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Elections provinciales - Soulanges

Entrevue audio avec Eloïse Coulombe (candidate PCQ) - Episode 2/2

durée 16h30
18 septembre 2022
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Par Jean-Michel Lhomme, Journaliste
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À seulement 19 ans, Eloïse Coulombe est la plus jeune candidate qui se présente aux votes à l'occasion des élections du 3 octobre dans Soulanges. Elle défendra les couleurs du Parti Conservateur du Québec.

Dans cette seconde partie, la candidate développe ses projets en matière de santé, de transports et de pouvoir d'achat.

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C’est au profit des questions de santé que le parti conservateur a repris une telle dynamique. C'est aussi l’un des effets de la covid. 
La santé est l'un des enjeux majeurs pour les Québécois et les Québécoises, notamment dans Solange où la population attend impatiemment ce nouvel hôpital de Vaudreuil-Soulanges. Quelles sont vos propositions en matière de santé ? 


Eloïse Coulombe : « Comme je le disais tantôt, notre région connait un gros boom démographique. À l’hôpital aussi. Pourtant on attend. Ça, ce n'est vraiment pas normal. Ce qu'on propose pour désengorger les urgences, c'est de faire une meilleure concurrence entre le public et le privé.

Ainsi, ceux qui peuvent payer une assurance privée vont aller dans le privé et vont désengorger le système public. Donc dans les deux systèmes, ça va faire une meilleure synergie. Ce ne sera pas un système à deux vitesses. C’est vraiment juste une synergie entre deux systèmes. Une meilleure compétition.

En désengorgeant les urgences, il va y avoir un meilleur accès aux soins dans le public, mais aussi dans le privé. 

Ce qu'on veut, en santé aussi, c'est redonner de l'autonomie aux professionnels. En ce moment, les professionnels de la santé n'ont pas nécessairement le droit de travailler dans le public et dans le privé. On sait que dans les hôpitaux les psychologues peuvent déjà le faire. Il y a plein de domaines de santé qui le peuvent, mais les médecins ne peuvent pas. Donc ce qu'on veut faire, c'est redonner cette autonomie-là aux professionnels dans les hôpitaux, au personnel médical et faire confiance aux professionnels de chaque région.

Parce que chaque région va connaître aussi des enjeux qui vont différer d'une région à l'autre. On n'a pas la même réalité qu'à Montréal. Montréal n'a pas la même réalité qu'à Soulanges. Donc vraiment nous, si on veut s'adapter c’est sur le public et le privé car c'est vraiment là que c’est le plus important en ce moment. »


J'entends la proposition qui vise à permettre au personnel qui travaille dans le public de pouvoir aussi travailler dans le privé. Mais les journées font que 24 heures et on bien vu lors de la pandémie que tout notre réseau de santé travaille vraiment beaucoup. 

La vraie problématique n'était-elle pas plutôt qu'on manque effroyablement de personnels de santé ? 


Eloïse Coulombe : « Absolument. Dans le fond, on voit que beaucoup de médecins quittent le Québec parce qu'ils n’ont pas de bonnes conditions. Ce qu'on veut faire, c'est que cela ne coûte pas plus cher d’engager deux médecins à temps partiel plutôt qu’un médecin à temps plein.

On veut faire en sorte que les gens aient des horaires de travail qui collent plus à la réalité. Est-ce que les gens veulent vraiment être forcés de faire des gardes doubles tout le temps ? Nous, on voudrait avoir plus de personnel ou au pire, engager deux personnes à temps partiel. On sait que ça va être un projet qui va être sur plusieurs années.

Mais à long terme, ça va faire en sorte qu'il y a beaucoup plus de médecins dans les hôpitaux. On va améliorer les conditions de travail des médecins. Ainsi le personnel sera plus heureux et va rester. »


Autre sujet qui interpelle beaucoup les citoyens de Soulanges, c'est la question des transports, avec notamment le pont de l’île aux tourtes, qui au centre de beaucoup d'attentions. 
Le parti conservateur a surpris sur sa vision des transports quand il a présenté sa vision du troisième lien à Québec. Certes, c'est loin de Soulanges certes, mais cela représente bien la vision du parti sur ces sujets.
Cela a surpris parce que cela suscite de vives interrogations sur un plan écologique. Quelle est votre vision ? Qu'est-ce que vous aimeriez défendre pour ce nouveau pont de l'île aux tourtes ? 


