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Elections provinciales - Soulanges

Entrevue audio avec Marilyne Picard (candidate CAQ dans Soulanges) - Episode 1/2

durée 17h00
10 août 2022
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Par Jean-Michel Lhomme, Journaliste
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Dans le cadre des élections provinciales du 3 octobre prochain, Néomédia vous propose de faire plus ample connaissance avec celui ou celle qui souhaite vous représenter à l'Assemblée nationale pour les quatre prochaines années. 

Aujourd'hui, entretien avec Marilyne Picard, l'actuelle députée de Soulanges et candidate à sa propre réélection, puisqu'elle a été parmi les tous premiers noms dévoilés par la Coalition Avenir Québec (CAQ) dans le cadre des prochaines élections.

Une entrevue diffusée en deux parties. 

Dans la première partie que vous allez écouter maintenant, Marilyne Picard nous explique les raisons qui l'ont conduite à solliciter un nouveau mandat. Elle fait également le bilan des quatre dernières années et évoque la question du logement dans Soulanges. 

Dès demain, dans la seconde partie, la candidate revient en longueur sur des projets phares du comté (l'hôpital de Vaudreuil-Soulanges, les infrastructures de Soulanges) ainsi que sur les principaux sujets d'actualité (le pouvoir d'achat, la loi 96). 

---


Depuis 2018 vous êtes la députée de Soulanges et en octobre prochain vous solliciterez est à nouveau la confiance des électeurs pour un nouveau mandat. Avez-vous hésité avant de vous représenter ?

Marilyne Picard : "Non, je n'ai pas hésité. Mais j'ai beaucoup réfléchi. C'est sûr que c'est une grande décision.  Et je pense que ce n'est pas juste moi, mais bien toute ma famille au grand complet que cela concerne. Alors évidemment, je savais que j'aimais beaucoup être députée pour représenter les citoyens, mais c'est sûr qu'il fallait que j'aille voir avec ma famille et particulièrement mon conjoint, parce qu'il m'aide énormément à la maison. Il fallait que je m'assure qu'il était encore correct avec l’idée d’un possible autre mandat. Et j'ai même demandé à mes enfants : « Est-ce que vous pensez que je devrais ? » « Qu'est-ce que vous faites ? ». Je leur ai vraiment posé la question à eux.
Au final, ça n'a pas été très difficile. Tout le monde a embarqué une fois encore pour cette grande aventure. Je suis vraiment contente parce que c'est vraiment ce que je voulais. Donc voilà, c'est pour ça que j'ai demandé à Monsieur Legault de me représenter dans Soulanges."


Je vous posais la question parce qu'on sait que la famille est très importante pour vous et d’ailleurs, chacun sait que vous n'avez pas été épargné par les difficultés. Or votre rôle de députée implique de nombreux déplacements, de longs éloignements. N’est-ce pas là un prix trop élevé à payer pour être députée ? 

Marilyne Picard : "C'est vraiment un travail de famille. C'est bien toute la famille au complet s'engage dans cette aventure. C'est sûr que ce n'est pas toujours facile notamment quand je suis partie à Québec. Mais mes enfants sont vraiment fiers. Mon mari est fier de moi. Ils sont fiers de ce que je fais autant pour Soulanges qu'au niveau national. Donc, comme je vous ai dit tantôt, c'est vraiment une décision qui a été somme toute facile."
 
Une décision d'autant plus facile que les sondages vous sont très favorables à la Coalition Avenir Québec. Est-ce qu’une situation plus compliquée aurait pu vous faire douter ?

Marilyne Picard : "Non. En fait, j'aime tellement représenter les gens que c'est pour moi une évidence. Je ne prends vraiment rien pour acquis (même si les sondages sont ce qu'ils sont en ce moment). Je vais tout donner. Je n'ai jamais lâché. Puis, autant dans la campagne que comme je l'ai fait dans les quatre dernières années, j’ai la motivation de tout donner, de ne rien prendre pour acquis. J'ai toujours été engagée. J'ai toujours été dévouée. C'est là-dessus que je fonce. 

C’est vraiment important de ne rien prendre pour acquis. On sait que la région a été libérale pendant plus de quarante ans. Je suis confiant de ce que j'ai fait, j'ai remis Soulanges « sur la map ». Alors je vais juste continuer à faire ce travail. Pour les gens de Soulanges, pour tous les Québécois aussi." 


