Octroi de contrat à un expert
Nouvelle étape dans le dossier de la caserne de Notre-Dame-de-l'Île-Perrot
La Ville de Notre-Dame-de-l'Île-Perrot franchi une nouvelle étape dans son projet de caserne incendie en adoptant une motion pour l'octroi d'un contrat à l'ingénieur en sécurité incendie, M. J. Gordon Routley pour l'analyse des besoins de la Ville pour la construction d'une nouvelle caserne sur son territoire et l'établissement potentiel d'un service incendie.
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Rappelons que le 12 avril dernier, la Ville de Notre-Dame-de-l'Île-Perrot avait présenté les grandes lignes du rapport émis par l'expert, dans lequel ce dernier confirmait la nécessité d'implanter une caserne sur le territoire de la Ville pour assurer la protection de l'ensemble des citoyens.
« M. Routley va évaluer les besoins et d'ici la fin de l'été, on devrait avoir des réponses », explique Danie Deschênes, mairesse de Notre-Dame-de-l'Île-Perrot.
Des enjeux de tailles
Au cours des dernières années, de nouveaux secteurs ont été développés à Notre-Dame-de-l’Île-Perrot. Une conséquence de la construction de résidences dans des quartiers plus éloignés de la caserne actuelle est l’augmentation du temps de réponse lors des interventions des pompiers.
« À la Ville de Notre-Dame, tout ce que l'on souhaite, c'est que la caserne soit au meilleur endroit. Pour se rendre au bout de l'île, ça peut prendre 24 minutes et parfois plus. La sécurité des citoyens est une priorité », poursuit Mme Deschênes.
D’ailleurs, dans le rapport de M. Routley, il est possible d'y lire: « le positionnement de la caserne existante située près de l’hôtel de ville de L’Île-Perrot n’est pas souhaitable pour la couverture du territoire de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot », souligne M. Routley dans son rapport d'analyse.
L'ingénieur propose trois scénarios pour l’emplacement d’une nouvelle caserne de pompiers : le premier site est situé sur la rue Forest, le second sur le boulevard Don-Quichotte, adjacent au terrain d’Hydro-Québec, et le dernier site est situé au coin des boulevards Don-Quichotte et Saint-Joseph.
« L'endroit où sera construite la caserne nous importe peu. Ce n'est pas qu'on la veuille absolument sur notre territoire, nous suivons les recommandations de l'expert et puisque le point central de l'île se trouve à Notre-Dame, et bien pour nous, c'est logique que la future caserne s'y trouve. »
Si le temps de réponse est un enjeu non négligeable, les conditions de travail des équipes de pompiers le sont tout autant. Toujours selon le rapport de M. Routley, la caserne actuelle « est à la fin de sa vie utile ».
« Les pompiers de L'Île-Perrot se sont syndiqués en début d'année. Je crois que ça lance un message clair », ajoute Danie Deschênes. « La caserne est trop petite. Un des camions doit être entreposé dans un garage loué par la Ville, non loin de la caserne actuelle, c'est illogique. C'est une question de sécurité pour les citoyens, mais aussi pour les pompiers. »
« Il n'a jamais été dit que la Ville de L'Île-Perrot deviendrait cliente de Notre-Dame. »
Dans un communiqué publié le 19 avril par la Ville de L'Île-Perrot, on pouvait lire :
La caserne incendie est la propriété et sous la gouverne de la municipalité de L’Île-Perrot. Notre-Dame-de-l’Île-Perrot (NDIP) en est la cliente jusqu’en 2021. « On comprendra que, dans le contexte actuel, on ne pourrait pas accepter de démolir notre caserne pour en construire une nouvelle dans une autre municipalité. Ce serait un non-sens de passer de propriétaire à client, avec des pertes financières en plus...» y soulignait le maire de la Ville de L'Île-Perrot, M. Pierre Séguin.
Or, la mairesse de NDIP se dit grandement malaisée par ces propos. « Notre-Dame possède 50 % des effectifs de la caserne, nous ne sommes pas des clients, mais bien des partenaires. Il n'a jamais été dit que L'Île-Perrot deviendrait "client" de Notre-Dame. Si d'ici 2021 aucune entente n'est signée, il y aura des coûts importants à assumer par la Ville de L'Île-Perrot. »
Selon l’entente actuelle, lors du retrait de NDIP, la ville de L’Île-Perrot devra payer à celle-ci une compensation financière représentant la part de cette dernière dans la valeur marchande des biens meubles (véhicules, équipements et matériel) du service de sécurité incendie.
La coopération toujours souhaitée
« Ultimement, nous souhaitons être capables de protéger l'ensemble du territoire. Nous souhaitons arriver à collaborer d'une quelconque façon. Mais, c'est un point de non-retour, il y aura une caserne sur le territoire de Notre-Dame », conclut Danie Deschênes.
Dans quelques semaines, la Ville de Notre-Dame-de-l'Île-Perrot publiera un document à l'intention de ses citoyens afin d'expliquer les enjeux actuels permettant ainsi aux perrotdamois de bien comprendre le dossier.
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