L’endettement de Vaudreuil-Dorion expliqué
Mieux comprendre les finances d’une ville comme Vaudreuil-Dorion
Récemment, Néomédia a publié un texte concernant un aperçu de l’état des finances de Vaudreuil-Dorion. Dans celui-ci, on expliquait que la plus grande ville du territoire dépensait peu en frais d’administration, mais qu’elle était parmi les plus endettées de la province pour les villes de taille similaire. Qu’est-ce qui explique cela ? Nous nous sommes entretenus avec Marco Pilon, trésorier et directeur financier de Vaudreuil-Dorion, afin de mieux comprendre.
Dans les dernières années, Vaudreuil-Dorion est en constante expansion. Ainsi, plusieurs projets d’envergure voient le jour et entraînent inévitablement une hausse des investissements, ceux-ci étant étroitement liés à l’amélioration des services destinés aux citoyens.
La construction du futur hôpital illustre bien la tendance, puisqu’on y consacre d’importants investissements pour s’assurer d’avoir les infrastructures essentielles à sa mise en place. Pour la Ville, il s’agit là d’un projet majeur aux retombées économiques considérables.
En règle générale, les municipalités en forte croissance affichent un endettement plus élevé, tandis que celles ayant atteint leur maturité voient leur dette diminuer après la réalisation de leurs grands projets.
« Contrairement à d’autres villes, Vaudreuil-Dorion n’a pas encore atteint sa pleine maturité. C’est un peu comme si on avait 30 ans et qu’on s'achetait une nouvelle maison versus quand on est plus vieux et qu’on a moins d’investissements à faire », explique Marco Pilon, en voulant ajouter plus de contexte à une statistique qui peut être trompeuse.
Il explique que malgré le taux d’endettement évalué à 167 %, la Ville enregistre chaque année des surplus de plusieurs millions de dollars. À titre d’exemple, c’est des surplus de 7,8 millions qui ont été réalisés en 2024.
« On utilise cet argent-là pour payer certains projets comme une partie du Pôle municipal, mais on garde surtout une réserve pour être en mesure de répondre à des imprévus ou des urgences comme les pluies diluviennes », souligne le directeur financier.
Que ce soit la nouvelle caserne d’incendie, le Pôle municipal comprenant la nouvelle bibliothèque, la réfection complète de la rue de Lotbinière ou la modernisation d’autres infrastructures, ces projets d’envergure nécessitent d’emprunter de larges sommes pour être réalisés.
« Selon la taxation résidentielle moyenne, la Ville figure parmi les trois ou quatre municipalités les moins imposées de la grande région de Montréal pour une population comparable », conclut M. Pilon.
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