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Entrevue avec deux étudiants dans le cadre de la Grande semaine des tout-petits

Étudier en éducation à l'enfance: une bonne façon de faire une différence

durée 15h00
27 novembre 2022
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Marie-Claude Pilon
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Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

Dans le cadre de la Grande semaine des tout-petits qui se tenait plus tôt en novembre, Néomédia s’intéresse au métier d’éducateur/trice en petite enfance.

Pour comprendre pourquoi cette profession est essentielle dans notre société, nous avons rencontré deux étudiants du Cégep de Valleyfield et leur enseignante Maryse Lafrance. Pourquoi, en 2022, des jeunes choisissent d’exercer ce travail?

« Simplement parce que les jeunes, c’est l’avenir. Notre avenir. Il faut bien s’en occuper, bien les éduquer et surtout leur inculquer de bonnes valeurs. L’enfance c’est ce qui cimente notre vie, c’est important de leur montrer les bonnes bases dès leur jeune âge », indiquent en chœur Sydney Zawislak, finissante et Simon Roy, étudiant de première année en Technique d’éducation à l’enfance au Cégep de Valleyfield.

Il est important de mentionner qu’avec ce diplôme en poche, les finissants peuvent œuvrer dans des centres de la petite enfance, mais aussi dans d’autres installations qui offrent des services à une clientèle de 0 à 12 ans. Par exemple, un diplômé peut travailler au sein d’un service de garde scolaire ou devenir responsable d’une ressource de ce type.

Faire une différence auprès des générations futures

Qu’est-ce qui a poussé ses jeunes étudiants à s’inscrire dans ce programme? « Pour ma part, je voulais un peu revivre mon enfance. Je suis quelqu’un qui a encore mon cœur d’enfant et ça me fait vraiment du bien de passer du temps avec eux. J’aime les aider à améliorer leur estime d’eux-mêmes et à s’accomplir dans la vie », résume Simon.

Pour sa part, Sydney, a eu un cheminement particulier au Cégep en débutant dans un autre programme d’études. « J’ai décidé de changer d’orientation. Je suis maman d’un garçon de trois ans qui en avait un quand je me suis inscrite dans le programme. Je suis la plus vieille de huit enfants chez nous, j’ai toujours été entouré de jeunes enfants. C’était donc naturel pour moi de faire ce choix de carrière », explique-t-elle.

Pour la jeune femme et maman, il est clair qu’elle pratiquera cette profession jusqu’à sa retraite, prévue dans plusieurs décennies. « Pour les enfants, nous sommes comme Batman ou Superman parce que l’on passe dix heures par jour avec eux pendant cinq jours, donc entre 40 et 50 heures par semaine en leur compagnie. C’est une chance, on vit des moments précieux à leurs côtés. Les parents nous laissent ce qu’ils ont de plus précieux au monde pour aller travailler, nous sommes chanceux. Nous sommes des modèles pour eux et qu’on le veuille ou non, nous avons un impact sur la personne qu’ils vont devenir. On fait la différence dans leur vie », confie-t-elle humblement.

Remise à jour du programme

En août prochain, les étudiants qui entameront leur parcours scolaire en Technique d’éducation à l’enfance bénéficieront d’un programme scolaire remis au goût du jour. « Le ministère a approuvé un nouveau devis qui a pour effet de remettre à jour les compétences incluses dans le programme notamment en ce qui a trait à l’éveil et au soutien. Je tiens à rassurer tout le monde, tous nos élèves actuels possèdent les connaissances requises pour pratiquer leur profession », indique Mme Lafrance qui enseigne dans ce programme depuis des années.

Comme c’est le cas actuel, le DEC en Technique d’éducation à l’enfance (TÉE) nécessite trois ans d’apprentissage dont deux stages en milieu de travail. En août dernier, 27 nouveaux étudiants ont décidé de choisir ce cursus scolaire, dont un autre garçon en plus de Simon.

« Il y a plus de filles je le conçois. Mais je dirais aux gars de ne pas écouter leur entourage et d’essayer. Ce n’est pas un domaine dédié exclusivement aux femmes. On retrouve plusieurs hommes dans le personnel éducateur. C’est important d’avoir une certaine diversité dans la profession, ne serait-ce que pour briser les tabous et donner l’exemple aux enfants », lance-t-il.

Pour encourager les garçons à opter pour ce programme d’études, le Cégep  de Valleyfield a mis en place un comité sur la mixité. «C’est un de nos chevaux de bataille et on en fait une priorité », confirme Mme Lafrance.

Un volet apprécié des élèves de TÉE. Les deux stages en milieu de travail qui figurent dans leur programme de trois ans. « Ça nous permet de voir assez vite si on aime cette dynamique et ce métier. Personnellement, j’adore car l’horaire est stable, je ne travaille jamais les soirs et les fins de semaine. Par exemple, j’ai eu récemment un appel d’un service de garde où j’ai travaillé dans le passé. J’ai mon horaire en main pour le temps des Fêtes. Les CPE nous approche dès la session 1 pour nous recruter. Le taux de placement est excellent », image Sydney sous le regard approbateur de Simon.

Fait intéressant : le programme de TÉE est l’un de ceux qui peuvent bénéficier des Bouses Perspective Québec. Cette initiative provinciale offre aux étudiants inscrits dans certains programmes collégiaux et universitaires qui ont réussi une session à temps plein, la somme de 1500$. À la fin du programme d’études, un finissant a empoché 9 000$.

En terminant que pense le duo des conditions salariales actuelles du personnel qui œuvre dans ce domaine? « Ce n’est pas aussi haut que je le voudrais ou que l’on mérite selon moi. Mais il y a eu des améliorations dans les dernières années. Toutefois, je trouve que la profession devrait être valorisée encore plus. Pour plusieurs, nous sommes des gardiennes d’enfants, mais c’est tellement plus que ça», constate-t-elle.

De son côté, son collègue Simon est d’accord. « Nous bâtissons une génération, ce serait normal de gagner plus. Mais en même temps, c’est mieux rémunéré que la majorité des emplois étudiants de mes amis. On a aussi de belles conditions. Pas besoin de s’apporter de lunch pour le dîner et on ne travaille pas en soirée ni les fins de semaine. On a des congés payés et de maladie et beaucoup de milieux de travail offrent des horaires de quatre jours par semaine.»

En terminant, quelles qualités doit-on posséder pour oeuvrer dans milieu? « Il faut de la patience, de l'adaptation et un grand sens des responsabilités. Nous sommes là pour assurer la santé et la sécurité des enfants sous notre garde. Il faut aussi les soutenir et les éveiller à ce qui les entoure. On a la chance de prendre soin de ce qui compte le plus dans la vie d'un parent, c'est un privilège, mais aussi une immense tâche et il faut garder cela en tête», conclut Mme Lafrance. 

On peut en apprendre plus sur le programme de Technique d'éducation à l'enfance via ce lien: https://www.colval.qc.ca/index.php/programmes-etudes/du-cegep/tee. 

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