Kathryn Spirit: Délais inutile et prise en charge fédérale
La députée de Salaberry–Suroît, Anne Minh-Thu Quach, presse le ministre de Pêches et Océans, Dominic LeBlanc, de dévoiler la stratégie de démantèlement du Kathryn Spirit ainsi que l’échéancier qu’il prévoit établir. Chaque délai supplémentaire est susceptible de favoriser des fuites de matières polluantes dans le Lac St-Louis, selon le rapport du comité de travail déposé le mardi 5 juillet dernier.
Si le ministère de l’environnement du Québec a besoin d’effectuer des études d’impact avant que le fédéral s’active, alors le ministre LeBlanc n’a plus une seconde à perdre. Le rapport est déposé, la balle est dans son camp.
« Le bateau est dans un état lamentable. La menace de pollution et de chavirement est bien réelle et tous les intervenants sont parfaitement conscients que rien de tout ceci n’est une surprise. Ça fait des années que nous sonnons l’alarme. Ce dont nous sommes témoins, c’est que personne ne veut être perçu comme le responsable négligent de la situation, alors le réflexe est de se cacher derrière des études et des délais d’analyse. La négligence, ce serait de laisser la situation empirer par des fuites de matières dangereuses en raison du gel/dégel, de la dégradation graduelle de l’épave. Pas besoin d’analyse très poussée pour comprendre ça», plaide la députée.
« Il va de soi que les autorités fédérales devraient prendre en main le dossier de la façon la plus expéditive possible. Trop souvent, ce gouvernement s’est caché derrière des qualificatifs comme ‘responsable’ et ‘en temps et lieu’ pour remettre à demain ce qui devrait être fait aujourd’hui. Nous avons assez tardé, que l’on démantèle cette épave dans les règles de l’art, mais avec diligence. Le Kathryn Spirit ne survivra pas à un cinquième hiver», a conclu Mme Quach.
