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Premier camionneur paraplégique au Québec

Histoire inspirante d'un camionneur paraplégique de la Montérégie

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3 mars 2022
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Stéphane Tremblay
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Par Stéphane Tremblay, Journaliste

Originaire de Salaberry-de-Valleyfield, Simon Desmeules est la preuve vivante qu’il ne faut jamais cesser de croire en ses rêves. L’homme de 32 ans est devenu camionneur malgré qu’il soit paraplégique. 

Prisonnier dans un fauteuil roulant depuis son accident de VTT en 2012, il a surmonté de nombreuses épreuves, roulé de longues heures en plus d’avoir affronté les intempéries de l’hiver, tout en évitant de tomber dans les profonds nids-de-poule, et ce, au sens propre comme au figuré. 

Au départ, son handicap devait être le principal obstacle pour devenir  le premier camionneur paraplégique du Québec. Sa première bataille fût plutôt de se retrouver dans un imbroglio administratif entre le Centre de formation du transport routier de Saint-Jean-sur-Richelieu et la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ).

En 2017, il obtient, via une autorisation médicale, le feu vert de la SAAQ pour s’inscrire à l’école du Centre de formation du transport routier de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Après s’être débrouillé pour suivre en présentiel la formation et s’être plongé la tête dans les livres pour réussir ses examens, il apprend que le poids lourd adapté pour lui n’est pas disponible pour ses cours pratiques. Un fonctionnaire qui devait signer les papiers d’attestation des modifications approuvées par la SAAQ est parti en vacances, sans avoir fait ses devoirs. 

Il aura fallu une vidéo d’un Simon choqué, assis dans son fauteuil devant un camion, diffusée sur les réseaux sociaux et visionnée plusieurs dizaines de milliers de fois en 2019 pour que le combatif finisse ses cours pratiques et soit diplômé. 

Simon Desmeules rappelle que la SAAQ avait tenté de lui mettre des bâtons dans les roues lors des premières démarches refusant à priori son inscription à la formation subventionnée par Emploi-Québec.  

« J’ai dû exhiber à un fonctionnaire un article du code de la sécurité routière qui stipule qu’une personne handicapée peut recevoir un permis de classe 1 à condition d’être accompagnée d’une autre personne », explique le principal concerné, demeurant maintenant à Farnham. 

Los Angeles

Après la lourde et fastidieuse bureaucratie, Simon Desmeules, les deux mains sur le volant de son mastodonte, est en route pour les États-Unis. Nous sommes à l’été 2020. C’est la compagnie Hudon de Saint-Jean-sur-Richelieu qui lui donne sa première chance. 

Accompagné d’un aide-chauffeur, Simon parcourt la côte ouest américaine avec des escales de deux à trois fois par mois à Los Angeles. Un périple qui s’arrête brusquement six mois plus tard. 

« Ce n’était pas évident de voyager avec une personne que tu apprends à connaître sur la route. Nous étions 24 heures sur 24 ensemble. Ça donne lieu à des frictions.  Même si c’est un travail d’équipe, certains disaient que j’en faisais pas assez. En l’espace de six mois, j’ai eu quatre ‘’co-driver’' » raconte celui qui remercie sa conjointe pour l’avoir encouragé dans ce défi hors du commun. 

De nouveau au volant

Croire que Simon Desmeules abandonnerait, c’est bien mal le connaître. Déterminé, il a poursuivi les démarches à la recherche d’un emploi. Bon vivant, il a trouvé. Sa nouvelle aventure débutera sous peu chez camions Vitalik de Sorel-Tracy. 

« C’est un ancien professeur qui travaille à cet endroit qui dit avoir un plan pour moi. J’ai bien hâte de voir. Je veux tellement faire ce métier de camionneur qui te permet d’avoir le plus beau bureau du monde en regardant par la fenêtre pour contempler les paysages », livre ce dernier, également diplômé en logistique du transport. 

Chose certaine, Simon Desmeules n’appuyera pas sur les freins. Au contraire, il mettra les bouchées doubles pour demeurer le seul camionneur de la province qui dispose d’un élévateur pour le transporter de son fauteuil roulant au siège de conducteur de même qu’un levier fixé sous le volant pour actionner l’accélérateur au moyen de ses mains.  

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