Eloïse Coulombe : « C'est sûr que c'est un projet qu’il va falloir que je regarde et que j'étudie plus en détail avant de répondre plus précisément. Mais nous, vraiment on valorise le transport. On veut vraiment améliorer les transports. Donc, si on suit la ligne directrice du parti, on veut juste désengorger les bouchons et vraiment dégager la circulation.

Dans Soulanges, ce qui serait intéressant c'est qu'on ait plus de transports en commun. Qu’on favorise les transports en commun jusqu'au REM.
Par exemple beaucoup de jeunes qui vont aller à l'université à Montréal, aimeraient continuer à vivre dans Soulanges.  Mais ils ne peuvent pas nécessairement parce que c'est compliqué.

Ce qu'il faudrait faire, c'est vraiment s'assurer que ce soit plus accessible, par exemple transports en commun, pour aller jusqu'à Soulanges. 

C'est sûr qu'on aura toujours besoin de prendre la voiture parce que c'est un territoire vraiment vaste. Mais si au moins on ajoute du transport en commun dans la région, ça viendrait en aide à beaucoup de monde dans la région. »


L'un des autres sujets, c'est la question de la langue. Soulanges est frontalière avec l'Ontario et il y a une forte population anglophone. Lors des quatre dernières années, le gouvernement s'est positionné sur un renforcement de la protection de la langue française, avec notamment la loi 96. Comment voyez-vous la question de la langue et de la défense de la langue française spécifiquement dans Soulanges ?

Eloïse Coulombe : «  On voit vraiment qu’il y a beaucoup de différences linguistiques. Beaucoup d'anglophones, mais aussi beaucoup de francophones. Donc c'est vraiment important qu'on réunisse les deux groupes. On peut dire parce que ce n'est pas normal que ce soit divisé en deux groupes.

Faudrait vraiment qu'on voie des solutions ensemble. Donc ça veut dire qu'il ne faut pas oublier le français, mais qu’il ne faut pas non plus condamner les anglophones à ne plus pouvoir parler anglais. Il faut discuter, prendre le temps de s'asseoir avec tout le monde et discuter pour voir ce que serait la solution qui conviendrait à tout le monde.

C'est important la protection des Français. C'est vraiment, vraiment important. C'est une richesse au Québec. Mais aussi ce qui qu'on soit unis au Québec, qu’on soit une province accueillante. Donc, pourquoi continuer à diviser ? Concrètement, je pense que ce qui est important, c'est de prendre le temps de discuter avec tout le monde des différents points de vue. »


Vous avez le sentiment que ça n'a pas été fait ?

Eloïse Coulombe : « Je n'ai pas le sentiment que ça n'a pas été fait. J'ai le sentiment qu'il y en a qui ne sont toujours pas respectés, qui ne sont toujours pas bien. Ils ne sont pas à l'aise avec cette loi. Donc faut pas juste laisser tomber une partie de la population parce que la loi est passée. 

Je pense qu’au Québec justement, c'est une fierté qu'on soit tous unis. C'est une fierté qu'on soit capable de communiquer. Mais si on impose des dispositions à des gens qui ne sont pas capables de les respecter (comme « apprendre le français en 6 mois » par exemple), c'est compliqué. » 


Vous avez 19 ans, vous vous engagez, vous êtes candidate et pourtant beaucoup de jeunes comme vous n'iront probablement même pas voter. Qu’est-ce que vous avez envie de leur dire pour les inciter à venir voter le 3 octobre prochain ?

Eloïse Coulombe : « La démocratie, c'est notre c'est une de nos plus grandes richesses au Québec. Peu importe pour le parti pour lequel on va voter, mais c'est important d'aller voter. 

On prend le droit de vote pour acquis parce qu’en ce moment on l'a. Mais si on n'avait pas le droit de vote, on voudrait tous aller voter. Donc c'est vraiment important. Il faut continuer à protéger notre démocratie. 

Puis je sais qu'il y en a beaucoup qui se disent que leur vote ne changera rien. Que c'est juste une fois et que c'est du pareil au même de toute façon. Mais à ce moment-là, j'ai envie de répondre que c'est du pareil au même, parce que c'est toujours les mêmes qui votent !

