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Manque de financement : le Club Joie de vivre lance un cri du coeur

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23 novembre 2025
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Marie-Claude Pilon
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Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

Faute de moyens financiers adéquats pour desservir les 26 noms qui s’inscrivent sur sa liste d’attente, le Club Joie de vivre de Salaberry-de-Valleyfield travaille sur l’élaboration d’une campagne de financement majeure. Entrevue avec le directeur général François Tessier pour en apprendre plus sur ce projet. 

Au quotidien, le Club Joie de vivre a pour mission de divertir les personnes vivant avec une déficience intellectuelle (DI) et ou un trouble du spectre de l’autisme  (TSA) par le biais d'activités variées qui se tiennent dans ses locaux du 748 rue Grande-Île à Salaberry-de-Valleyfield. 

L’un des objectifs de l’organisme est de mettre l’accent sur le loisir, tout en favorisant l’intégration et la normalisation de sa clientèle.  « Malheureusement, on ne peut pas accepter tout le monde qui vit avec une DI ou un TSA. Si la personne est violente physiquement ou qu’elle présente des enjeux de santé mentale, on va la diriger vers une ressource plus adaptée pour elle.»  

Un trou de services causé par le manque de financement 

« En ce moment, nous avons une liste d’attente de 26 noms d’adultes demeurant dans la région du Suroît qui aimeraient bénéficier de nos activités, mais qui ne peuvent pas, car nous n’avons pas les moyens financiers pour les accueillir.  Malgré le fait que notre organisme a été fondé en 1979, nous cherchons toujours à nous faire connaitre et reconnaitre auprès de la population. Au cours des dernières années, soit depuis mon arrivée au Club Joie de vivre, on a mis beaucoup d’efforts à changer l’image de l’organisme qui en avait pris pour son rhume dans le passé», témoigne-t-il d’entrée de jeu. 

Les activités qui se tiennent au Club Joie de vivre permettent de maintenir les acquis des bénéficiaires et de se changer les idées pendant la journée. « Par exemple, s’ils sont longtemps sans utiliser de ciseaux, il est possible qu’ils oublient comment faire. On s’assure donc qu’ils ne perdent pas leurs acquis lors de nos activités.» 

L'organisme offre aussi  un service de répit tous les samedis de 9h à 15h pour les familles intéressées au coût de 13,75$. On propose aussi des activités de loisirs, le samedi également, de 9h à 15h, comme des sorties à La Ronde, au Zoo de Granby, aux glissades d’eau ou une sortie aux pommes.

Selon lui, les personnes vivant avec une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme connaissent de plus en plus l’organisme et souhaitent s’y joindre sur une base quotidienne. « On reçoit une subvention de la part du gouvernement qui assume les coûts de 33 inscriptions par jour, mais ce n’est pas assez. Plusieurs personnes qui vivent avec une DI ou un TSA n’utilisent pas nos services ou d’autres services. Il y a vraiment un trou dans l’offre de services destinée à cette clientèle. C’est un enjeu provincial et pas juste régional. C’est le nerf de la guerre en ce moment, le manque de financement. »  

D’après les estimations de M. Tessier, le Club Joie de Vivre devrait facturer des dizaines de dollars aux bénéficiaires dont le nom se trouve sur la liste d’attente pour qu’ils puissent assister aux activités. « La plupart sont sur l’aide sociale et n’ont pas les moyens de défrayer de tels coûts. La majorité ne travaille pas et réside dans des endroits spécialisés. Selon notre dernier rapport d’activités, 6,2 % de notre clientèle est âgée de 65 ans et plus.» 

En 2024-2025, l’organisme comptait 81 usagers et 112 membres. Ces derniers sont souvent des proches des usagers qui souhaitent participer, à rabais, aux activités spéciales du Club comme les sorties à la Cabane à sucre. « Être membre de notre Club Joie de vivre coûte 10$ par année aux intéressés. Avoir sa carte permet de voter à notre assemblée générale annuelle et de prendre part, à moindre coût, à nos sorties spéciales annuelles.» 

Lancement d’une campagne de financement 

Face à ce manque de ressources financières, le Club Joie de vivre travaille à l’élaboration d’une campagne de financement. « Ça prend des sous pour payer nos locaux et financer nos activités. Présentement, nous sommes déficitaires juste pour le premier. Il nous faut une somme de 80 000$ par année pour se loger. Il est possible  de louer certains de nos locaux», explique-t-il. 

Rappelons qu’en 2023, le Club Joie de vivre a emménagé dans le Centre multi-services Pie-X qui prend place dans l’ancienne église du même nom, dans le quartier Grande-Île. L’endroit promet de loger la dizaine d’employés du Club Joie de vivre en plus d’accueillir de nombreux bénéficiaires pour les activités. 

« Nous avons engagé une ressource jusqu’au 31 décembre qui met les bases afin que l’on puisse démarrer la campagne de financement en 2026. L’objectif serait d’amasser 100 000$ par an, soit 80 000$ pour couvrir nos frais de loyer. Le reste nous permettrait de réduire les coûts de nos activités pour nos bénéficiaires et pour ceux en attente.» 

M. Tessier a de grandes ambitions pour le Club Joie de Vivre. « J’aimerais qu’on utilise les locaux vides du presbytère, qui sont adjacents aux nôtres, pour démarrer un centre de répit de six ou sept chambres. Mais avant de le faire, il faut régler nos enjeux d’accès à nos services et être viable financièrement. » 

Dans la foulée, le Club Joie de vivre aimerait aussi augmenter son nombre de bénévoles. « Notre clientèle gagne à être connue. Plusieurs ont des appréhensions à s’impliquer avec nous pour cette raison, mais on s’attache rapidement à nos bénéficiaires.» 

Les personnes qui sont interpellées par la mission du Club Joie de vivre peuvent aussi faire un don à l’organisme via son site Internet. Un reçu d’impôt peut être émis.  « On peut aussi nous appeler ou nous envoyer un courriel pour prendre connaissance de notre plan de commandites.»  

 

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