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Élections provinciales du 3 octobre 2022

Entrevue avec Claudine Desforges - 1ère partie

durée 17h00
7 septembre 2022
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Par Jean-Michel Lhomme, Journaliste
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Claudine Desforges se présentera pour la première aux élections dans le comté de Beauharnois, sous les couleurs du Parti Québécois. Fervente indépendantiste,  la candidate présente sa vision d'un comté et d'une province qui passerait sous pavillon péquiste.

Entrevue avec Claudine Desforges - Partie 1/2

(Cet entretien est disponible en version audio sur le site web de Néomédia Vaudreuil-Soulanges)

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Vous êtes originaire de Saint-Clet et cela fait longtemps maintenant que via vos nombreux engagements, vous vous impliquez dans le développement de la région et dans la défense de vos convictions indépendantistes. Mais le 3 octobre prochain, ce sera la première fois que vous vous soumettez au vote des citoyens de Beauharnois. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de vous lancer en politique ?

Claudine Desforges : « Dans ma vie, j'ai d’abord eu le souhait d'avoir une famille. J'en ai pris soin pendant des années. Et puis, à travers ça, je me suis impliqué dans plusieurs comités en environnement, en questions familiales et j'ai aussi travaillé au centre hospitalier en pharmacie pendant plus de 35 ans.
C’est comme cela que j'ai trouvé l'implication. D’abord au niveau syndical (j'ai été élue dans mon syndicat et dans le syndicat régional) ce qui m’a permis de commencer à travailler dans tous ces dossiers dans lesquels je suis encore aujourd'hui. 

Et puis, c'est au niveau de mon travail que j'ai pu aussi découvrir et travailler avec les gens du centre hospitalier (qui étaient 1 200 en ce temps). Je pense que ça fait un bon cheptel pour savoir ce dont les gens ont besoin. » 


Vous le disiez, votre parcours est riche et varié. Vous êtes impliqué dans de nombreux organismes communautaires. À ce jour, à quel endroit vous êtes-vous sentie la plus utile ?

Claudine Desforges : « Bien que j'ai commencé depuis longtemps, je pense que c’est auprès des aînés. Je remarque qu’ils ont de grands besoins et qu’on les a un peu oubliés depuis quelques années. Or les besoins sont grands et surtout, on a oublié que c'étaient des adultes en pleine possession de leurs moyens et qu’ils pouvaient encore apporter beaucoup à la communauté. Il faut se servir de leur qualité et de leur expérience pour pouvoir mieux mieux agir dans la communauté. On a encore besoin de beaucoup d’eux. » 

Vos convictions politiques et indépendantistes sont anciennes et solides. Mais d'autres militants qui partageaient ces mêmes convictions ont choisi d'adoucir leur discours et de se convertir à une certaine forme de pragmatisme politique. Et ce avec un indéniable succès. Je pense évidemment à François Legault et à la CAQ qui reste, à ce jour, très largement en tête des intentions de vote. 

N'avez-vous pas, vous aussi été tenté de rejoindre la coalition Avenir Québec plutôt que de représenter le Parti québécois, comme ce sera le cas le trois octobre prochain ?


Claudine Desforges : « Mes convictions au départ pour me présenter, c’est l'indépendantisme, le souverainisme. Je suis née là-dedans. Comme Obélix, je suis tombé là-dedans. Quand j'ai élevé mes enfants, la première qualité que je souhaitais leur transmettre c’est l'intégrité, le respect et surtout l'autonomie. Dès leur plus jeune âge.

C'était la voie que je voyais pour eux. 

Aujourd'hui, il me semble que les propositions du Parti québécois, sont les seules vraies propositions, car le seul vrai changement, c'est l'indépendance. C'est pour ça que je me suis présenté cette année. » 


On est en 2022 et le contexte international est marqué par des crises environnementales, des crises économiques, des crises migratoires, le retour de la guerre en Europe… Est-ce que vous croyez vraiment que l'indépendance est encore le sujet au cœur des préoccupations des Québécois ?

Claudine Desforges : « L'important pour moi, c'est de dire qu’ici, au local, dans mon entourage, je sais que la fibre québécoise indépendantiste est toujours présente. Je crois que c'est un des seuls moyens qu'on a pour retrouver nos forces, notre langue française et pouvoir s'occuper nous-mêmes de notre économie.

