L'actuelle Directrice du Carrefour Jeunesse Emploi de Vaudreuil-Soulanges, Eve Bélec se lance en politique sous les couleurs de la Coalition Avenir Québec dans le comté de Vaudreuil. Dans l'entretien qu'elle nous accordé, la candidate fait part de ses motivations, ses projets et sa vision pour l'élection à venir.

Entrevue avec Eve Bélec - Partie 1/2

(Cet entretien est disponible en version audio sur le site web de Néomédia Vaudreuil-Soulanges)

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Est-ce que ce sera votre première incursion en politique? 

Eve Bélec : « Effectivement, c'est mes premières armes en politique. » 

La politique est un engagement citoyen. Mais quelle a été la forme de votre engagement citoyen jusqu'ici ? 

Eve Bélec : « J'ai toujours été quelqu'un de très engagé. Dès le secondaire, j'ai fait partie des clubs qui existaient. À Vaudreuil, il y avait aussi le club Octogone qui est un peu comme un club optimiste junior. Donc j'ai toujours adoré m'impliquer, mobiliser des gens, réaliser des choses. Ensuite, c’est passé par une présence sur des conseils d'administration. 

Donc l'engagement, j'en ai fait depuis toujours et j'en fais encore. C'est vraiment quelque chose qui est ancré en moi. »

Et toujours dans Vaudreuil ? 

Eve Bélec : « Oui, mais sur les deux territoires de Vaudreuil-Soulanges. »

Pourquoi vous lancer en politique aujourd'hui avec la Coalition Avenir Québec ? 

Eve Bélec : « J'étais prête. C'est le moment où j'avais envie. J'ai quarante et un ans, mes enfants sont plus vieux, mon conjoint me supporte. Donc j'avais envie, avec l'énergie que j'ai aujourd'hui de relever de nouveaux défis. 

Mais c'est certain que je me suis interrogée par rapport au Carrefour Jeunesse-Emploi où je suis encore directrice. J'avais une décision à prendre. Mais je crois que l'équipe est prête à ce que je puisse aller de l'avant. Ça m'a donné des ailes. C'est le moment. 

Pourquoi la Coalition Avenir Québec? Faire partie d'un gouvernement d'action ça me rejoint beaucoup. C'est concret. 

Les gens qui sont au sein du gouvernement CAQ actuel viennent de toutes sortes de milieux. On y voit vraiment la diversité. J'ai eu la chance de rencontrer plusieurs personnes de l'équipe et je sens que je peux faire partie de cette équipe et faire avancer Vaudreuil avec les couleurs de la CAQ. » 

Vous venez de parler de la perspective de faire partie d'un gouvernement. Effectivement, à en croire les sondages, la CAQ aborde ces élections en situation très favorable. Est-ce que l’opportunité de faire partie d'un mouvement politique qui va très vraisemblablement occuper le pouvoir encore pour les quatre prochaines années a été un élément de décisions pour la femme d'action que vous êtes ?

Eve Bélec : « Peu importe le parti, je pense que c'est le même défi. Je vais faire la campagne malgré ce que les sondages disent. Mon intention, c'est vraiment d'aller à la rencontre des citoyens pour entendre ce qu'on va dire, parce que c'est ça qui me motive. Donc si en plus ça fonctionne et qu'on est au pouvoir, tant mieux.

Comme vous l'avez dit, je suis une femme d'action. Alors ce n’est pas, suite aux sondages que j'ai pris ma décision, non. »

En même temps, c'est vrai que si les sondages sont très favorables au niveau provincial en vous lançant dans Vaudreuil, vous vous lancez également un défi de taille. Celui de défaire Marie-Claude Nichols qui est une figure locale. Quel regard portez-vous sur son action comme députée de Vaudreuil ? 

Eve Bélec : « De par mes fonctions professionnelles comme directrice d'un carrefour, je connais très bien Marie-Claude. Je pense qu'elle fait ce qu'elle a pu dans ces deux mandats.

Pour le reste, je vais laisser les citoyens voir s’ils ont envie de changement aux prochaines élections. C'est eux qui vont décider. »

Est-ce que vous pensez que c'est très différent d'être député quand on a la chance d'être soutenue par un gouvernement que quand on est dans l'opposition avec, peut-être, plus de difficultés à pousser ses projets ?

Eve Bélec : « Évidemment que faire partie de l'opposition doit demander des défis supplémentaires. En tant que députée de l’opposition, c'est important de représenter les idées des citoyens, de les amener à l'Assemblée nationale.  Je sais qu'elle travaillait fort.

Mais je pense que même en étant au pouvoir, les députés doivent travailler fort. Peu importe, qu’on soit au pouvoir ou non. »

Qu'est-ce qui changera pour les citoyens de Vaudreuil si le 4 octobre au matin ils se réveillent avec une députée qui s'appelle Eve Belec ?

