En pleine rentrée scolaire, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a présenté la nouvelle version du programme de français destiné aux élèves du primaire et du secondaire. Celui-ci sera mis à l’essai dès maintenant dans une cinquantaine de classes avant d’être déployé dans l’ensemble des écoles du Québec à la rentrée 2026.

Ce programme se veut une modernisation en profondeur de l’enseignement du français. Il vise à rendre la langue plus vivante et attrayante en s’appuyant sur la culture québécoise, tout en clarifiant et en réorganisant certains contenus grammaticaux. Selon le ministère, l’objectif est de permettre aux élèves de mieux communiquer, lire et écrire, tout en renforçant leur attachement à la langue française.

Pour l’année scolaire en cours, 55 enseignants et 51 conseillers pédagogiques issus de différentes régions testeront le programme. Leurs observations permettront d’apporter des ajustements avant son implantation officielle prévue en 2026.

La culture québécoise au cœur de l’apprentissage

La littérature, la musique, le théâtre, le cinéma et même les séries d’ici occuperont désormais une place centrale dans l’enseignement. Chaque élève devra participer annuellement à au moins cinq expériences culturelles, allant des cercles de lecture aux rencontres avec des auteurs, en passant par des visites de lieux patrimoniaux.

Par ailleurs, la réforme prévoit que les élèves liront au moins dix textes par année, dont la moitié mettront en valeur la culture québécoise et francophone.

« Le français est notre langue, notre fierté, le lien qui nous unit comme peuple. (…) Avec ce programme renouvelé, nous plaçons le français et la culture québécoise au cœur de l’expérience scolaire », a souligné Bernard Drainville lors de l’annonce.

Lire et écrire au quotidien

La lecture et l’écriture deviendront des pratiques quotidiennes dans les classes dès la première année du primaire. Qu’il s’agisse de courts textes, de résumés ou de créations personnelles, l’exercice de l’écriture régulière doit aider les élèves à structurer leur pensée et à développer leur aisance langagière.

L’apprentissage de l’écriture à la main demeure également valorisé, puisqu’il favorise la mémorisation.

Plus de place à l’oral et une grammaire clarifiée

Une attention particulière sera portée à la communication orale, surtout en première et en deuxième année du primaire. Discussions, dialogues, débats et mises en situation viendront compléter les méthodes traditionnelles afin de renforcer les bases de la langue écrite.

Du côté de la grammaire, les contenus ont été revus afin d’assurer une progression plus cohérente entre le primaire et le secondaire.

Jusqu'à présent facultative, la liste orthographique de 3 000 mots est désormais obligatoire afin d’uniformiser l’apprentissage de l’orthographe pour tous les élèves du Québec.

La liste a également été actualisée : certains mots, comme esquimau, amérindiens ou poupée ont été retirés, alors que d’autres, tels que autochtones, québécois ou culturel ont été ajoutés.