110 CPE membres en Montérégie
Lancement d'une charte sur le droit au jeu par le RCPEM
Le Regroupement des CPE de la Montérégie a lancé le mardi 21 août dernier, sa première charte française sur le Droit au jeu. Dans cette optique, afin de sensibiliser la population et de susciter la réflexion dans la sphère publique, le RCPEM a aussi mis de l'avant une campagne promotionnelle d’envergure.
Celle-ci se tiendra sous le thème « JOUER pour le PLAISIR d¹APPRENDRE ». « Depuis 30 ans, le RCPEM défend activement le droit des enfants à jouer librement. Toutefois, à l’heure où les concepts de réussite éducative, de maturité scolaire, de transition scolaire, de préparation à l¹école et d’activités éducatives font partie des réflexions pédagogiques en petite enfance, il s’avère important, voire urgent de ramener au coeur de nos questionnements, la valeur accordée au jeu », indique l'organisme à but non lucratif qui rejoint 110 CPE, dont 13 sont également bureaux coordonnateurs de la garde en milieu familial , ce qui représente plus de 200 installations et 25 000 familles en Montérégie.
Première charte française
Le lancement de cette première charte française provient de la prestigieuse International Play Association qui, s’appuyant sur l’article 31 de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations-Unies, a initié la démarche, largement suivie à travers le monde.
De telles chartes sont actuellement disponibles dans une quinzaine de langues et ont été adoptées par des organisations de nombreux pays. Désormais, grâce au RCPEM, une version traduite et adaptée en français est également disponible. Pierre Harrison, président d’International Play Association Canada, était d’ailleurs présent et a profité de l’occasion pour souligner le travail du RCPEM.
Des experts ont également pris la parole, notons Lise Lemay, chercheure spécialiste en petite enfance de l’UQÀM et Sylvie Melsbach, spécialiste du développement moteur des jeunes enfants et des environnements de jeu. Denis Marion, maire de Massueville, a également souligné le rôle des municipalités.
« Certains discours tentent depuis trop longtemps de faire croire que la meilleure option pour garantir la réussite éducative des jeunes serait la scolarisation précoce », a signalé Claudette Pitre-Robin, directrice du RCPEM. « Or, les recherches le prouvent, c’est le jeu qui est fondamental et non optionnel pour le jeune enfant, c’est son outil principal de développement, sa principale stratégie d’apprentissage naturel. Il est donc urgent de le considérer publiquement et unanimement comme tel. »
Campagne promotionnelle et campagne électorale
Dans ce cadre, le RCPEM profitera de la campagne électorale provinciale pour sensibiliser tous les candidats aux objectifs de sa campagne et insistera pour que les principaux partis politiques se prononcent à propos des enjeux sociaux qui en découlent.
Le Regroupement des CPE de la Montérégie invite également tous les CPE et les organisations du Québec à adopter les principes de la Charte, en prenant officiellement un engagement moral et politique en faveur du respect des besoins fondamentaux des jeunes enfants.
Soulignons que 150 personnes dont plusieurs personnalités publiques et intervenants du milieu de la petite enfance, du milieu de la santé, du monde municipal, de nombreuses organisations locales, régionales et nationales, de même que des élus de différents paliers de gouvernements étaient présents.
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