Il y a des petits pays qui ont déjà réussi. Par exemple, j’ai été impressionnée quand j’ai vu la Croatie réussir son indépendance. Après je me suis dit « pourquoi pas le Québec ? ». On a les richesses ; on a des gens de valeur, des cerveaux. On a tout ça.

Moi je suis prête à aller en avant avec l'indépendance. J'y crois. Et j'espère que le monde va me suivre. » 


Parlons des enjeux locaux : j'aimerais recueillir votre point de vue sur la question de la santé. Vous avez travaillé au centre hospitalier du Suroît à Valleyfield. Avec l'arrivée prochaine de l'hôpital de Vaudreuil-Soulanges avez-vous des craintes quant à l'avenir de l'hôpital du Suroît. 

Claudine Desforges : « Oh oui ! D’ailleurs, je milite depuis le moment où on nous a annoncé qu’on fermerait le centre Mère-Enfant au centre hospitalier pour tout déménager à l'hôpital Vaudreuil-Soulanges.

Je milite avec plein d'intervenants au niveau local. Tous ensemble, on a d'ailleurs fait une étude qui a eu pour conséquences, avec un nouveau directeur au centre hospitalier, de tout stopper pour le moment. On sait maintenant que le gouvernement va refaire ses devoirs, réétudier le contexte et discuter avec des gens.

Les besoins sont grands. On ne peut pas fermer un hôpital. Présentement, l'hôpital de Valleyfield est débordé. Il n’y a aucun département qui se vide. Les besoins des citoyens sont grands, les distances sont énormes. Alors il inimaginable qu'il y avait plus d'hôpital à Salaberry-de-Valleyfield. Un hôpital avec tous ces départements complets. » 


Il y a les la question des infrastructures, mais il y a aussi celle  du personnel de santé. Si on conserve à l'identique l'hôpital du Suroît et qu'on développe l'hôpital de Vaudreuil-Soulanges, il va falloir, augmenter très fortement les effectifs en personnel de santé. Or, on est en pénurie complète. Comment fait-on pour trouver le personnel nécessaire ? 

Claudine Desforges : « Le problème est généralisé. C'est sûr que si on déshabille Valleyfield pour habiller Vaudreuil, ça n’a pas de sens. On doit vraiment garder notre personnel localement, pour permettre aux gens d'avoir accès à des soins de proximité.

Concernant le problème de personnel, il faudrait des années pour arriver à régler ce problème-là. Mais, je pense que c'est par la formation qu’on y arrivera. On peut aller chercher et former des gens qui sont prêts à avoir un meilleur emploi. 

Mais c'est un problème généralisé dans tous les secteurs. On a un manque de personnel. Alors on peut repositionner les gens, mais on doit garder notre centre hospitalier. » 


À plusieurs reprises déjà, vous avez parlé de la question de la distance et effectivement, c'est l'une des autres questions d'importance dans Beauharnois : les transports et les transports en commun.
Quelle est votre vision sur ce sujet ? Est que vous feriez différemment de ce qui a été fait ou de ce qui est fait actuellement ? 


Claudine Desforges : « Dans le fond, ce n'est pas mon dossier principal, mais je pourrais dire que je suis au courant de tout ce qui se passe. Ici, à Salaberry-de-Valleyfield, on a instauré un transport gratuit pour les gens, pour se déplacer, pour une trentaine d'endroits, d'arrêts et de départs. Ça va vers Beauharnois et vers Vaudreuil aussi. C'est un test maintenant jusqu'au mois de décembre. 

Avec des propositions de ce genre, on pourrait offrir un meilleur accès aux transports pour les citoyens. La proposition du Parti québécois, c'est de faire un accès à 365  jours par an pour le transport. 

Ça, c'est une très bonne idée parce que ça va développer les transports à travers le Québec. Ainsi, les gens vont être plus nombreux à s'en servir, à y avoir accès. Et c'est comme ça qu’on va développer le transport en commun parce que c'est ce qu'il faut faire. »  

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La suite de cet entretien sera publiée demain à 17h.

À lire également : 

Entrevue avec Claude Reid (CAQ) : Partie 1 - Partie 2

Entrevue avec Emilie Poirier (QS) : Partie 1 - Partie 2

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