Eve Bélec : « Déjà, je peux le dire par mon porte-à-porte, que j'apprécie énormément ce qui se passe : les gens me parlent, me confient des choses. Ils veulent du changement, ils veulent que ça soit plus concret. On a de gros dossiers sur la table sont déjà en cours, sur lesquels on doit mettre l'énergie et l’effort pour que ça arrive. 

On ne va pas reconstruire ce qui est déjà en cours. Le slogan le dit bien, c'est « continuons ». Alors on va poursuivre.

Les gens me reconnaissent beaucoup de par mon côté communautaire, alors j'espère en profiter pour mobiliser les gens et pour que tous les dossiers avancent dans le bon sens. »

Je ne sais pas si c'est encore le cas, mais vous étiez la directrice du Carrefour Jeunesse-Emploi de Vaudreuil-Soulanges. Quels changements souhaiteriez-vous apporter spécifiquement pour la jeunesse et pour l'emploi. Deux dossiers qu’a priori, vous maîtrisez bien ?

Eve Bélec : « Je suis encore en poste jusqu'à jeudi. Je vais prendre (NDLR: congé) un sans solde pendant la campagne pour vraiment prendre le temps d’aller à la rencontre des citoyens. Je suis contente que vous me posiez la question parce que beaucoup de gens se demandaient si j'allais être sur le terrain : oui, je vais être sur le terrain tout le mois de septembre, assurément.

Pour ce qui est de la jeunesse, c'est quelque chose qui m'a toujours passionné. On a déjà beaucoup de choses qui sont en place. Si on pense à la persévérance scolaire et aux nouvelles mesures de formation qui sont annoncées ou qui sont déjà en cours. On va donc poursuivre le travail qui a été fait et peut-être aller voir ce qui se passe, au niveau de la pénurie de main-d'œuvre et voir comment je peux apporter mon expertise et mes connaissances du terrain.

La jeunesse, c'est vraiment l'avenir de demain. Il y a beaucoup de choses qui ont déjà été faites. Mais il reste évidemment à faire. J'aimerais faire partie du gouvernement pour pouvoir amener cette vision-là. »

Pour que cette jeunesse reste dans Vaudreuil, il faut aussi qu'elle puisse se déplacer de manière confortable et efficace. Le transport, c'est l'un des grands sujets dans Vaudreuil, avec notamment le pont de l'île aux tourtes.
Comment est-ce que vous appréhendez les questions de transport ? Quelle vision vous porteriez pour faciliter les transports et les faire évoluer pour Vaudreuil ? 

Eve Bélec : « Il y a déjà plusieurs choses qui ont été mises en place. Mais c'est certain que c'est le dossier dont on me parle tous les jours. 
Si je regarde Vaudreuil, le transport en commun est déjà effectif. Je me souviens que quand j’étais plus jeune, on n'avait pas d'autobus. 

C'est vraiment compliqué d'avoir une offre pour sortir de la région. Mais surtout à l'intérieur de la région aussi. 

Alors on va encourager les gens. Nous, au Carrefour, il nous arrive de prendre, des fois, l'autobus avec les jeunes, juste pour leur montrer que ça existe. 

Il y a déjà beaucoup d'actions qui sont mises en place sur le territoire. Mais des fois, le message ne se rend pas nécessairement. Alors il faut continuer d’en faire la promotion.

Concernant le pont de l’île aux tourtes, les annonces qui ont été faites vont se concrétiser dans les années à venir. Il va falloir être assidu, suivre les dossiers et ça va se faire. D’ailleurs, on a dix-huit mois d'avance sur l'échéancier qui était prévu. Donc les travaux, c'est un dossier qui va très bien. » 

On a un petit peu de mal à comprendre la philosophie de la CAQ par rapport à la question du transport collectif. Par exemple, il y a eu beaucoup de discussions par rapport au troisième lien à Québec. Quelle est votre vision de l'importance du transport collectif ? Et d’une manière plus générale, quelle place donner à la question de l’écologie dont on voit qu’elle ne semble pas prioritaire aux yeux des citoyens ?

Eve Bélec : « En réalité, il y a des investissements majeurs qui ont été faits : pour l'électrification des autobus (scolaires et urbains), pour avoir sa voiture électrique. 

Mettre fin à la vente des véhicules à essence d'ici 2035 et avoir 1,6 million de voitures électriques d'ici 2030 ce sont des engagements pour l’écologie.
Des engagements qui montrent que la CAQ a le développement du transport et l'environnement à cœur.»

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La suite de cet entretien sera publiée demain à 17h.

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