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Le projet de réforme de la Loi 101 fait des insatisfaits dans la région
Selon le plus récent questionnaire lancé par Néomédia Vaudreuil-Soulanges, le projet de loi 96, visant à modifier la Charte de la langue française, ne semble pas faire l’unanimité chez les répondants.
Près de la moitié (45,7%) des personnes sondées ont indiqué que le projet de réforme était insuffisant pour protéger la langue française. Étant donné le faible échantillonnage, ces chiffres pourraient ne pas représenter fidèlement l’opinion des gens de la région. Rappelons qu’il s’agit d’un sondage maison auquel une quarantaine de personnes ont répondu.
Néanmoins, il est important de rappeler que le français a connu un déclin dans la région de Vaudreuil-Soulanges dans les dernières années. Néomédia s’était d’ailleurs entretenu avec les élus locaux à ce sujet en mars dernier.
D’autres, soit 17% des répondants, ont affirmé que la réforme déposée par le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, les rendait confiants par rapport à l’avenir.
Pour certains, il s’agit toutefois d’un enjeu d’une autre époque. Le cinquième des réponses allaient en ce sens.
Le diable est dans les détails
Certaines dispositions du projet de loi vont trop ou pas assez loin selon une frange de la population. Un total de 17% des gens ayant répondu à la question de la semaine se disaient plus ou moins satisfaits.
La réforme, qualifiée de tentaculaire, propose des modifications dans plusieurs secteurs d’activités et de l’État, dont le secteur entrepreneurial.
Des recours seraient possibles pour les citoyens à l’Office québécois de la langue française (OQLF) dans les cas où un employeur ne se conformerait pas aux exigences.
Par exemple, quelqu’un pourrait déposer une plainte à l’OQLF s’il ne se fait pas servir en français dans un commerce. L’organisme s’assurerait que l’entreprise a les moyens nécessaires pour assurer un service en français avec un accompagnement sans quoi cette dernière se verrait recevoir une amende si la situation persiste.
Le projet de loi limiterait aussi les devis scolaires pour les établissements d’enseignement supérieur anglophones avec un plafond des nouvelles inscriptions. Ce n’est pas sans rappeler le Centre d’études collégiales de Vaudreuil-Dorion qui avait vu le collège John-Abbott s’en désengager précisément pour cette raison en janvier.
D’autres dispositions comme la création d’un poste de Commissaire à la langue française ou de l’organisation Francisation Québec pour favoriser l’apprentissage des nouveaux arrivants font également partie de la réforme.
Le gouvernement prévoit utiliser la clause dérogatoire au moment de l’adoption du projet afin d’éviter toutes contestations devant les tribunaux.

