En lien avec une récente annonce d'Hydro-Québec
Projets éoliens: Fédération de l’UPA de la Montérégie inquiète
La Fédération de l’UPA de la Montérégie tient à souligner son importante préoccupation en lien avec la récente annonce d’Hydro-Québec concernant son nouvel appel d'offres éolien ainsi que la mise à jour des capacités de son réseau électrique pour la période 2031-2035.
Dans le sud du Québec, la Montérégie y est identifiée comme le secteur ayant de loin la plus grande capacité de développement de projet éolien (2 775 mégawatts pouvant représenter près de 400 éoliennes selon nos estimations). Ces projets, qui feront l’objet d’appel d’offres en 2026, risquent fort d’être réalisés sur des terres agricoles à haut potentiel agronomique.
« Dans un contexte où les Québécois prennent de plus en plus conscience de l’importance d’assurer notre sécurité alimentaire, poussant ainsi récemment le MAPAQ à mettre à jour sa politique bioalimentaire, sacrifier une partie des terres agricoles possédant les meilleures caractéristiques agronomiques au Québec afin d’accueillir des éoliennes pouvant être installées à peu près partout ailleurs est très mal avisé » tient à rappeler Jérémie Letellier, président de la Fédération de l’UPA Montérégie.
Rappelons aussi que la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) étudie présentement deux projets éoliens sur le territoire de la Montérégie (Projet éolien Monnoir et Projet éolien Les Jardins). À cet égard, l’orientation préliminaire de la CPTAQ qui vient d’être publiée concernant le projet Les Jardins et le constat des commissaires est sans équivoque : ceux-ci soulignent que « […], il n’y a pas un pareil secteur où la protection du territoire et des activités agricoles mérite autant de s’exprimer sans ménagement. S’il existe en effet un seul territoire où la primauté de la Loi mérite d’être exprimée avec vigueur, à l’encontre de toute politique ou tout programme gouvernementaux, il s’agit sans l’ombre d’un doute du Jardin du Québec » extrait de l’orientation préliminaire du 8 déc. 2025 de la CPTAQ, alors que celle-ci s’apprête à refuser la demande.
« Nous saluons cette orientation de la Commission. Hydro-Québec doit prendre bonne note de cet important message des commissaires, comme quoi les meilleures terres du Québec doivent servir à la production agricole, et non pas à la production d’électricité » de renchérir Jérémie Letellier, président de la Fédération de l’UPA Montérégie.