Oui leur voix peut vraiment faire une différence. Les jeunes de ma génération qui vont aller voter pour la première fois, par exemple, ils vont pouvoir faire une différence parce qu'on est beaucoup à aller voter. Et puis, dans les derniers mois, j'ai réalisé, à force de parler avec des jeunes, qu'il y avait de plus de plus en plus une ouverture face aux différents partis, face à la politique. Les jeunes s'informent et sont de plus en plus politisés. C'est vraiment quelque chose d'hyper positif. 

J'ai l'impression qu'on va être beaucoup à aller voter cette année. On va être beaucoup de jeunes, beaucoup de Québécois, partout travers du Québec. C'est tellement important. C'est ça qui fait en sorte qu'on a une démocratie où tout le monde peut être entendu. » 


Que ferez-vous le 4octobre au matin ?

Eloïse Coulombe : « Quand je vais être élue ? Ce qui est important pour moi, c'est qu’on a une super belle région : Soulanges. C'est sublime ce qu'on a. 
Moi, ce que je veux, c'est faire rayonner Soulanges un peu plus parce qu’on est trop modeste. On ne s'occupe pas de tous nos vestiges. On a de super beaux ponts qui longent le fleuve. Le canal dans des villes comme les Coteaux, comme Coteau-du-Lac. C'est vraiment important qu'on s'en occupe de ces vestiges.

Je voudrais vraiment embellir cette ville, cette circonscription-là. 
Je voudrais vraiment encourager l'entrepreneuriat touristique. Donc je vais voir ce que je peux faire pour les aider à démarrer les projets.

On a de super beaux parcs à Soulanges aussi. Ils sont juste le long du canal du fleuve. Ça pourrait tellement être propice à des activités. On a des fleuves, des lacs, on a des berges. On a des écuries partout sur le territoire, des promenades à cheval. On a le Mont Rigaud. On a des champs agricoles partout.

C'est important qu'on valorise à Soulanges. C'est vraiment important parce que c'est notre identité dans la circonscription. On a tellement de terres agricoles. C'est vraiment important qu'on prenne le temps de s'arrêter, de regarder. On va voir ce qu'on peut faire pour continuer à avoir une belle circonscription comme ça.

Et puis nous au parti conservateur, on veut augmenter le sport dans les écoles. Je sais qu'il y a beaucoup de jeunes qui adorent le sport, mais je sais aussi qu'il y en a beaucoup qui détestent. Souvent ceux qui n'aiment pas bouger, c’est parce qu’on les a forcés à faire des activités sportives qu’ils n’aiment pas. J'aimerais m'impliquer pour faire en sorte qu’on élargisse l’éventail de possibilités dans les activités sportives qui vont être faites à l'école. C'est vraiment important.

Je souhaite que tout le monde sorte de l'école en ayant découvert au moins une activité sportive qui va les rendre heureux, dans laquelle ils vont être bien. C'est tellement un moyen simple d'être en santé. En santé physique et en santé mentale aussi. »


Vous venez de parler de l’environnement de Soulanges. Or, le parti conservateur est favorable à ou la réouverture de mines et de forages pour l'extraction de gaz au Québec. Ici on a un sujet autour du Mont Rigaud qui à date n'est pas considéré comme un territoire protégé et où, théoriquement, des mines pourraient à nouveau revoir le jour. Si vous êtes députée, quelle sera votre position sur ce dossier spécifique ?

Eloïse Coulombe : « Il va vraiment, vraiment falloir que je discute avec les citoyens qui sont là-bas. Parce qu’on n’est pas pour exploiter n'importe quelle ressource du territoire du Québec. On a trois objectifs, trois critères vraiment essentiels. L'un de ces critères, c'est de s'assurer que la population soit d'accord avec ce projet-là. Donc je n’ai pas l'intention de juste défendre un projet pour exploiter des ressources.

Si je n'ai pas l'approbation des gens qui vivent sur place, ce sera non. Parce que ce n'est pas moi qui vais vivre avec les conséquences. Ce n'est pas moi qui habite au Mont Rigaud. Moi j'habite à Coteau-du-Lac. 

Il faut discuter avec les gens. Donc oui, nous, on va exploiter nos ressources. On va être plus autonome au Québec. Mais il faut s'assurer que la population locale soit d'accord avec ce projet-là. » 

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À lire également : 

Entrevue avec Eloïse Coulombe (PCQ) : Partie 1

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