoption du budget à décembre, le temps de permettre aux nouveaux élus de se familiariser avec les dossiers. Une démarche prévue par le Code municipal, ont rappelé les cadres de la MRC.
L’environnement en tête des priorités
Le plus important projet de la MRC demeure le futur Centre régional de compostage (CRCVS), dont l’ouverture est prévue en 2028. En 2026, la MRC y consacre 1,7 M$ pour les plans, devis, études techniques et processus d’appels d’offres. L’instance régionale devrait officiellement faire l’acquisition du terrain prévu à cet effet sous peu. On parle tout de même d’investissements totalisant 35 millions de dollars sur plusieurs années pour l’ensemble du projet.
24 000 tonnes de matières organiques pourront ainsi être détournées chaque année des sites d'enfouissement, réduisant considérablement l’impact environnemental et les coûts de transport de 75 % puisque l’envoi actuel se fait vers Lachute.
Selon le directeur général de la MRC, Alexandre Lambert, « il s’agit d’un projet structurant qui va générer des économies réelles pour les municipalités ». Il souligne que la hausse des coûts de contrats de gestion des matières résiduelles rend ce genre d’initiative essentiel.
D’ailleurs, une somme totale de 8,7 M$ servira directement à cette gestion des matières résiduelles. À elle seule, la gestion des quatre écocentres sur le territoire représente 5,7 M$, incluant des travaux de mise à niveau de certains sites.
Le traitement des matières organiques pour les 23 municipalités entraîne à lui seul un coût additionnel de 2 M$.
L’un des faits saillants du budget est l’augmentation double de la somme dédiée à l’entretien des cours d’eau. Celle-ci passe donc de 1,3 M$ à 2,6 M$. Pour monsieur Lambert, il est impératif d’agir rapidement car il est impossible de prévoir avec certitude les aléas de mère nature.
La MRC a ainsi établi une liste de 21 dossiers jugés prioritaires pour 2026, bien que la réalisation complète dépendra des autorisations environnementales et de la capacité opérationnelle des équipes. « Retarder ces interventions coûte plus cher, et augmente les risques. On doit revenir à un rythme régulier et préventif plutôt que réactif », indique le préfet de la MRC Patrick Bousez. Ce dernier espère réaliser le plus de dossiers possible dans ce domaine.
Selon monsieur Bousez, le budget adopté mercredi soir reflète un virage clair vers l’action climatique et la protection du territoire : « Nous avons la responsabilité d’anticiper les besoins du territoire. Ces investissements sont nécessaires aujourd’hui pour protéger demain.