Vous venez de l'évoquer, vous étiez connue pour votre engagement communautaire très fort localement. Est-ce que vous vous sentez tout aussi utile en tant que députée ? 

Marilyne Picard : "Mon Dieu, oui ! Oui, beaucoup plus utile. Avant de me lancer en politique en 2018 huit, j'avais demandé à Marguerite Blais (l’actuelle ministre des aînés au Québec) si c'était une bonne idée, d'être au gouvernement et d’être députée pour faire valoir nos dossiers. Et à ce moment-là, à l'été 2018, elle m'avait dit « Marilyne, c'est la place en politique, en tête au sommet pour changer le plus de choses possible au Québec ». Elle m'avait vraiment encouragé à le faire. 

Et j’ai vu à quel point c'était gratifiant quand on peut réussir à aider en même temps tous les Québécois au complet. Que ce soit par des programmes, par des lois qu'on change comme celle en rapport aux personnes proches aidantes. C'est tellement gratifiant.

Puis même à l'intérieur du bureau de comté, ici, les gens ne savent pas à quel point on peut faire des petits miracles. Parfois, dans certains dossiers, c'est juste de pousser un dossier qui traîne qui ou que les gens n'ont pas réussi à trouver un traitement à l'international pour leurs soins médicaux.

Mais, au bureau de comté, on est capable de faire parfois de réelles différences. Et c'est vraiment ce qui m'allume à être en politique. C'est d'être là, c’est vraiment la motivation qui me propulse : aider les gens." 


Ces quatre années de mandat ont quand même été bien particulières. La pandémie a tout changé. Elle nous a tous changés. En quoi vous a-t-elle changé ? 

Marilyne Picard : "C'est sûr qu'il y a eu la pandémie pendant plus de la moitié du mandat. Il y a aussi les inondations en 2019. Ça semble très loin, mais ça a été quand même un gros dossier pour Soulanges, pour Rigaud, Hudson et Pointe-Fortune, qui ont vraiment souffert. Il y avait une grande capacité d'adaptation à faire face à la pandémie, mais aux inondations aussi.

C'est sûr que la pandémie puis les inondations, ça a été vraiment rock'n'roll. Ça m'a changé en tant que femme, en tant que mère et en tant que députée. Parce que je sentais que j'avais encore plus ma place en politique. C'était vraiment ça.

Je me disais « Je sais que je pouvais apporter quelque chose de supplémentaire ». Par exemple pendant la pandémie, quand, au sein du caucus, on a parlé de la priorisation des vaccins de la Covid, tout de suite j’ai pensé aux personnes handicapées et à leurs proches aidants. Donc c'est sûr qu'à l'intérieur du caucus, moi, j'ai milité pour qu’ils aient leur place dans la priorisation. 

Puis, j'ai travaillé très fort pour m’adapter : comme travailler en télétravail par exemple. Et ça aussi, dans ma vie familiale, ça a été un vrai défi. 
Mais mes enfants sont fiers de moi. Quand je leur reviens en leur disant est « aujourd'hui, j'ai été capable de changer l'hébergement d'une personne âgée parce qu'il devait la placer à Montréal-Nord, puis finalement, on a été capable de la placer à côté de sa proche aidante, ici, dans Soulanges ».

Ce sont les petites victoires comme ça qui sont vraiment importantes pour moi."


Au au moment de faire le bilan de votre mandat, est-ce que ce sont   justement ces petites victoires locales qui vous enthousiasment le plus ou est-ce plutôt les grands défis nationaux qui ont été entrepris avec le gouvernement ?

Marilyne Picard : "Je dirais vraiment les deux parce qu'au niveau local, on a changé vraiment beaucoup de choses. Mon dossier chouchou, c'est sûr, c'est le Canal Soulanges. Ça faisait plus de soixante ans que le canal appartenait au ministère des Transports. Puis rapidement, avec les intervenants locaux, la MRC, les municipalités, J'ai été capable de discuter avec le ministre des Transports pour changer les choses. Maintenant le canal Soulanges appartient à un OBNL « le parc régional du canal de Soulanges » qui est géré par un conseil d'administration. Donc c'est beaucoup plus facile pour les municipalités autour et pour toute la population de faire ce qu'ils veulent avec le canal, d'avoir des installations nautiques ou quoi que ce soit…. Donc ça, c'est sûr que ça m'a vraiment allumé en tant que dossier. Il y a aussi le parc ALTA qui est à Coteau-du-Lac, qui est un parc industriel qui demandait beaucoup d'amour. C'est le fun de travailler avec les intervenants locaux.  Il y a aussi le mont Rigaud où on a réussi à acquérir des terrains par rapport à nature actions.

