87 nouvelles coupes de poste
Les médias régionaux au bord du gouffre
La députée de Beauharnois-Salaberry-
« Il y a un mois à peine, TVA annonçait des coupes dans son service des opérations, et à nouveau aujourd’hui, ce sont 87 postes qui sont abolis, notamment dans les régions. Il y a quelques mois, c’est un média local, Viva média, qui fermait ses portes. Alors que nos médias traversent une crise sans précédent, notamment causée par la concurrence déloyale des grands médias numériques, Ottawa préfère l’inaction et ne consacre même pas une cenne de son budget à l’aide aux médias privés. Pourtant, la solution est à portée de main : restaurer la taxe sur les services numériques, abolie plus tôt cette année, serait une première étape qui pourrait amener de nouveaux revenus de 7,2 milliards $ sur cinq ans. Les sommes perçues pourraient ainsi être placées dans un fonds dédié au milieu culturel et aux secteurs de l’information, ce qui aiderait au maintien d’une couverture journalistique de qualité dans toutes les régions du Québec et du Canada. Les coupes annoncées aujourd’hui le prouvent : ce n’est plus le temps d’hésiter, il faut agir », a souligné la députée de Beauharnois-Salaberry-
« On fait face aujourd’hui à une réelle crise médiatique. L’accessibilité de l’information dépend de la bonne santé de nos médias, mais aussi la garantie d’une information collée aux réalités des Québécois des régions, dont la voix doit continuer à porter. Le gouvernement ne peut ignorer les médias privés comme les télés communautaires, encore très présentes hors des grands centres urbains. Ce n’est pas anodin : chaque nouvelle coupe est un coup porté à l’accessibilité de l’information pour les Québécoises et les Québécois vivant dans les régions plus éloignées. S’ils prennent l’enjeu au sérieux comme ils le prétendent, ils doivent rétablir la taxe sur les services numériques et mettre en place un fonds qui garantirait l’investissement de l’argent récolté dans le secteur de la culture et des médias. Alors que nos médias sont au bord du gouffre, je m’adresse au gouvernement fédéral : ignorer la crise, c’est condamner la diversité de l’information au Québec », a conclu la députée du Bloc Québécois, Claude DeBellefeuille.
Il ne reste qu'à espérer que le gouvernement du Québec prenne le problème au sérieux et entame des mesures afin de contrer la crise actuelle qui touche les médias locaux.

