Louis-Philippe Thauvette baigne dans la politique municipale depuis l’enfance. Après être sorti de la région pour les études, il revient là où il a grandi, à Sainte-Justine-de-Newton, pour porter la voix des citoyens comme conseiller au siège numéro un, et ce à l'âge de 24 ans. 

« J’ai toujours eu l’objectif de venir me rétablir ici », avoue Louis-Philippe Thauvette, qui a récemment racheté la maison de ses parents à Sainte-Justine-de-Newton.

Après avoir commencé un baccalauréat en administration à l’Université du Québec à Trois-Rivières, il s’est réorienté à mi-parcours pour finalement compléter un certificat en droit de l’Université Laval. 

M. Thauvette a travaillé comme agent de recouvrement à l’Agence de revenu du Canada pendant ses études. « C’est sûr qu’on apprend à naviguer dans la bureaucratie, mais aussi avoir du tempérament, ce n’est pas tout le monde qui est content quand on les appelle et qu’ils ont un solde impayé », mentionne-t-il. 

Le choix de se lancer dans l’arène de la politique municipale était tout naturel pour Louis-Philippe Thauvette, étant donné que ses parents ont tous deux été conseillers municipaux. 

Son père, Danic Thauvette, l’a d'ailleurs été sous l’ancienne administration. Il avait toutefois quitté son poste en avril dernier devant un désaccord profond avec le maire sortant à propos d’un changement de zonage, où il y aurait eu une apparence de conflit d’intérêts.

Dès un jeune âge, Louis-Philippe s’est intéressé aux enjeux politiques. Du haut de ses 16 ans, il avait d’ailleurs posé des questions à la MRC concernant le projet d’oléoduc d'Enbridge. Celui qui s’est aussi impliqué dans les loisirs de la municipalité souhaite maintenant aller plus loin en représentant les citoyens comme conseiller. 

Des dossiers prioritaires

Louis-Philippe Thauvette compte faire des infrastructures son principal cheval de bataille s’il est élu le 7 novembre prochain. 

L’un des dossiers les plus importants à ses yeux sera la négociation d’une nouvelle entente avec la municipalité voisine de Saint-Polycarpe concernant le réseau d’aqueduc, venant à échéance en 2029. « J'aimerais me pencher sur ce dossier étant donné que j’ai étudié en administration et en droit. Les contrats, c’est le genre de chose qui m’intéresse », indique-t-il. Le réseau est vieillissant et l’évaluation de son état sera sur la table du prochain conseil.

M. Thauvette a également l’ambition de travailler sur l’accès à l'internet dans certains secteurs de la municipalité, notamment au sud du chemin de fer du Canadien National. « On parle de télétravail depuis plus d’un an, ce n'est pas normal de ne pas avoir un réseau internet décent. On n’est pas si loin que ça, Sainte-Justine-de-Newton. On est en campagne, mais on n’est pas non plus dans le fond de l’Abitibi », déplore-t-il. 

Il était sinon impossible de passer sous silence la potentielle plateforme de compostage, qui a déchaîné les passions cet été lors des séances du conseil municipal. Sur ce sujet, Louis-Philippe Thauvette affirme ne pas avoir assez d’informations à l’heure actuelle pour « avoir une position ferme ». 

Ayant participé à l’une des visites organisées par la MRC de Vaudreuil-Soulanges sur un site à Rivière-Rouge, M. Thauvette dit n’avoir « rien vu de scandaleux, mais rien de bon non plus » pour la municipalité. Les négociations avec la MRC devront évidemment être à l’avantage de Sainte-Justine-de-Newton selon lui.  

« Ce qui est plus pressant pour les gens, je pense, c’est d’avoir de l’eau potable, un internet qui a de l’allure, des chemins sur lesquels on peut rouler sans casser nos autos et la sécurité. C’est sûr que c'est un dossier important, la plateforme de compostage, mais je ne crois pas que ce soit critique vu que rien n’est encore coulé dans le béton », soutient-il.

Une campagne électorale intéressante

Même s’il se présente comme candidat indépendant, Louis-Philippe Thauvette ne cache pas qu’il a un penchant pour le conseiller sortant et candidat à la mairie, Shawn Campbell. Ce dernier est d’ailleurs le conjoint de sa tante. 

M. Thauvette estime néanmoins avoir assez de distance pour ne pas prendre de décision qui ressemblerait à de la partisanerie. 

Les élections municipales, autant à la mairie qu’au siège numéro un, seront des plus enlevantes cette année à Sainte-Justine-de-Newton. 

M. Thauvette salue d'ailleurs sa rivale, Céleste Lavergne, qui s’est aussi lancée en politique, alors qu’elle est dans la vingtaine. « Je suis super content que d’autres jeunes s’impliquent en politique, surtout une jeune femme. On n’en voit malheureusement pas assez en politique municipale », souligne-t-il. 

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