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Une opération manuelle pour préserver la biodiversité de la rivière des Outaouais

EN VIDÉO: La châtaigne d’eau dans la mire du COBAVER-VS

durée 18h00
28 juillet 2025
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe
En collaboration avec Félix Sabourin

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Bras nus et pagaie à la main, les membres de l’équipe du COBAVER-VS sillonnent la rivière des Outaouais, à la hauteur de Rigaud. Leur mission : arracher, une à une, les rosettes de châtaigne d’eau, une plante exotique envahissante qui gagne du terrain et menace les milieux humides de la région.

Jusqu’au 26 septembre, le Conseil du bassin versant de la région de Vaudreuil-Soulanges (COBAVER-VS) mène une vaste opération d’éradication sur le territoire de la Ville de Rigaud. L’objectif : freiner la propagation de cette plante aquatique qui forme un tapis dense à la surface de l’eau, nuisant à la lumière, à l’oxygénation et, ultimement, à l’équilibre des écosystèmes aquatiques.

Plus de 9 000 rosettes recensées

En 2023, une campagne de détection menée par l’organisme a permis d’identifier plus de 9 000 rosettes le long de la rive nord de la MRC de Vaudreuil-Soulanges, particulièrement dans les baies Brazeau, de Rigaud et Quesnel. Une présence jugée préoccupante par les spécialistes.

Depuis le début de la saison estivale 2025, une équipe formée de trois stagiaires a déjà arraché plus de 5 000 livres de cette plante à l’aide d’embarcations adaptées aux milieux humides.

Un suivi technologique… et humain

Le projet, qui s’échelonne jusqu’en 2026, prévoit le retrait manuel de 363 hectares (3,63 km²) de châtaigne d’eau chaque année. Pour maximiser l’efficacité des opérations, l’équipe collabore avec Canards Illimités Canada afin d’effectuer un suivi par drone des colonies recensées et de leur progression dans les zones ciblées.

Certaines interventions pourraient d’ailleurs se dérouler à proximité de propriétés riveraines. Le COBAVER-VS assure toutefois que toutes les opérations sont réalisées avec le plus grand respect des milieux naturels.

Protéger la biodiversité

Au total, ce sont 42 kilomètres de rive qui seront protégés grâce au projet. Le secteur abrite une biodiversité riche, composée d’espèces végétales à statut, d’habitats fauniques protégés ainsi que d’aires de concentration d’oiseaux aquatiques.

En entrevue avec Néomédia, la coordonnatrice du COBAVER-VS, Sophie Baril, ainsi que l’agente en environnement, Marianne Théoret, ont partagé les défis et les espoirs liés à cette opération de longue haleine.

Visionnez notre reportage vidéo pour en apprendre davantage sur cette espèce envahissante et les efforts déployés localement pour freiner sa prolifération.

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