Et évidemment il y a l’hôpital. C'est très important, c'est un investissement de 2,5 milliards de dollars dans la région. Donc il fallait vraiment s'assurer que l'échéancier soit respecté. Et ce, malgré la pandémie. On voit que le terrain est prêt à avoir une exploration, une fondation. Ça s'en vient bientôt. Donc je suis vraiment fier d'avoir suivi ce projet-là de près. 

Mais au niveau national, c'est sûr que ça m'allume beaucoup aussi de prendre soin des gens et de tous les Québécois au complet. Que ce soient les enfants malades, handicapés. Au niveau des soins de santé, les soins à domicile, ça a été un des dossiers traités avec le ministre Dubé. On a travaillé pour  améliorer les soins de santé, les soins à domicile. Donc j'étais vraiment fier de travailler sur ce projet. 

Ça serait un grand honneur de continuer à travailler sur ce projet." 


Parlons des quatre prochaines années et des différents enjeux qui s'annoncent. On en parle un petit peu moins depuis que le 1er juillet est passé, mais le comté de Soulanges connaît une importante pénurie de logements et notamment de logements abordables. Qu'avez-vous en tête pour résorber la situation ? 

Marilyne Picard : "Il y a beaucoup de travail encore à faire avec le logement. D’ailleurs, cet après-midi (l’enregistrement a eu lieu dans la matinée du mercredi 10 août 2022), je rencontre l'Office Municipal d'Habitation.
C'est sûr que sur ces enjeux, il faut continuer. Je sais aussi que par rapport aux personnes handicapées, il y a aussi un grand besoin. Dans Soulanges aussi les entreprises ont fait part de leur besoin en logements abordables pour leurs employés. Donc je continue à suivre le dossier de près avec les intervenants locaux, avec les maires, avec la ministre surtout. Parce qu’en fait, c’est à cela que cela sert un caucus. 

Les gens, souvent, ils ne savent pas trop, mais un caucus c’est une rencontre hebdomadaire que les députés de la CAQ on directement avec le Premier ministre et tous les ministres du gouvernement.

Donc on a tous les députés de la CAQ qui sont ensemble dans la même pièce. On a deux micros et on peut poser n'importe quelle question au Premier ministre. Directement. Et tous les ministres sont là. Donc, souvent, je leur fais part des enjeux locaux : l'électricité, la capacité énergétique dans la région, entre autres. Puis là, en ce moment, on est entendu par le Premier ministre et toutes les équipes s'activent sur ces dossiers-là. Et c’est le bon endroit pour évoquer la question du logement."


La ministre Andrée Laforest a récemment fait des annonces pour favoriser la construction de logements abordables. Marie-Claude Nicole qui est la députée libérale de Vaudreuil (le comté d'à côté), dénonce assez vivement ce plan. Elle lui reproche que les investissements soient confiés à des partenaires et des constructeurs privés plutôt qu'à des organismes sociaux déjà existants. Qu'est-ce qui motive ce choix de l'un ou plutôt que de l'autre ?

Marilyne Picard : "L'objectif premier, c'est de créer des logements partout. Là, c'est sûr, on a plusieurs enjeux : au niveau de la main-d'œuvre, au niveau des intervenants. Aussi il y a beaucoup d'organismes communautaires, de coopératives d'habitation aussi, qui aimeraient avoir un coup de main. Donc c'est justement là qu'on travaille. 
Je pense que la ministre est la meilleure personne, avec toute notre équipe, pour pourvoir à tous ces enjeux-là. Je lui fais vraiment pleinement confiance." 

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La suite de notre entrevue sera diffusée demain à 17h.

 

 

À lire également : 

Entrevue avec Catherine St-Amour (PLQ) : Partie 1 | Partie 2 | Partie 3 | Partie 4

Entrevue avec Sophie Samson (QS) : Partie 1 | Partie 2 | Partie 3 | Partie 4

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